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L'assemblage

Vendredi soir, 30 décembre 2005, je commençai l'assemblage de ma nouvelle machine. Comme j'avais prévu depuis un certain temps, ma première tâche consista à examiner le boîtier pour en comprendre son fonctionnement. J'installai ensuite les pièces simples pour ne plus les voir traîner et risquer de les échapper. Je me tournai finalement vers la carte mère et la carte graphique. Je terminai cette aventure par la connexion des différents fils. Toutes ces étapes posèrent problème et la machine, au bout, n'alluma même pas!

À partir de cette expérience, je peux au moins déduire un certain nombre de règles pour parvenir à réussir des manipulations matérielles. D'abord, la règle de base de ne pas forcer prévaut toujours. S'ajoute la règle contradictoire d'appliquer la force nécessaire seulement! De plus, chaque étape dans un processus d'assemblage ou de diagnostic doit toujours avoir une raison logique d'être et il doit être possible, d'une façon ou d'une autre, d'évaluer son résultat. J'ai constaté au cours de cette expérience que la validation est la dimension pour laquelle je dois le plus compenser mon handicap visuel. Plusieurs vérifications peuvent se faire à l'oeil tandis que je dois imaginer d'autres techniques, parfois tordues, pour les mener à bien. Pourtant, la validation est cruciale pour acquérir un certain niveau de confiance en mon travail et ne pas me torturer l'esprit continuellement en cas de défaillance du système assemblé.

Le boîtier

Après avoir sorti le boîtier de sa boîte puis de son sac de plastique, je l'examinai et compris assez rapidement comment ouvrir le panneau latéral. J'eus un peu plus de mal avec le guide d'air, mais en consultant le manuel de l'utilisateur, je finis par l'avoir. Il fallait enlever deux vis pour le séparer de la fixation métallique dans le boîtier. Deux vis à oreille, qui s'enlèvent sans tournevis, retenaient le guide à d'autres endroits du boîtier. Je dus les enlever elles aussi pour pouvoir faire coulisser le bidule et le sortir complètement de là. Un tube noir de forme rectangulaire demeurait dans le boîtier, c'était normal selon le manuel, mais je me rendis vite compte qu'il fallait le retirer lui aussi pour pouvoir installer des cartes d'extension. Les instructions du manuel n'étaient pas tout à fait claires pour moi, car à mes yeux, un tube est un objet cylindrique et non rectangulaire. De plus, je dus tâtonner pas mal pour parvenir à sortir le guide d'air. Heureusement, il ne fut pas endommagé et je parvins, par la suite, à en comprendre les réglages. Il est possible de l'ajuster sur trois dimensions afin que l'entrée coïncide avec le ventilateur à processeur sur la carte mère.

J'examinai ensuite les baies pour lecteurs 3" 1/2 et 5" 1/4. Je commençai par ce qui me sembla le plus simple: le disque dur. Je dus alors pincer des clips de rétention pour sortir un plateau et y visser mon nouveau disque. Cela se fit assez bien, le seul problème étant de remettre le plateau en place. Il est difficile de retrouver les rails où il doit glisser et parfois, ça se bloque pendant le glissement. Par la suite, je réduirais ce problème d'enfichage de plateau à un cas de positionnement d'un objet sur un axe unidimensionnel qui peut se résoudre en contraignant l'objet avec deux doigts. Dans le cas du plateau, il faudrait quatre doigts pour le placer à l'entrée de la fente, repérée au toucher. Un avantage du plateau est de protéger le disque dur pendant les manipulations; il n'est plus possible d'accrocher les circuits imprimés avec ses doigts. Les plateaux deviennent réellement avantageux seulement lorsque l'utilisateur dispose de plusieurs boîtiers; le transfert de disque dur d'une tour à l'autre devient alors très simple.

Vint ensuite le tour du lecteur de disquettes. Je cherchai pendant longtemps comment enlever le capot noir pour ouvrir la baie pour finir par découvrir qu'il suffisait de pincer de nouvelles clips pour faire sortir un plateau. Le plateau en main, je découvris deux vis que j'enlevai pour pouvoir ôter le capot inférieur. Je pus ensuite glisser le lecteur de disquettes, aligner soigneusement les trous de vis et mettre quatre vis de rétention. Trouver les bonnes vis n'a pas été évident, car toutes les vis fournies avec le boîtier sont pêle-mêle dans un seul sac. Il m'était difficile de distinguer visuellement et même au toucher les vis pour lecteurs des vis pour carte mère. Je finis par l'avoir et faire rentrer le lecteur à sa place. Plus tard, je découvrirais qu'il suffirait d'utiliser un espaceur en laiton (il y en a un grand nombre en surplus) pour écarter toutes les vis de carte mère du lot sans tripoter la moindre pièce électronique.

Le cas des lecteurs DVD me posa beaucoup de problèmes. D'abord, je dus trouver les rails à installer sur les lecteurs. Je crus pendant quelques temps qu'ils n'étaient pas inclus avec le boîtier, mais je les trouvai accrochés après le capot de recouvrement des baies 5" 1/4. C'est pendant le souper que j'eus l'idée de regarder de ce côté et mon hypothèse fut confirmée par le manuel du boîtier. Installer les rails n'est pas une chose évidente. Le premier, je l'installai à l'envers et dus tout recommencer. Ensuite, je mis les rails à la mauvaise hauteur et le lecteur n'entra pas du tout. Finalement, je réussis, après plus de vingt minutes de tentatives, et passai au graveur. Dans ce second cas, je n'entendais aucun clic lors de la fixation dans le boîtier. J'essayai de réajuster les rails plusieurs fois, mais cela ne changea rien.

La carte mère

Après en avoir fini avec les lecteurs, j'étais rendu au coeur du système: la carte mère. Je la déballai et l'examinai. Dans la boîte, outre la carte elle-même, je trouvai le manuel de l'utilisateur et quelques sacs contenant des fils, le panneau E/S et une languette pourvue de connecteurs. En examinant l'objet de plus près, je découvris que c'était un module d'entrée/sortie destiné à être vissé dans une fente d'extension du boîtier. Ce module comportait deux ports USB additionnels (pour un total de six avec les quatre ports de base) ainsi qu'un port pour manette de jeu. Avec les ports USB avant sur ma tour, je me retrouverais avec un total de huit ports USB 2.0, ce qui était beaucoup plus que ce dont j'aurais jamais besoin! Du moins, c'est ce que je croyais à ce moment-là. Pour ce qui est des fils, je disposais d'un câble IDE plat pour CD-ROM, un autre câble pour disques durs, deux câbles Serial ATA et un câble pour le lecteur de disquettes. Tous ces fils étaient prévus et je savais que j'avais tout ce dont j'avais besoin pour le câblage.

Avant de visser la carte mère dans le boîtier, je savais que je devais l'inspecter soigneusement afin de localiser les connecteurs que j'aurais à utiliser lors de la phase finale, peut-être la plus difficile, de filage. Lorsque la carte mère serait dans le boîtier, je ne pourrais pas m'en approcher autant que je voudrais pour l'examiner. Mais avant de trop examiner, je souhaitais poser le processeur pour savoir si cela me donnait quelque chose. À quoi bon examiner la carte à la loupe si, lors de la pose du processeur, je pliais une broche?

Je localisai donc le socle à processeur et entrepris de l'ouvrir. J'eus un peu de mal avec le levier de rétention, craignant graffigner ma carte mère en le déplaçant latéralement. Je finis par réussir à libérer le levier de l'encoche qui le retenait puis je le déplaçai délicatement pour pouvoir ensuite ouvrir le socle. Je dus retirer un cache de protection puis je déballai le Pentium D. Je dus encore une fois retirer un cache de protection puis tentai de trouver l'angle d'insertion.

Il y avait un petit triangle doré sur le processeur mais rien sur la carte mère! Je cherchai, mais je ne trouvai rien. Finalement, j'essayai de faire entrer le processeur selon les encoches sur le socle et la puce et cela fonctionna. Toutefois, je sentais que je devais forcer pas mal pour remettre le levier de rétention en place. Cela commença à susciter un peu de crainte en moi. Avais-je mis le processeur dans le mauvais angle. Refermer le couvercle du socle et appliquer la pression du levier de charge aurait alors plié toutes les broches du socle et tout saboté! Dans une telle éventualité, la carte mère serait irrécupérable et le remplacement, non couvert par la garantie.

Après avoir jugé d'après le sens de l'inscription Intel Pentium D sur le processeur que la puce était bien installée, je passai à la mémoire. Je n'eus pas trop de mal à faire entrer les barrettes dans les fentes, mais je me rendrais compte plus tard que c'était mal fait... Ceci est un exemple important d'une erreur due à ma déficience visuelle. Une personne voyante aurait immédiatement remarqué que les barrettes n'étaient pas complètement enfichées. Heureusement, des erreurs comme ça sont pardonnables, surtout tant que le courant ne passe pas dans les circuits.

J'examinai ensuite la carte pour localiser les connecteurs. Oui, tout semblait là. Je pus voir les connecteurs USB, les connecteurs du panneau, du ventilateur à processeur, etc. Je testai également le panneau d'entrées/sorties. Il y avait un excédent de métal qui formait une tige derrière, empêchant les connecteurs sur la carte mère de s'insérer. Je dus replier cette partie métallique pour que ça puisse entrer. Je songeai la tordre jusqu'à la casser, mais j'y renonçai. Je remplaçai ensuite le panneau E/S de Antec, générique et sans légende, par celui d'Asus plus adapté à ma carte. Cela se fit sans difficulté, pour une fois. Je veillai aussi à libérer l'espace dans la tour où serait installée la carte mère. Pour ce faire, je tassai les fils afin d'éviter qu'un ou plusieurs fils soient coincés sous la carte, me forçant à tout démonter.

Lorsque je me sentis prêt, j'entrepris d'installer la carte dans le boîtier. Je dus pour cela placer des espaceurs en laiton à différents endroits. Pour parvenir à mes fins du premier coup, avec une règle, je mesurai les distances entre les trous de vis sur la carte mère pour ensuite transposer ces mesures dans le boîtier. Ceci était nécessaire, car je ne pourrais pas voir le filet des vis dans les trous. Il fallait donc maximiser les chances qu'il y ait effectivement un espaceur au-dessous de chaque trou de vis! J'utilisai également un espaceur pour tester sept vis que j'allais utiliser par la suite pour fixer la carte mère. Ces sept vis, j'étais certain qu'elles seraient compatibles! Cela m'éviterait de tâtonner avec des vis de lecteurs et de risquer inutilement d'égratigner la carte. J'ai été chanceux de ne pas avoir à retirer les espaceurs déjà mis en place par Antec dans le boîtier, car ceux-ci semblaient bien serrés. Il m'aurait fallu une clé pour réussir à les ôter de là, mais mon père disposait de pareils outils.

Vint ensuite l'une des parties les plus stressantes de la soirée. Après avoir posé la carte mère sur les espaceurs et l'avoir ajustée au panneau E/S, je constatai qu'il me fallait tenir la carte pour mettre la première vis. En effet, le panneau E/S agissait comme un espèce de ressort et la carte cherchait toujours à se déplacer. Je savais que je ne devais pas trop gosser à faire entrer les vis dans les trous, car cela risquait d'égratigner la carte et la rendre inutilisable. Je crois y être parvenu en plantant délicatement la vis dans le trou puis en poussant la carte sur le panneau E/S. Dès que la vis a commencé à pénétrer dans l'espaceur, j'ai pu la resserrer légèrement.

J'ai posé une autre vis de façon semblable avant de resserrer la première, veillant à tenir le tournevis entre mes doigts pour l'empêcher de glisser. Enfin, mon assemblage était stable. Il restait à poser les cinq autres vis tout en veillant à ne pas trop tâtonner pour éviter les égratignures. Pour m'assurer qu'il y avait un espaceur sous chaque trou de vis, il m'a suffi de penser que s'il n'y en avait pas, la vis serait entrée totalement dans le trou et le tournevis aurait tourné dans le beurre sans jamais serrer quoi que ce soit. Le cas inverse était par contre, comme je m'en rendis compte plus tard, plus difficile à vérifier. Il aurait fallu compter le nombre d'espaceurs sur le plateau de montage avant de monter la carte mère, ce que je ne me souviens pas avoir fait. Je crois être parvenu à fixer la carte, mais je ne suis pas certain après l'expérience vécue le lendemain.

La carte mère fixée, je m'attaquai au dissipateur de chaleur du processeur. Je ne pouvais pas l'installer avant de fixer la carte mère dans le boîtier d'après les instructions du manuel. Je ne pus jamais être totalement certain d'avoir enfoncé les quatre pins dans les trous et quand j'ai appuyé sur les fixations, une seule d'entre elles a fait un clic. Je tentai d'appuyer sur la seconde fixation, sans succès. Je finis par entendre un bruit suspect, semblable à un claquement mais pas très sec. Craignant pour ma carte mère, j'ai alors cessé d'appuyer sur la fixation! J'ai enfoncé les deux autres fixations, sans entendre aucun clic. Je n'étais donc pas certain du tout de la fixation du dissipateur. Toutefois, grâce au spreader métallique du processeur, la machine aurait dû allumer malgré cela; elle aurait juste été très lente et j'aurais eu à remédier au problème.

Plus tard, je compris que j'aurais dû suivre mon intuition pour aboutir à une technique de validation de mon assemblage. Il aurait suffi de tester les fixations du dissipateur sans l'installer dans la machine et d'examiner comment le mécanisme fonctionnait. J'aurais alors pu voir le positionnement des petites pattes de plastique et déterminer comment le dissipateur devait, en pratique, s'attacher à la carte mère. Avec un modèle mental du mode de rétention du dissipateur à la carte mère, j'aurais alors été à même de déterminer si le dissipateur était bien installé. La preuve peut parfois se faire par la négative, en tentant avec un modèle mental d'extrapoler toutes les façons possibles de mal installer la pièce. Lorsque ce nombre de façons devient petit, il est possible de toutes les tester pour accroître le niveau de confiance en la bonne fixation.

J'aurais aussi pu essayer d'installer le dissipateur avant de fixer la carte mère au boîtier. Pour ce faire, il aurait suffi de visser des espaceurs à la carte mère afin de la surélever ensuite de quoi j'aurais pu poser le dissipateur et regarder sous la carte mère si les pattes de plastique dépassent. Naturellement, j'aurais eu à retirer les espaceurs avant de fixer la carte dans le boîtier. J'aurais aussi pu essayer de commencer par une autre fixation pour savoir si les quatre fixations du dissipateurs pouvaient faire un clic et non pas une seule.

J'installai ensuite la carte graphique. Cela ne causa pas plus de problème qu'avec une carte AGP. J'eus de la difficulté avec la vis de rétention de la carte qui ne voulait pas entrer, mais je finis par l'avoir. Toutefois, ce ne fut pas sans me demander si ma carte mère était installée correctement. C'était le cas, car la carte entra. Dans la boîte de la carte graphique, outre la carte elle-même, je trouvai une feuille d'instructions pas très utiles, un adaptateur DVI vers VGA et un fil-adaptateur S-Video vers Composite.

Je posai également le module externe contenant deux ports USB et un port pour manette de jeu pour ensuite tenter de le raccorder à la carte mère. Je finis par réussir, mais ce ne fut pas simple. Je dus d'abord repérer les broches, déterminer ce qu'il y avait autour puis tenter de brancher le connecteur. Lorsque ma main était près des broches, je ne pouvais plus voir que le connecteur et je devais, avec les doigts, retrouver les points de repère déjà fixés. Le branchement effectué, je vérifiai tactilement et visuellement que les broches étaient bien alignées avec le connecteur! Comme prévu, la phase des branchements était la plus compliquée.

C'est peu de temps après avoir installé la carte graphique que je constatai que les barrettes de mémoire n'étaient pas fixées de façon stable. Quelques tests me montrèrent que les clips de rétention ne fonctionnaient pas du tout. J'essayai d'enlever les barrettes et de les réenficher, mais rien n'y faisait. J'avais un mal fou à entrer les barrettes et, lorsque je réussissais, la clip ne les retenait pas. Je finis après plusieurs tentatives de plus en plus frustrantes par trouver le bon sens et la bonne pression à exercer pour que ça finisse par entrer! Il faut exercer une assez bonne pression pour réussir. Lorsque les barrettes sont installées correctement, les clips de rétention sont à la même position que lorsqu'aucune barrette n'est en place. La première barrette correctement enfichée dans la première fente jaune, il me fut plus facile d'enficher la seconde dans la fente jaune, d'après le sens de la première barrette.

Le filage

Il y avait, au total, trois couettes de fils à traiter: deux sortant de mon boîtier et une sortant de mon bloc d'alimentation. Samedi matin, 31 décembre 2005, je commençai par la plus difficile, celle qui contenait les fils des boutons. Ces fils sont plutôt petits et il me fallait les brancher dans une matrice de broches de 2x10 pratiquement invisible pour moi. Je ne pouvais voir les pins individuelles et je devais me fier au toucher pour évaluer si mes branchements étaient corrects ou pas. Pire encore, l'ordre des branchements était important! Si je branchais le fil du haut-parleur, par exemple, j'avais du mal à brancher le fil pour le bouton de réinitialisation et celui de mise sous tension. La meilleure technique a été de commencer par la rangée inférieure: diode d'activité du disque dur, réinitialisation, bouton de mise sous tension. Le bouton de mise sous tension était plus difficile, car il était au centre, contrairement aux deux autres qui se trouvaient en bordure de la matrice. Je dus branché le fil de réinitialisation pour pouvoir positionner le fil de mise sous tension de façon relative. Ensuite, ce fut la rangée supérieure: haut-parleur et diode de mise sous tension. Je ne suis pas certain de l'ordre exact, malheureusement.

J'enchaînai ensuite avec la seconde couette: ports USB, audio, etc. Le branchement des ports USB avant ne fut pas trop problématique, mais ce fut une toute autre histoire pour les ports audio. Ça semblait correct, mais je n'étais pas certain que le connecteur Intel du boîtier était compatible avec le connecteur HD ou AC'97 de la carte mère. Toutefois, ça semblait pouvoir entrer et la plupart des broches correspondaient, avec des noms différents. Je mis le fil 1394 de côté, car je n'avais pas de Firewire sur la carte mère. Je le glissai sous les baies de disques durs pour ne plus l'avoir dans les jambes.

La troisième couette était celle du bloc d'alimentation. Par la même occasion, j'établis les connexions entre la carte mère et les périphériques internes. Plus j'avançais, plus j'avais du mal à travailler en raison du grand nombre de fils. Si je me souviens bien, j'ai commencé par brancher le ventilateur du boîtier et la lumière bleue en avant. Ensuite, j'ai enchaîné avec le connecteur ATX à 24 broches puis le connecteur ATX+12V à 4 broches. J'ai ensuite déballé mon câble SATA rouge livré avec la carte mère pour le connecter dans le premier connecteur rouge de la carte. Avant de brancher les fils sur les lecteurs, je branchai les câbles dans la carte mère: IDE, Floppy et SATA. Tous les câbles nécessaires venaient avec la carte.

Je sortis ensuite le plateau du disque dur et y brancher l'alimentation et le câble de données après les avoir fait passer par en arrière. Je fis de même avec le lecteur de disquettes puis les lecteurs de DVD. J'eus un mal fou avec le lecteur de disquettes, car le fil d'alimentation était trop petit pour que je puisse sortir le plateau et faire le branchement à l'extérieur de la tour. Après ces branchements, j'avais enfin terminé d'assembler la machine. Je commençais à être fatigué et avoir mal à la tête, mais je l'avais eue!

Un ordinateur ou un jeu de Légo?

Il était temps de tester la machine! J'y branchai mon clavier, ma souris, mon écran et le cordon d'alimentation venu avec le boîtier. J'appuyai ensuite sur le bouton de mise sous tension. La lumière bleue de la tour s'alluma brièvement, la diode verte aussi, mais tout s'éteignit instantanément. Toute tentative se passa ainsi, que je branche le ATX+12V ou pas. J'essayai de retirer des câbles, tous les câbles, finalement! Les fils ATX 24 broches et ATX+12V branchés, la carte graphique enlevée, plus aucun autre fil branché dans la carte mère, j'obtenais toujours ce même résultat. Le ventilateur du boîtier commençait à tourner, les lecteurs DVD semblaient partis pour allumer, mais rien ne se passait.

Mon père et moi tentâmes de vérifier la fixation du dissipateur de chaleur du processeur, le processeur lui-même ainsi que le bloc d'alimentation. Il n'y eut rien à faire. Le processeur était bien posé et aucune broche n'avait été pliée, le dissipateur de chaleur aussi paraissait bien installé et le bloc d'alimentation pouvait fonctionner! Une tentative de relier la broche verte avec une broche noire du connecteur ATX, débranché de la carte mère, a permis de faire démarrer le bloc. Le ventilateur tournait et le bloc alimentait les lecteurs DVD dont je pus ouvrir et refermer les plateaux. Malheureusement, ça n'alla pas plus loin que ça!

Je consultai vainement le manuel de la carte pour n'y rien trouver. L'hypothèse la plus prometteuse était celle du USB wakeup. Par défaut, la carte est configurée par des cavaliers pour permettre à un périphérique USB de sortir la machine de veille. Par contre, pour chaque port USB, il en coûte 500mA sur la broche +5V Standby. Avec huit ports, il faudrait donc 4 ampères! Par contre, le bloc d'alimentation ne peut produire que 2 ampères sur la ligne +5V Standby. J'essayai donc de repositionner les cavaliers, mais cela ne changea strictement rien. La machine ne démarra pas, bien que la diode verte d'activité sur la carte mère allumait. Ainsi, l'hypothèse du USB wakeup était fausse.

Pour changer les cavaliers, ce fut assez difficile, car ils sont très petits. Je dus utiliser une pince à poils pour les enlever et il me fallut plusieurs tentatives. Lorsque je réussissais, après plusieurs secondes, à enlever un cavalier, je devais prendre grand soin de ne pas l'égarer. Un des cavaliers tomba de ma pince et j'eus beaucoup de mal à le récupérer puisqu'il était coincé entre les composantes de la carte mère.

Je songeai, samedi soir, à une possibilité de court-circuit. Si un espaceur installé par Antec n'était pas en contact avec l'anneau métallique et isolé électriquement de la carte mère servant de trou de vis, il toucherait alors la carte mère et produirait peut-être un court-circuit. L'hypothèse du court-circuit expliquait pourquoi la machine s'éteignait immédiatement lors de l'amorçage, mais elle s'avérait plutôt ardue à vérifier. Je m'attendais à trouver sept espaceurs après m'être tué à retirer la carte mère. Je finis par la considérer trop tirée par les cheveux, une tentative de me faire accroire qu'il y avait une solution simple tandis qu'il n'y en avait pas, en réalité.

Il semblait que la carte mère ou le processeur soient défectueux. Il se pouvait aussi que ce soit le bloc d'alimentation dont certaines broches seraient défectueuses sur le connecteur ATX. Mon père testa une broche 12V alimentant le ventilateur du boîtier et les broches du connecteur ATX+12V avec un voltmètre pour constater que le courant passait si le bloc d'alimentation était mis en marche en reliant la broche verte avec une broche noire. À priori, il semblait donc que le bloc d'alimentation fonctionnait.

Si la carte mère et le processeur avaient sauté sous l'effet de mes mauvais traitements, j'allais devoir racheter de nouvelles pièces. Je craignais également, en raison de mes pénibles tâtonnements de vendredi soir, que la mémoire y soit passée elle aussi. Il ne faut pas non plus oublier que j'ai dû tâtonner pas mal pour installer les rails sur les lecteurs DVD si bien qu'eux aussi pourraient y avoir passé. Il était donc possible que, dans le pire cas, seul le boîtier puisse être sauvé!

En cas de perte totale, je considérai la possibilité de transférer ma machine actuelle dans le nouveau boîtier, avec lequel j'étais pris de toute façon, pour ensuite commander un système Dell préassemblé. Eux au moins me fourniraient une machine qui fonctionnerait! Je serais pris avec un écran, un clavier et une souris dont je n'avais pas besoin, mais après cette décevante expérience, je commençais à me résigner à cette éventualité. Toutefois, il se pouvait que je ne puisse pas transférer mon synthoniseur TV dans cette machine Dell sans briser la garantie, à moins d'envoyer machine et synthoniseur à Dell et attendre quelques jours, voire quelques semaines pour le faire installer. Le plus abordable serait sans doute, dans ce cas, d'acheter un nouveau synthoniseur TV modèle USB.

En attendant de pouvoir ramener tout ça au magasin pour un checkup, je songeai tester le plus de pièces possibles individuellement. Cela impliquait malheureusement de risquer ma machine actuelle et fonctionnelle. C'est elle qui devrait accueillir mes nouveaux lecteurs DVD et c'est elle que j'utiliserais pour tester si ce fichu bloc d'alimentation Antec était au moins capable d'allumer une carte mère!

Lundi matin, 2 janvier 2006, j'ai essayé de sortir la carte mère de la tour. Après avoir compté sept espaceurs dans la tour, ce qui éliminait mon hypothèse de court-circuit, j'ai également extrait le bloc d'alimentation et installé les deux composantes sur une table. J'ai ensuite raccordé le bloc à la carte mère par les connecteurs EATX (24 broches) et ATX+12V (4 broches) et mis le contact. La diode verte s'est allumée après quoi j'ai relié les pins vertes du connecteur de panneau avant avec un tournevis pour faire allumer la bête. Rien ne se produisit. J'essayai avec le bouton de mise sous tension de ma tour, après avoir effectué le raccordement nécessaire, et rien ne se passa.

Avant de remettre la carte mère dans le boîtier, je me battis avec le guide d'air du boîtier afin de trouver la meilleure façon de l'installer. Et je la trouvai! La bonne technique permet de l'installer sans tâtonner et accrocher un trop grand nombre de fils. Je pourrais donc, en cas de bon fonctionnement du système, installer le guide avec un risque minimal d'obstruction de fils ou de débranchements involontaires.

Désespéré, je remis la carte mère dans mon boîtier après avoir rétabli tous les branchements du panneau avant. Cela s'est très bien passé, car la carte était plus proche de moi et j'avais toute liberté de mouvement. J'ai ensuite remis le bloc d'alimentation en place, rétabli les branchements minimaux puis déclaré le Faucon de Fer B cliniquement mort. Jamais cette machine n'allumerait, pensai-je.

En après-midi, j'ai rapporté la bêbite chez MicroBytes et demandé un diagnostic. Il m'en coûta 25$ pour la vérification qui durerait quelques jours. Je savais qu'avec un peu de chance, les remplacements de pièces passeraient sur la garantie. Ayant pris un plan de service d'un an, je n'aurais pas à envoyer moi-même les pièces au manufacturier, ce qui me sauverait un temps appréciable. Toutefois, je devrais possiblement payer pour le temps de diagnostic. Pire encore, si on découvrait des dommages suite à mon assemblage, j'aurais à payer pour les pots cassés. J'ai pu valider la plupart des étapes de l'assemblage (et j'ai tenté d'écrire ces validations sur cette page) et mon père a vérifié les broches du socle à processeur pour constater que rien n'avait été endommagé. Il n'y avait aucune anomalie visible,, mais la présence de dommages microscopiques dans les circuits imprimés suite à une égratignure de tournevis demeurait une inquiétante possibilité. Dans le pire cas, je pouvais perdre carte mère, processeur, mémoire et carte graphique: la réparation s'élèverait alors à plusieurs centaines de dollars.

Malgré tout, cette tentative d'assemblage était nécessaire, car elle m'a donné l'occasion de trouver la bonne façon de retirer et de réinstaller le guide à air du boîtier Antec. Sans cette connaissance, j'aurais gossé et accroché un paquet de fils à tenter de l'extraire de là. L'idée de base est de le faire sortir du tube avant de le pousser vers le haut. Cela permet d'en soulever la basse et de le dégager du boîtier. Lors de mes premières tentatives, je l'avais tassé vers la droite jusqu'à ce qu'il bute contre l'avant du boîtier pour ensuite tenter tant bien que mal de le faire sortir de là. Cela va bien quand le boîtier est vide, mais quand il est plein de fils, c'est très mauvais...

La cause la plus probable de cette défaillance demeurait le bloc d'alimentation ou la carte mère. Le bloc n'a été testé qu'avec une charge minimale sur la sortie 3.3V. Peut-être que la carte mère le faisait immédiatement disjoncter. Il était également possible que l'unité ne soit pas assez puissante pour alimenter un Pentium D, bien que ce ne soit que peu probable. Ce serait très regrettable, car j'ai acheté un boîtier Antec que je n'aimais pas beaucoup en raison des plateaux et des rails compliquant l'installation juste pour bénéficier du bloc d'alimentation inclus! La défaillance de carte mère était également envisageable. Dans tous les autres cas, la machine aurait dû allumer et le problème, se manifester par des messages d'erreurs ou des bips peut-être incompréhensibles mais plus indicatifs qu'une absence totale de contact. Il y avait donc un certain espoir que la machine puisse allumer sans remplacer toutes les pièces.

Je regrettai de ne pas avoir suivi mon idée de m'acheter un testeur de bloc d'alimentation. Grâce à un tel appareil, j'aurais pu déterminer si le bloc fonctionnait bel et bien et circonscrire l'anomalie à la carte mère. En cas de défectuosité du bloc d'alimentation, j'aurais simplement pu le retirer de la tour, l'amener au magasin et le faire échanger, ce qui m'aurait peut-être permis d'allumer la machine mardi après-midi, 2 janvier 2005. Par contre, si le bloc d'alimentation fonctionnait bien, il m'aurait toujours fallu apporter toute la tour chez MicroBytes; je n'aurais pas sauvé de temps et d'argent.

La renaissance

Jeudi après-midi, 5 janvier 2005, le jour même de ma fête, un technicien de MicroBytes examina ma nouvelle machine. Il testa le bloc d'alimentation pour constater qu'il fonctionnait très bien. Il localisa le bogue au niveau de la carte mère qui était apparemment défectueuse et la remplaça. Bien qu'il soit possible qu'elle ait été endommagée par mes mauvais traitements, rien n'était apparent si bien que cela passa sur la garantie. Je n'eus ainsi qu'à payer pour le checkup, ce qui me coûta 25$.

Pendant des semaines, je crus que c'était au moment de la fixation des vis de rétention de la carte au boîtier et cela sema le doute en moi quant à mes capacités de réussir des manipulations matérielles. Mes succès passés relèveraient-ils du pur hasard? J'aurais été, pendant tout ce temps, très chanceux et, à présent, ma chance commençait à tourner.

Vint ensuite l'idée du dissipateur de chaleur. Il se pouvait bien que le défaut de fabrication tourne autour de ça, en fait. Cela expliquait peut-être pourquoi je n'avais pas entendu les clics lors de la pression des fixations. Il se pouvait aussi que j'ai fait craquer la carte mère en appuyant trop fort sur la seconde fixation dans le but de la clencher complètement tandis qu'elle était déjà bien en place.

Avec les processeurs LGA775, ce n'est plus le dissipateur qui doit assurer toute la pression nécessaire pour garantir le contact électrique entre le processeur et la carte mère. C'est maintenant le rôle du couvercle qui va par-dessus le processeur et qui est soutenu par le levier de charge. Avoir su cela au moment de l'installation du disspateur, j'aurais appuyé moins fort sur la seconde fixation. Je me serais contenté de vérifier, en tirant vers le haut, qu'elle était bien enclenchée. Sans cette connaissance, je raisonnai comme avec les P4 Socket 478 ou les AMD, me disant qu'il serait difficile de poser le dissipateur et qu'il faudrait une assez grande pression pour qu'il soit bien clenché.

Malgré tout, il est très probable que la pression que j'ai exercée n'ait jamais excédé les limites de résistance de la carte mère. Si j'avais bel et bien craqué la carte mère, il aurait dû y avoir une fissure visible de l'autre côté et cette fissure aurait suffi à annuler ma garantie. Le son produit par une telle bavure aurait été davantage un Scroutch tandis que j'ai entendu un Toc.

Mais à quoi bon m'acharner sur ce dissipateur puisqu'en cas de mauvaise installation, la machine aurait malgré tout démarré? Eh bien, il n'en est peut-être rien! Je lus quelque part, lors de mes recherches, que certaines cartes mère étaient pourvues d'un système de protection stoppant la machine en cas de tentative de faire fonctionner le processeur sans dissipateur. Bien entendu, je ne découvris cela qu'après avoir rendu les armes et apporté la machine chez MicroBytes pour un diagnostic. S'il fallait bel et bien appliquer une grande pression sur les fixations jusqu'à entendre le clic pour chacune d'elles, il se peut que jamais je n'aie pu installer correctement le dissipateur. Si j'avais eu la perspicacité de regarder sous la carte mère après l'avoir détachée du boîtier pour la tester ou si j'avais raconté, lors de mon appel télépphonique chez MicroBytes, l'histoire suspecte des clics, le diagnostic de la machine aurait pu prendre une toute autre tournure. Mais cela n'aurait pu se faire que si, à ce moment-là, j'avais eu en tête l'hypothèse du circuit de protection.

Avec un peu de chance, peut-être aurait-il suffi de clipper la première fixation et d'appuyer sur la seconde jusqu'à entendre le même clic, possiblement après quelques autres petits sons plus ou moins rassurants. Les deux fixations restantes devraient ensuite être plus faciles à clencher complètement. Le dissipateur, que je n'ai pas assez examiné avant l'installation, peut être pourvu de ressorts au niveau des fixations et ces ressorts assureraient la pression nécessaire. La pression du dissipateur sur le processeur est certes moins grande que celle sur les Pentium 4 Socket 478, mais qui me dit qu'elle est inférieure à celle des AMD Socket A? Et pour que les fixations soient si faciles à poser, sans pression, il faudrait que ce soit le cas!

Mais tout cela n'est que pures spéculations, car je ne dispose pas d'assez d'informations pour trancher et je n'ai pas du tout envie de désinstaller le dissipateur et le réinstaller, approche expérimentale qui serait peut-être la seule façon de répondre à mes interrogations. Il se peut bien entendu que je sois complètement à côté de la plaque et que la carte mère ait bel et bien été défectueuse. Même le livre Upgrading and Repairing PCs, 17th edition, que je n'eus qu'en fin avril 2006, ne m'apporta pas de nouvelles informations pour faire la lumière sur cette hypothèse de dissipateur de chaleur. Il est pourtant important, à long terme, que je sache, car ce sera nécessaire si je dois monter une nouvelle machine LGA775 ou si je dois remplacer le dissipateur de chaleur sur mon processeur.

Ce n'est que dimanche, 7 mai 2006, que la chance me sourit lors d'une recherche à ce sujet sur Internet. Ce jour-là, je tombai sur un message sur PC Media Tech Forums racontant des problèmes de surchauffe d'un Pentium 4 LGA775 à cause du dissipateur de chaleur. Si un Pentium 4 surchauffait, un Pentium D pouvait bien ne pas fonctionner du tout dans la même situation. Ces difficultés étaient justement dûes à une mauvaise installation du dissipateur qui, pourtant, avait visuellement l'air correctement installé! J'étais sujet à ce problème, car le manuel d'intel et le site HardwareZone s'accordent tous deux sur le fait qu'il faut entendre des clics lorsque les fixations sont bien en place. Je n'avais donc pas exercé suffisamment de pression ou les fixations étaient mal alignées. La seule façon de m'en tirer, puisque je ne pouvais pas vérifier si les fixatons étaient bien alignées de façon fiable, aurait peut-être été d'installer le dissipateur avant d'installer la carte mère dans le boîtier. Si seulement j'avais eu la présence d'esprit de regarder, avant de rendre les armes, le dos de la carte mère après l'avoir testée hors du boîtier... L'utilisateur a justement pu résoudre complètement le problème en installant le dissipateur avant de mettre la carte mère dans le boîtier et a dû exercer beaucoup de force pour enclencher totalement les fixations. Sa carte mère (et peut-être la mienne aussi!) avait par contre un défaut de conception, car il n'est pas normal qu'elle plie à cause du dissipateur de chaleur. Cette courbure a compliqué le montage de la carte dans le boîtier en raison des trous de vis qui ne s'alignaient pas bien.

Vendredi matin, je branchai la nouvelle machine à la place du Faucon de Fer. Avant le branchement, je tentai de trouver le CD de la carte mère pour construire la disquette Serial ATA pour installer Windows. J'eus beaucoup de mal à trouver le CD et crus qu'il avait été oublié. Par chance, il se trouvait bien caché au fond de la boîte de ma tour. J'insérai le disque et examinal les menus sous Windows, mais je ne trouvai rien pour créer une disquette Serial ATA, uniquement des commandes pour des disquettes RAID. J'en conclus qu'il ne fallait pas de disquette et que Windows XP, avec son Service Pack 2, gérerait le disque via AHCI.

J'eus du mal avec les couleurs pour les fils audio si bien que je dus vérifier avec le manuel de ma carte mère et avec celui de mes haut-parleurs. Lorsque tout fut branché, j'appuyai sur le bouton de mise sous tension et constatai qu'enfin, la machine allumait. Par contre, l'écran demeurait obstinément éteint.

J'entendais que la machine tentait de s'amorcer à l'aide du lecteur de disquettes, mais je ne pouvais absolument rien voir d'autre que le texte Pas de signal! J'essayai de refaire le branchement de l'écran, vérifiai la connexion dans l'écran, suspectai mon câble qui pourrait ne pas être adéquat, pestai, et finalement je trouvai. Il fallait allumer l'écran après que la machine ait initialisé la carte graphique! C'est assez étrange et un peu inquiétant, car cela fait déjà un bogue en partant. Il se peut que ce soit dû à une incompatibilité du câble DVI: la carte graphique accepte peut-être un câble double tandis que je lui donne un câble simple. Pourtant, mon écran ne supporte que les câbles simples, car sa résolution n'est pas suffisante pour exploiter un double. Il me semblait donc que brancher un câble DVI double, bien que ce soit possible, ne change absolument rien.

Cette difficulté contournée, je pus examiner les options du BIOS de la machine. J'étais agréablement surpris par le peu de bruit que produisait la machine. Le ventilateur à processeur tournait à 2600 tours par minute au lieu de 5000 tandis que la vitesse n'était pas indiquée pour celui du bloc d'alimentation. Je tentai d'activer AI Quiet, ce qui stoppa totalement le ventilateur à processeur! Malheureusement, la machine se bloqua tandis que j'essayais d'obtenir la nouvelle vitesse de rotation du ventilateur. Au prochain démarrage, elle indiqua qu'il y avait un problème avec le ventilateur à processeur! J'eus heureusement le temps de désactiver AI Quiet avant un nouveau plantage, ce qui rétablit la situation.

Dans le BIOS, je modifiai le mode de gestion Serial ATA pour utiliser AHCI plutôt qu'IDE. Cela compliquerait l'installation de Windows, rendrait peut-être impossible celle de Linux, mais utiliser le contrôleur Serial ATA en mode natif permettrait une meilleure performance. En mode IDE, le contrôleur limite la vitesse de transfert à 133Mo/s tandis qu'en mode SATA 2 AHCI, la vitesse grimpe à un maximum théorique de 300Mo/s! J'activai aussi ACPI 2 afin que Windows ait la possibilité de contrôler la vitesse du ventilateur à processeur. J'activai le port de manette de jeu question de voir si Windows le détecterait et je paramétrai la priorité d'amorçage afin que le lecteur DVD puisse être utilisé plutôt que le graveur pour amorcer un CD.

La connexion RJ45 reliant l'interface réseau Marvell intégrée causa plusieurs difficultés. Quand j'enfonçai mon câble pour la première fois, le réseau ne fonctionna pas. Je dus appuyer plus fort et je n'entendis aucun déclic signalant que le câble était bien en place. Pire encore: il fallait tirer plutôt fort pour extraire le câble de l'interface réseau. Ceci s'explique par le fait qu'un excédent de métal, provenant du panneau d'entrées/sorties, entrait partiellement dans le connecteur réseau, empêchant le verrou du câble de bien s'enclencher. Il en résultait des difficultés à bien entrer le câble, des difficultés à le retirer et un potentiel problème de stabilité de la connexion. Je ne pris pas de risque à essayer de tordre la languette métallique, car je craignais déplacer ou faire tomber le panneau, ce qui aurait pu me forcer à réinstaller la carte mère au complet pour le remettre en place. Puisque la connexion réseau fonctionnait et que je ne prévoyais pas m'amuser souvent à brancher et à débrancher le câble, la situation me sembla acceptable.

La connexion tint le coup jusqu'à dimanche, 24 septembre 2006. Ce jour-là, l'accès au réseau cessa de fonctionner et je passai au moins vingt minutes à essayer de le rétablir. J'essayai d'abord de débrancher le câble puis, avec un couteau, je repliai la languette métallique afin de bien libérer le connecteur. Cela fonctionna et ne désaxa pas le panneau d'entrées/sorties. Je dus ensuite replier le verrou de mon connecteur RJ45 qui a été endommagé par la pression continuelle; cela lui rendit la capacité du connecteur à se verrouiller dans la fiche avec un clic, mais il est sans doute devenu plus fragile et pourrait plus facilement casser. Malheureusement, le contact demeurait intermittent et je dus faire plus de dix tentatives, avec des redémarrages sous Linux et sous Windows, pour enfin obtenir une connexion stable à nouveau! Il se pouvait à tout moment que la connexion s'interrompe et qu'il faille remplacer toute la carte mère pour complètement réparer l'interface réseau intégrée si bien que ce problème suscita en moi inquiétude et anxiété.

Installation du guide d'air

J'ai installé le guide d'air seulement après en avoir terminé avec la configuration de la machine puisqu'il faut le retirer pour installer ou retirer une carte d'extension. L'installation a eu lieu vendredi, 13 janvier 2006, en fin de journée. Le plus difficile a été de fixer les deux vis retenant la base du guide d'air au chassis. J'avais du mal à faire entrer les vis dans les bons trous, les tenir en place et les serrer. À plusieurs reprises, la vis destinée au trou inférieur tomba dans le boîtier et je dus, pour la retrouver, retirer le guide d'air ainsi que le tube. Le guide, trop gros, coinçait au lieu de se retirer facilement, me donnant beaucoup de misère.

Je finis par l'avoir en faisant entrer une vis dans le trou inférieur sur le guide d'air et en l'alignant avec le trou dans le chassis. La vis inférieure posée, l'autre vis causa peu de difficulté. Malheureusement, je n'ai aucun moyen de mesurer si ce gadget fait quelque différence que ce soit en ce qui a trait à la performance du refroidissement. Ça a été l'une des pièces les plus difficiles et frustrantes à installer et le pire, c'est qu'il me faudra la remettre en place si je dois la retirer pour effectuer une modification dans la machine.