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Installation de RedHat Linux 9

Pourquoi revenir à RedHat?

Dimanche, 13 avril 2003, je voulus graver un CD-R avec le logiciel CDRDAO et parce que le disque faisait trop près de 700MB sans le dépasser poutant, le logiciel produisit une erreur lors de la fermeture de ce dernier. Étonamment, le disque fonctionna très bien, mais le module IDE-SCSI du noyau avait perdu la boule. Chaque fois que j'éjectais le tiroir du graveur, il rentrait immédiatement, ne me laissant pas même le temps d'y extraire ou d'y insérer un disque. Une nouvelle fois, un module du noyau du système avait planté et il fallait absolument redémarrer toute la machine pour retrouver un comportement normal. Cela me frustra si profondément que je redémarrai sous Windows XP et résolus à m'y confiner jusqu'à avoir téléchargé RedHat Linux 9, en espérant que je n'éprouverais plus ce genre de bogues avec cette distribution. Avec Mandrake, j'étais constamment en train d'installer de nouveaux packages depuis les CD, bien que j'aie demandé de tout installer lors de l'installation. Sans les supermounts qui ne fonctionnèrent jamais avec mon lecteur DVD, on ne saurait jamais pourquoi, le CD demandé était monté mais le demeurait après la copie des fichiers, si bien qu'à chaque fois, il me fallait devenir root pour le démonter manuellement. Il m'était toujours impossible de passer ma machine en mode veille, car APM la rallumait immédiatement lorsque je tentais de le faire.

Le téléchargement s'effectua en un temps record. Comme je l'avais fait pour Mandrake, j'utilisai des miroirs de différents pays autres que les États-Unis et ce fut extrêmement fructueux. Le soir même, j'avais les trois images ISO du binaire et la documentation! Cela avait été si facile que je me disais que mon disque dur sauterait le lendemain pour me compliquer les choses, si bien que je gravai les images le soir même!

Installation

Jeudi, 17 avril 2003, après un examen final qui s'était très bien passé, je jugeai que je pouvais me le permettre: installer RedHat Linux 9 avant d'avoir passé mes trois autres examens (un le 19, les deux autres le 28 et le 29). Cette fois-ci, je demandai au programme qui démarra sans histoire et qui testa les CD sans problèmes (Je voulais le faire une fois pour augmenter ma confiance dans mes ISO téléchargés.) d'installer tout! Cela nécessita une heure et demi de copie de fichiers interminable, 5GB d'espace disque et les trois CD pour aboutir à un système qui ne démarrait même pas! Lorsque l'ordinateur était démarré, il traversait sa séquence POST habituelle, se branchait au MBR du disque dur, puis affichait une interminable suite de caractères sans queue ni tête tout en loadant Dieu seul savait quoi sur le disque dur.

Je tentai donc de démarrer depuis la disquette système créée lors de l'installation. Surprise: la disquette ne fonctionnait même pas! Après quelques secondes de chargement, il affichait un message d'erreur dont je ne me souviens plus du contenu.

Je tentai de démarrer Partition Magic 7 depuis une disquette et ce dernier produisit plusieurs messages d'erreur m'indiquant que des structures de données sur mon disque dur étaient corrompues. Encore une fois, je ne me souviens plus du message exact, mais je sais que le logiciel parvint à réparer sans faire disparaître l'intégralité de mes fichiers. Malheureusement, il fallait jongler encore davantage, car ma partition Linux ext3fs était bien active. En effet, j'avais installé GRUB sur cette dernière et il devait donc pouvoir amorcer!

Je réinsérai donc le CD d'installation non pas pour tout recommencer mais bien pour réparer les pots cassés, ou plutôt tenter de le faire... Pour cela, j'activai le mode rescue qui me fournit une console Linux me donnant accès à mon système de fichiers nouvellement construit. Dans /etc/grub.conf, je découvris la ligne boot=/dev/hda2 qui était commentée. Je supprimai le dièse (#) qui la précédait puis quittai le mode rescue pour ensuite redémarrer. Aucun effet. Je retournai donc au mode rescue et tentai de réinstaller GRUB. Il se pouvait en effet qu'il ne se soit pas placé au bon endroit. Pour cela, il me fallut utiliser chroot /mnt/sysimage afin que le système sur mon disque soit la racine et que GRUB ne se mêle pas les pinceaux avec la recherche de fichiers, puis je tapai /sbin/grub-install /dev/hda2, ce que pourtant on ne fait jamais d'ordinaire... Cela ne fonctionnait toujours pas, si bien que je craignais de plus en plus devoir reprendre l'installation depuis le début, en mettant LILO cette fois comme gestionnaire d'amorçage.

Avant d'en venir là, je retournai une nouvelle fois dans le mode rescue, modifiai le fichier /etc/grub.conf et modifiai la ligne boot=/dev/hda. GRUB serait installé dans la MBR plutôt que sur la partition Linux. Par mesure de sûreté, j'invoquai de nouveau /sbin/grub-install /dev/hda puis redémarrai. Miracle des miracles: j'aperçus l'écran de GRUB! Je pouvais dès lors démarrer sous Windows et sous Linux.

Comme j'avais appris à le faire lors de l'InstallFest de l'hiver 2003 organisé par le GULUM, j'avais téléchargé les mises à jour et je les installai. Je mis ainsi en place le kernel 2.4.20-9 version Athlon suivi de la patch pour supporter le NTFS et de celle pour supporter les MP3 sous XMMS. Je configurai bien entendu les points de montage pour pouvoir accéder à ma partition de données et à celle de Windows XP. L'installation du pilote de mon modem se passa sans aucune difficulté, ce qui me surprit agréablement. Je configurai également le système afin que la commande eject ouvre le tiroir du lecteur DVD et non celui du graveur. Pour cela, j'inversai simplement les liens symboliques /dev/cdrom et /dev/cdrom1. Comme j'avais passé l'option hdc=ide-scsi hdd=ide-scsi, le lecteur DVD se trouvait comme le graveur en mode d'émulation SCSI.

Le retour du bugX

Vendredi, 18 mars 2003, je voulus configurer X afin que l'écran s'éteigne automatiquement après vingt minutes d'inutilisation. Pour ce faire, il me fallut modifier le fichier /etc/X11/XF86Config (autrefois XF86Config-4), mais je ne me souvenais plus exactement de la modification à apporter et je commis des erreurs, si bien que le serveur X ne voulait plus démarrer. Il semblait falloir redémarrer GDM, mais le faire ne suffisait pas; il allait falloir rebooter toute la machine! Au lieu de cela, en root, je tapai init 3 pour aller sur le niveau d'exécution 3 où X ne tourne pas, puis je tapai init 5 pour retourner au niveau 5, ce qui démarra X. Il me fallut m'y prendre à plusieurs reprises et finalement, je pus obtenir une configuration fonctionnelle. La section ServerFlags nécessaire pour obtenir le réglage est la suivante.

Section "ServerFlags"
        Option      "StandbyTime" "15"
        Option      "SuspendTime" "17"
        Option      "OffTime" "20"
EndSection

Elle indique qu'après 15 minutes, le moniteur passe en mode standby. Après 17 minutes, il passe en mode suspend puis à 20 minutes, il s'éteint complètement. Pour que cela fonctionne, la ligne Option "dpms" doit se trouver dans la section Monitor du même fichier pour activer le DPMS, ce qui était déjà le cas.

Il y eut bien entendu les classiques problèmes de fontes. Sous KDE, ce fut très facile à régler, car il suffit de les agrandir dans le Centre de Configuration. Le fichier .gtkrc, contrairement à Mandrake 9, ne contenait aucune indication de fonte. Je tentai de lui en indiquer une en utilisant le paramètre font, mais cela n'eut absolument aucun effet. La taille des caractères dans GAIM restait désespérément trop petite. Je tentai de passer sous GNOME et d'effectuer le réglage dans son panneau de configuration. Cela modifia les réglages pour les applications GTK+ 2, mais pour GAIM, qui utilise GTK+ 1.2, il n'y eut aucun effet. De plus, ce paramètre ne fonctionnait que si je me trouvais sous GNOME.

Je choisis comme programme-test GNumeric, comme dans le cas de Mandrake 9, puis je tentai de commenter, dans .gtkrc, la ligne qui incluait le thème BlueCurve de RedHat. Ce qui modifia l'interface de GNumeric. Ainsi, le fichier .gtkrc demeurait toujours effectif. Toutefois, aucun effet n'était observable sur GEdit, une application GTK+ 2. Comment savoir? ldd `which gnumeric` | grep gtk retourne libgtk-1.2.so.0 => /usr/lib/libgtk-1.2.so.0 (0x4099f000), attestant bien que GNumeric se lie à GTK+ 1.2. La même technique montre que GEdit se lie à GTK+ 2. Puisqu'aucun effet n'était observé sur GEdit, le fichier .gtkrc n'affectait que les applications GTK+ 1.2. Je tentai de chercher des indices sur Internet pour constater que je n'y avais plus accès. Le réseau s'était inexplicablement désactivé! Je le remis en fonction avec /etc/init.d/network start puis tentai de savoir pourquoi le réseau s'était désactivé. Je trouvai dans la foulée le répertoire /etc/gtk-2.0 contenant des fichiers de configurations pour GTK+ 2.

Mais cela n'amenait rien, absolument rien. Je me tournai donc vers une solution plus universelle: modifier les paramètres de XFS. Dans /etc/X11/fs/config, je modifiai la ligne de résolution par défaut pour obtenir la valeur suivante:

default-resolution = 100,100,75,75

Par défaut, on a 75,75,100,100. Après n'avoir obtenu aucun effet, même après redémarrage de XFS, je tentai de redémarrer X. Puisque j'avais trouvé /etc/gtk-2.0, il devait y avoir /etc/gtk et c'était le cas! Ce répertoire contenait un ensemble de fichiers de configuration, j'en pris un et l'examinai. Il y avait un attribut fontset au lieu de font! Je tentai de remplacer font par fontset dans .gtkrc et j'obtins enfin un effet! Voici mon fichier final ~/.gtkrc.

# -- THEME AUTO-WRITTEN DO NOT EDIT
include "/usr/share/themes/Bluecurve/gtk/gtkrc"
# -- THEME AUTO-WRITTEN DO NOT EDIT

style "default2" {
  fontset = "-adobe-helvetica-*-r-normal-*-18-*-*-*-*-*-iso8859-1"
}

class "*" style "default2"

widget "*" style "default2"

Il me fallut plusieurs tentatives avant de dénicher la bonne fonte. Bon, cela réglait les choses pour GAIM et Gimp, mais un jour, je rencontrerais un programme GTK+ 2 et je souhaiterais peut-être en faire usage sans m'arracher les yeux. Il valait donc mieux régler ce cas aussi. Au pif, je tentai de créer ~/.gtkrc-2.0 et lui indiquai patate comme contenu. Je démarrai ensuite GEdit et le programme m'afficha un message d'erreur, me montrant qu'il tenait compte du fichier. Je retirai la ligne incorrecte et entrepris d'écrire mon propre fichier en me basant sur les fichiers de configuration dans /usr/share/themes. Voici donc mon fichier ~/.gtkrc.

gtk-theme-name = "Bluecurve"

style "default" {
   font_name = "Sans 14"
}

class "*" style "default"

Malheureusement, tout cela ne solutionna en rien le problème avec Mozilla! Mon navigateur favori s'obstinait inlassablement à afficher de minuscules polices dans les menus. Les concepteurs semblaient avoir supposé que cette taille était "raisonnable" et que personne ne chercherait à la modifier! Pourtant, avec Mozilla 1.1, pas de problème; il semblait donc nécessaire de repasser de 1.2 à 1.1. Sur une partie du site de Mozilla, je découvris heureusement qu'en modifiant le fichier ~/.mozilla/default/*/chrome/userChrome.css, il était facilement possible d'obtenir les polices agrandies! Malheureusement, le fichier CSS fonctionnel fut perdu durant des tests subséquents, mais sa forme se présente comme suit:

* {
   font-size: 15pt !important
}

Comme je le verrais plus tard, Mozilla 1.3 n'a pas besoin de ce fichier. Lorsque mes problèmes de fontes furent enfin résolu, je pus en venir à configurer GAIM et mon courrier électronique, ce qui se passa sans histoires.

Pendant que j'effectuais des recherches pour savoir comment obtenir la saisie correcte des accents sous XEmacs, je commençais à trouver le curseur de souris fichtrement petit. J'appliquai donc ma technique du X-Big-Cursor et elle ne fonctionna pas!!! Je tentai en mode failsafe, au cas où ce ne serait pas KDE, mais ce fut encore vain. Je tentai d'effectuer des recherches, mais elles se révélèrent infructueuses. Je découvris un site expliquant comment utiliser un penguin comme curseur, mais la procédure ne fonctionnait pas, car le nom de chemin indiqué était invalide. Sur KDE-Looks, je découvris une procédure qui fonctionnait et je l'adaptai à mon cas particulier.

Je créai le répertoire ~/.icons/default et y plaçai le fichier index.theme. Le fichier se référait au thème LargePrint qui contenait un fichier d'icônes lui aussi. Cela fut sans effet, si bien que je dus copier le fichier /usr/share/icons/LargePrint/index.theme dans mon répertoire default et, après redémarrage, cela fonctionna! Puisque cela fonctionnait avec cette technique, je n'avais donc plus besoin des lignes xset et xsetroot dans mon .Xclients.

Eh non! Comme je le constatai samedi, le 19 avril 2003, il fallait combiner les deux approches pour obtenir les curseurs agrandis! Je ne comprenais pas pourquoi, mais je le fis; au moins cela fonctionnait! Vendredi, 26 septembre 2003, je découvris une meilleure façon de modifier les curseurs sous XFree86 4.3. Il suffit, pour y parvenir, de modifier quelques ressources systèmes. Dans mon fichier ~/.Xresources, j'ai ajouté

Xcursor.theme: Bluecurve
Xcursor.size: 72

J'aurais aussi pu ajouter ces lignes dans le fichier ~/.Xdefaults. Ce dernier fichier .Xdefaults semble consulté par les applications X pour définir certains paramètres d'environnement appelé ressources, mais il a été rendu obsolète par le fichier .Xresources. Quant au fichier .Xclients que j'utilisais pour charger mes changements de fontes, il est exécuté au démarrage de chaque sesion et est responsable de charger le gestionnaire de Bureau, à moins que l'utilisateur n'ait sélectionné autre chose que Défaut sous l'écran de branchement.

XEmacs ne saisit plus les accents

Vendredi, 18 avril 2003, je me rendis compte que mon éditeur de texte favori, XEmacs, ne saisissait plus les accents. Lorsque je tapais ` suivi de e pour obtenir un è, par exemple, rien n'était affiché et le logiciel m'indiquait, sur la ligne d'état (minibuffer), que le caractère U00E8 n'était pas défini. Sans les accents, XEmacs perdait pour moi beaucoup de son utilité. Sous GNU Emacs, cela fonctionnait bien, mais avec ce dernier, AucTeX n'est pas inclus, il faut l'installer à part et il n'y a aucun vrai moyen d'inhiber la cloche du système qui devient vite extrêmement agaçante puisque c'est le haut-parleur PC interne qui bippe! Cette régression, XEmacs supportant les accents autrefois et ne les supportant plus, m'incita à supprimer Linux de ma machine et ne conserver que Windows XP qui semblait dès lors le seul à encore progresser, mais je ne voulais pas en arriver là. J'avais l'impression que supprimer Linux n'était pas digne d'un informaticien, il me fallait affronter et conserver le système!

Sans les accents, il existait trois possibilités en ce qui a trait à mes travaux scolaires: écrire sans accents et les remettre ainsi (impensable!), rajouter les accents à la main après impression (long et je peux facilement en oublier!) ou utiliser les séquences de contrôle prévues par LaTeX pour saisir les accents. La troisième solution était envisageable, mais il me semblait pouvoir faire mieux.

Toute recherche Internet était vaine, il n'y avait que des généralités ou d'autres problèmes sans lien avec le mien. À effectuer ces recherches, il me semblait presque que personne ne cherchait à obtenir des accents sous XEmacs! Samedi, le 19 avril 2003, je poursuivis mon attaque du problème. En raison du U dans le message d'erreur U00E8, il me semblait qu'il y avait un lien avec le Unicode, une intuition. Je parvins à faire entrer un è sous XEmacs en le copiant/collant depuis la Konsole, je positionnai mon curseur dessus et tapai CTRL puis =. J'obtins alors le code ASCII: 0xe8. En Unicode, les 256 premiers caractères correspondent au jeu Latin 1! Sous la console, il semblait que les accents fonctionnaient bien sous XEmacs, mais la console texte elle-même ne les affichait pas bien. Je tentai, en désespoir de cause, de désactiver Canna, un support de fontes japonnaises (c'est le prix à payer pour tout installer...), peut-être nuisait-il à l'affichage, mais bien entendu, ce fut sans effet. En fouillant dans les fichiers d'initialisation de RedHat, je me rendis compte que la variable LANG était configurée sur fr_CA.UTF-8, l'encodage n'était pas adéquat. Je la redéfinis sur fr_CA puis démarrai XEmacs; cela fonctionna à merveille! Pour rendre mon changement permanent, j'introduisis export LANG=fr_CA dans /etc/bashrc. En fouillant dans les fichiers de configuration, je découvris plus tard que la meilleure approche ne consiste pas à modifier /etc/bashrc. Pour changer la langue ou l'encodage, il faut plutôt changer /etc/sysconfig/i18n. En général, au lieu de changer /etc/bashrc, il est possible de modifier /etc/profile ou créer un fichier dans le répertoire /etc/profile.d. Si le nom du fichier se termine par .sh, il sera exécuté par Bash tandis que si le nom se termine par .csh, il sera exécuté lors du chargement du C-Shell.

RedHat 9 devenu comme Windows ME!

Vendredi, 18 avril 2003, mon ordinateur se mit à gratter sur le disque dur sans arrêt. Le processus qui s'était mis à accéder au disque intensément sembait avoir une haute priorité et tout le reste bloquait. Le simple fait d'ouvrir une application était devenu affreusement long! Je me croyais revenu à l'époque de Windows ME, sur mon portable Toshiba Satellite 200MHz! Il semblait donc nécessaire, pour utiliser RedHat 9, que je change à peu près tous les éléments principaux de ma machine! Heureusement, en consultant la liste des programmes actifs à l'aide de top, je découvris qu'updatedb mobilisait pas mal de mémoire et ce devait être lui qui surchargeait la machine. Toutefois, je constatai que ma machine manquait affreusement de ressources, même après la fin de l'updatedb. Après avoir démarré KDE, XEmacs puis Mozilla, il restait souvent uniquement 3MB de mémoire libre!

Lors de la constitution de la base de données de recherche de fichiers, updatedb se plaignit qu'il n'arrivait pas à lire un certain fichier dans ma partition NTFS. Je ne me souviens plus exactement comment j'ai trouvé cela, mais il suffisait de remplacer, dans /etc/fstab, pour la partition ntfs, l'option defaults par utf8.

Mercredi, 7 mai 2003, àprès quelques recherches sur Internet au sujet d'updatedb, je découvris pourquoi ce programme démarrait lorsque j'activais Linux. Anacron s'occupait de le mettre en marche et ainsi de paralyser ma machine, et cela quelques temps après que j'aie démarré Linux. Pour résoudre le problème, je copiai /etc/cron.daily/slocate.cron dans /etc/cron.weekly et la machine ne produisit plus ce bogue à chaque jour. Il se peut qu'updatedb soit devenu plus lent qu'auparavant parce qu'il manque de mémoire dans le nouvel environnement. Après avoir augmenté ma mémoire à 768MB, samedi le 5 juillet 2003, la machine a cessé de swapper à tous moments.

Installation de ALSA

Pourquoi installer ALSA quand OSS fonctionnait bien? Eh bien, ALSA supporte le son multi-canaux, ce qui n'est pas le cas de OSS/Free avec une Sound Blaster Live!. Je prévoyais toujours changer mes haut-parleurs pour un système 5.1 et je tenais à pouvoir l'exploiter sous Linux! Sur le site de ALSA Project, je téléchargeai donc alsa-driver, alsa-lib et alsa-utils, version 0.9.2. Sur le site, je me rendis à la documentation sur comment configurer ALSA pour ma carte son SBLive!.

Je configurer alsa-driver avec ./configure --with-cards=all --with-sequencer=yes, petite variante de mon cru par rapport à la ligne donnée dans le fichier pour configurer la Sound Blaster Live!. Je souhaitais avoir les modules de toutes les cartes au cas où ma carte son sauterait un bon jour, si je décidais d'activer ma carte intégrée à ma carte mère ou de la remplacer par une toute autre. Cela fut long, très très long!

Rendu au point d'installer, puisque la compilation s'était passée sans histoire, il me fallait inhiber OSS et peut-être n'y aurait-il aucun retour en arrière possible. Dans le Centre de Configuration KDE, Son & Multimédia, Système de sons, onglet Entrées/sorties du son, je spécifiai Pas d'entrées/sorties audio comme Méthode d'entrées/sorties du son. Ce qui inhiba le son de KDE et l'empêcha d'utiliser OSS.

Dans /etc/modules.conf, je supprimai les liens vers OSS en commentant les lignes.

# alias sound-slot-0 emu10k1
# post-install sound-slot-0 /bin/aumix-minimal -f /etc/.aumixrc -L >/dev/null 2>1 || :
# pre-remove sound-slot-0 /bin/aumix-minimal -f /etc/.aumixrc -S >/dev/null 2>1 || :

Ensuite de quoi, j'installai les modules alsa-driver! À chaque étape du processus, il était possible de rencontre une insoluble erreur de compilation et dans ce cas, il me faudrait retourner à OSS. Il était possible qu'il me faille tout réinstaller Linux pour y parvenir. alsa-lib et alsa-utils ne causèrent aucun problème de compilation. Durant ces étapes de compilation et d'installation de fichiers, GAIM produisit un son. Je me rendis compte que j'avais omis un point crucial dans la désactivation d'OSS: décharger le module kernel! Sans cette étape, le module ALSA ne se chargerait probablement jamais correctement. /sbin/rmmod emu10k1 déchargea le support OSS de ma carte son. Je déchargeai également soundcore pour m'assurer que rien d'OSS ne subsistait.

Restait à activer ALSA et c'est là que débutèrent les problèmes. /sbin/modprobe snd-emu10k1 provoqua une erreur, un symbole introuvable. Il était apparamment impossible d'utiliser ALSA sous RedHat 9. J'effectuai des recherches sur Internet afin d'au moins pouvoir trouver une source pour le confirmer et je tombai sur des RPM précompilés! Sur RPMFind, je pus découvrir ce qu'il me fallait! J'installai donc les RPM puis tentai de nouveau de charger les modules; encore sans effet.

Il semblait décidément nécessaire de recompiler le kernel au complet, peut-être installer une version plus ancienne que 2.4.20. Je me rendis toutefois compte que le répertoire /lib/modules/2.4.20-9/kernel/sound était récent d'aujourd'hui. RPM n'avait pas installé les modules, car les miens que je venais juste de compiler étaient plus récents. Je pris donc le risque calculé de supprimer le répertoire sound puis repris l'installation du RPM alsa-kernel. Cette fois-ci, j'obtins un résultat: le module snd-emu10k1 se chargea!

Je tentai donc de charger la compatibilité OSS afin que les programmes non prévus pour ALSA puissent produire du son. /sbin/modprobe snd-pcm-oss chargea le module sans histoire, de même pour snd-mixer-oss, mais il y eut des problèmes avec snd-seq-oss. Mais je ne m'acharnai pas, le principal tournait! Je démarrai alsamixer afin de configurer le volume sur les canaux et d'activer ceux dont j'avais besoin. Puis j'invoquai esd pour produire un son, j'obtins un résultat! ALSA fonctionnait!

Restait à le rendre permanent. Tout d'abord, je constatai que /etc/init.d/alsasound produisait un effet, ce qui n'était pas le cas au début. Il me fallut modifier /etc/modules.conf pour que les modules se chargent correctement et que les paramètres du mixer ALSA soient sauvegardés au-delà de la fermeture de la machine. Voici ces lignes.

# ALSA
alias char-major-116 snd
alias snd-card-0 snd-emu10k1

alias char-major-14 soundcore
alias sound-slot-0 snd-card-0

alias sound-service-0-0 snd-mixer-oss
alias sound-service-0-1 snd-seq-oss
alias sound-service-0-3 snd-pcm-oss
alias sound-service-0-8 snd-seq-oss
alias sound-service-0-12 snd-pcm-oss

post-install snd-card-0 /usr/sbin/alsactl restore >/dev/null 2>1 || :
pre-remove snd-card-0 /usr/sbin/alsactl store >/dev/null 2>1 || :

Je n'y comprends pas tout, l'important est que cela puisse au moins fonctionner! Je redémarrai ensuite alsasound puis constatai que tout était beau, si bien que je réactivai aRts pour retrouver le son sous KDE!

Jeudi, 24 avril 2003, je découvris qu'il était possible d'ajouter le support ALSA à ESD et aRts en les recompilant tous deux. Ainsi, ces deux serveurs de son utilisent le nouveau mode natif de gestion du son, ALSA plutôt que l'émulation OSS. Dans le cas de aRts, il me fallut, sous KDE, configurer l'entrée/sortie audio pour utiliser ALSA plutôt qu'OSS. Pour XMMS, il me fallut télécharger un plug-in pour qu'il prenne ALSA en charge. Le cas de la SDL est toujours nébuleux. Il semble que SDL_Mixer, la partie audio, utilise MikMod qui peut utiliser ESD. SDL_Mixer peut faire appel à la librairie SMPEG pour les MP3, ce que RedHat ne supporte plus et que j'ai installé. J'ai également compilé et installé mpg123 pour compléter a trousse de décodage de MP3. Samedi, 10 mai 2003, je découvris qu'en installant le RPM de la SDL officiel plutôt que celui de RedHat et en recompilant SDL_Mixer, je supprimais le délai du son dans les jeux SDL et obtenais l'intégration de SMPEG à SDL_Mixer. En fait, la partie audio de la SDL est dans la librairie elle-même et il est probable que la version RedHat soit compilée avec support ALSA inactif.

Samedi, 14 juin 2003, j'achetai de nouveaux haut-parleurs, des Altec Lansing 5100, un système 5.1, que je branchai le jour même sur mon ordinateur. Le branchement fut plus long que difficile, il fallait brancher un à un les cinq haut-parleurs sur le subwoofer en bois et démêler le paquet de spaghetti résultant! Comme je l'avais prévu, le subwoofer servant aussi d'ampli-récepteur était relié à ma carte son par trois fils audio plutôt qu'un seul. Sous Windows XP, il me suffit d'utiliser l'icône Speakers d'AudioHQ pour configurer ma carte en mode 5.1 et tous les haut-parleurs furent exploités. Le test révéla que tous fonctionnaient bien et étaient bien disposés; le branchement était correct!

Sous Linux, seuls les deux haut-parleurs avant fonctionnaient, les deux arrière et le centre restant muets! Ayant prévu le coup depuis belle lurette, je démarrai une console puis alsamixer. J'utilisai les flèches pour parcourir les sources audio, sélectionnai Surround et l'unmutai avec la touche M puis augmentai son volume avec la flèche haut. Je fis de même avec Center, LFE, Wave Center, Wave LFE et Wave Surround. Puis je quittai le mixer avec ALT-Q. Toutefois, je n'obtins aucun effet, ni avec KDE, ni avec XMMS. Voultant écouter de la musique avec ces haut-parleurs le plus vite possible, et ne voulant pas le faire uniquement sous Windows, je changeai le mode du système pour Stereo X2. Dans ce mode, les Altec Lansing ne prennent que l'entrée avant, duplique l'avant gauche dans l'arrière gauche, même chose pour la droite, et le centre est produit par mixage. Ainsi, tous les haut-parleurs étaient au moins utilisés.

Le lendemain, je poursuivis mes recherches et découvris qu'il fallait, dans AlsaMixer, rendre muette la source SB Live Analog/Digital Output Jack, ce qui désactive la sortie S/PDIF qui utilise justement le minijack orange responsable de l'envoi des informations pour le haut-parleur centre dans le mode analogique. Après ce réglage, Linux put contrôler tous les haut-parleurs et l'installation d'ALSA était à présent bénéfique!

Lorsque j'écoutai mon premier CD Audio sous XMMS, je me rendis compte que le son ne se faisait entendre, encore une fois, que dans les haut-parleurs avant. Avec le logiciel AlsaPlayer, par contre, je pouvais entendre le son dans tous les haut-parleurs. Toutefois, AlsaPlayer ne fonctionnait pas bien avec le clavier et je n'aimais pas du tout. Je tentai de chercher, sur XMMS.org, un plug-in pour lire les CD Audio, mais je n'en trouvais pas. Le premier que je trouvai utilisait CDParanoia, mais le lien n'a jamais fonctionné. Un second plug-in exigeait que j'extraie les pistes audio en format .cdr avant de les faire jouer sous forme de fichiers, autant les extraire en WAV et les convertir en MP3! Avec le plug-in Xmms-CdRead, je parvins à mes fins. Ce plug-in effectue l'extraction audio et envoie le son digital vers la mécanique de XMMS plutôt que simplement activer le circuit de lecture de CD de la carte son. La musique ressort alors par le plug-in de sortie qui fonctionne en mode multicanaux. Après avoir compilé et installé le plug-in, il me fallut, pour faire jouer un CD Audio, demander à XMMS de lire un emplacement (URL) et taper /dev/cdrom, ce qui activa le plug-in et fit jouer le disque.

Mise à jour rock'n roll à Mozilla 1.3!

Jeudi, 24 avril 2003, je tentai de mettre Mozilla à jour, version 1.3. En fait, je souhaitais mettre ma version Windows encore à 1.0 à jour et je voulais que les deux systèmes aient un Mozilla de même version. J'installai la version RPM de Mozilla 1.3 sous Linux, une version RedHat 8 avec support GTK. Surprise: dans About Plug-ins du menu Help, je ne voyais plus Java. La version RPM de Mozilla 1.3 était compilée avec GCC 3.2 et cela provoquait des problèmes pour le plug-in JDK! Je tentai de télécharger JDK 1.4.1, nouvelle version de Sun, rien à faire. Il me fallut installer le JDK de Blackdown (plus disponible aujourd'hui), version compilée avec GCC 3.2. Ensuite, ce n'était pas fini: lorsque je voulus savoir si une nouvelle version de Flash était disponible pour Linux, Mozilla planta lorsque j'accédai à la section downloads du site de Macromedia. Toute tentative était vaine; il ne voulait rien savoir. Je tentai avec Konqueror qui ne parvenait pas à bien afficher la page, si bien qu'il me fallut effectuer la tâche sous Windows, avec Internet Explorer! Je revins ensuite sous Linux, un nouveau plug-in Flash 6 en main. Le plug-in fonctionna et les plantages systématiques cessèrent.

Le lendemain, je découvris déjà un bogue grave à mes yeux: plus possible de saisir d'accents sous Mozilla! Cela s'appliquait autant à l'écriture des e-mails qu'à la saisie dans un formulaire ou sur la ligne de recherche d'URL. Il n'y avait aucun problème avec Mozilla 1.3 sous Windows, mais la 1.3 sous Linux... Il n'y avait aucune option liée aux entrées clavier, si bien que je me résolus à réinitialiser mon profil en supprimante ~/.mozilla. J'oubliai de sauvegarder, avant la destruction, le fichier userChrome.css, mais je me rendrais compte plus tard que je n'en aurais pas besoin. Avec la commande de type formule magique rpm -ev `rpm -qa | grep ^mozilla` (Obtient la liste de tous les packages installés sur le système, la filtre pour obtenir uniquement ceux dont le nom commence par Mozilla et passe le résultat en paramètre pour suppression!), je supprimai Mozilla 1.3. Je le réinstallai, mais cette fois avec la version sans RPM, avec programme d'installation. Cette version fonctionnait très bien, plus de problèmes avec les accents. Je remis en place chaque plug-in, un par un, et le problème ne revint pas. Mieux encore, les polices étaient agrandies sans mon fichier CSS. Seul JDK 1.4 ne fonctionnait plus, si bien que je dus supprimer Blackdown pour remettre celui de Sun.

Le TV Tuner ne fonctionne plus!

Lorsque je démarrai XawTV, vendredi le 18 avril 2003, je me rendis compte que le TV Tuner ne fonctionnait pas du tout, car ATI.2 du projet GATOS n'était pas installé. Je téléchargeai donc le module DRM et ATI.2 et tentai de compiler le DRM, ce qui se solda par une erreur. Ainsi, le DRM ne compilait pas sous le kernel 2.4.20-9!

Lundi, 21 avril 2003, je décidai de faire fonctionner le TV Tuner à tout prix. J'accédai à la mailing list de gatos-devel et y fis des recherches. Le problème de compilation était, pour une fois, connu et contournable dans le cas du DRM. RedHat a incorporé, dans sa version du kernel 2.4.20, des améliorations issues de la branche 2.5 du kernel, ce qui touche à la fonction remap_page_range dont l'action m'est inconnue. La nouvelle version de cette fonction prenait 5 arguments tandis que la version de la branche 2.4 en prenait 4 seulement. Heureusement, dans le module DRM de GATOS, le kernel 2.5 était prévu. Dans le fichier drmP.h de la version experimental 9 pour XFree86 4.3, je remplaçai

#if LINUX_VERSION_CODE < KERNEL_VERSION(2,5,0)
#define DRM_RPR_ARG(vma)
#else
#define DRM_RPR_ARG(vma) vma,
#endif

par

#define DRM_RPR_ARG(vma) vma,

Ainsi, le module se compile comme si nous nous trouvions TOUJOURS sous le kernel 2.5. Avec cette patch très rudimentaire, je parvins à compiler le module avec toutefois plusieurs warnings puis le mis en place. Ensuite, j'installai ATI.2 après avoir sauvegardé les fichiers originaux de XFree86. Lorsque tout fut en place, je fermai ma session, accédai à une console, m'y branchai en root et tapai les commandes suivantes.

init 3
/sbin/rmmod r128
/sbin/modprobe r128
init 5

XawTV fonctionnait presque bien, à présent. Toutefois, seul une certaine fraction de la fenêtre, environ 75%, était occupée par une image, le reste étant une zone chaotique mais constante durant chaque session d'écoute. Soit la zone était noire, soit elle contenait un pattern statique. Si je changeais la taille de la fenêtre de XawTV, la zone demeurait là. Je tentai mon coup avec AVView, le lecteur TV de GATOS, mais je n'obtins rien de mieux. Lorsque je retournai effectuer des recherches sous Mozilla, je constatai qu'il surgissait des barres horizontales noires chaque fois que j'utilisais la roulette de la souris pour faire défiler la page! Ces lignes noires, produites par le pilote ATI, s'effaçaient quand je rafraîchissais la fenêtre de Mozilla. Après un certain temps ou un redémarrage de X, Mozilla cessait d'afficher ces agaçantes lignes.

Lorsque je tentai de compiler km, le module de capture vidéo, j'obtins encore de moins bons résultats. Le problème du remap_page_range refit surface, mais il semblait cette fois impossible de le résoudre, car le module n'était pas prévu pour le kernel 2.5. Je ne parvenais pas à suffisamment comprendre son fonctionnement pour pouvoir l'adapter. Mardi, 22 avril 2003, je tentai d'adapter l'appel à remap_page_range, mais le premier paramètre était de type vm_area_struct tandis qu'il n'y avait pas même trace de cette structure dans le module! Mercredi, 23 avril 2003, je tentai d'installer le ATI.2 experimental 8 plutôt qu'experimental 9, mais X refusait tout simplement de démarrer! Il gelait et restait sur un écran noir, si bien qu'il me fallait utiliser la touche reset puis passer l'option 3 au kernel afin de passer au niveau d'exécution 3 où X ne démarrerait pas!

Dimanche, 27 avril 2003, je tentai d'installer ATI.2, version CVS. Je ne pus qu'installer le DRM kernel, car pour installer ATI.2 depuis CVS, il fallait recompiler XFree86 depuis le code source, ce qui nécessite entre deux et quatre heures! Après tout ce temps, il restait encore possible que le ATI.2 version CVS ne fonctionne toujours pas. À bout, je tentai de télécharger le noyau 2.4.20 depuis Linux Kernel Archive. Je décompressai le tout dans /usr/src, ce qui créa le répertoire linux-2.4.20. Je me mis ensuite à la tâche, avec make menuconfig, de le configurer à la main! Ce qui fut plutôt long, embêtant et à la fin, mes réglages furent effacés. Pourtant, je crois bien lui avoir indiqué de les sauvegarder! Comme deuxième essai, je chargeai le fichier de configuration Athlon de RedHat! Par chance, cela fonctionna et configura toutes les options. J'activai bien entendu NTFS. Ensuite, j'utilisai make dep, make bzImage puis make modules; la compilation fut plutôt longue.

J'appelai ensuite make modules_install puis je copiai arch/i386/boot/vmlinux dans /boot/vmlinux-2.4.20. Je modifiai /etc/grub.conf pour lui faire réfléter les modifications puis je redémarrai. Ce qui se solda par un message d'erreur, si bien que je dus utiliser le CD 1 de RedHat pour accéder au mode rescue. Je me rendis compte que j'avais référencé le kernel vmlinuz-2.4.20 au lieu de vmlinux-2.4.20, si bien que je corrigeai. Le fichier Initrd fut par la suite recherché et cela semblait compliqué de le construire, si bien que j'ôtai la ligne le référençant dans /etc/grub.conf. Le kernel boota, mais j'eus droit à un Kernel Panic! Je dus modifier encore une fois /etc/grub.conf pour remplacer root=LABEL=/ par root=/dev/hda2. Je dus recompiler les modules ALSA pour ravoir le son puis constatai que DRM kernel et km de GATOS compilaient sans problèmes, à présent. Malheureusement, mes efforts furent vains, car il n'y eut absolument aucune amélioration de l'image TV; c'était toujours intolérable.

De plus, sensors ne fonctionnait plus, car les modules ne se trouvaient pas dans le kernel standard. Je tentai de recompiler i2c 2.7 puis lm_sensors 2.7, obtenus sur Linux System Hardware Monitoring, mais rendu à la compilation du second, il m'afficha des erreurs selon lesquelles i2c était trop ancien et qu'il me fallait la version 2.7. Pourtant, je l'avais bien installé! Je tentai de recopier les fichiers de /usr/local/include/linux dans /usr/include/linux, non sans oublier de sauvegarder les originaux! Dans le répertoire de lm_sensors, sous-répertoire kernel/busses/Modules.mk, je dus retirer les modules amd8111, sis630, sis645 et savage4 pour qu'il ne les compile pas! Dans kernel/chps/Modules.mk, j'indiquai de sauter les modules smartbatt, vt8231, adm1021, fscpos, fscscy, lm92, pcf8591, smsc47m1 et vt1211! Après cette patch plus que rustique, je pus enfin compiler une partie du package. mais cela ne fonctionnait pas du tout malgré tout, si bien qu'il me fallait me passer des senseurs si je voulais garder le kernel 2.4.20 non customizé. Puisque la TV ne fonctionnait pas davantage, je décidai que le sacrifice n'en valait pas la peine et retournai au noyau 2.4.20-9 de RedHat.

Dans /etc/grub.conf, je remis le lien vers vmlinuz-2.4.20-9 ainsi que le Initrd. Je redémarrai et fis le ménage, supprimante /lib/modules/2.4.20 ainsi que /usr/src/linux-2.4.20. Le pilote ATI.2 fonctionnait, même sans le module DRM que j'avais supprimé avant la recompilation du kernel.

Je tentai ATI.2 experimental 5, mais X refusa encore une fois de démarrer! Je tentai de charger r128_drv et r128_irq, mais cela ne fit aucune différence. Je supprimai donc les modules de GATOS, uniquement source de bogues. La seule solution serait de downgrader à XFree86 4.2 et pour une télévision que j'utilise peu en fait, autant la faire fonctionner sous Windows dans ce cas!

Au début, cela me frustra, je songeais même remplacer ma carte graphique et j'effectuai beaucoup de recherches au sujet des TV Tuner supportés sous Linux. Je découvris que les cartes NVIDIA GeForce étaient excellentes quant au support Linux puisque le pilote est mis au point par la compagnie NVIDIA qui les fabrique. Toutefois, NVIDIA ne semble pas fabriquer des TV Tuner, ceux-ci sont intégrés par des compagnies tierces qui achètent le chip NVIDIA pour le greffer à leurs cartes. Puisqu'il y a beaucoup de tiers, le choix est extrêmement embêtant! Finalement, je conclus que ce changement serait pour ma prochaine machine ou en cas de panne de ma carte graphique actuelle.

Vendredi, 29 août 2003, je découvris qu'en utilisant les pilotes pour XFree86 4.2 sous XFree86 4.3, je pouvais obtenir le support de mon TV Tuner! Le système est malgré tout stable et la 3D fonctionne parfaitement!

Contrôle du matériel

Suite aux problèmes rencontrés avec le ventilateur de mon power supply, je voulais pouvoir interroger les senseurs de ma carte mère pour obtenir les voltages et les températures sans devoir rebooter pour les observer dans le BIOS ou sous Windows. J'ai donc examiné les capacités de Linux à ce niveau et j'ai trouvé les modules kernel i2c ainsi que le package lm_sensors. Je dus exécuter l'application /usr/sbin/sensors-detect en tant que root et suivre les instructions afin de configurer le package pour l'adapter aux capteurs de ma carte mère. Ensuite, la commande sensors affichait des relevés plutôt bizarres.

eeprom-i2c-0-50
Adapter: SMBus Via Pro adapter at 0400
Algorithm: Non-I2C SMBus adapter
Memory type:            SDRAM DIMM SPD
SDRAM Size (MB):        256

via686a-isa-0c00
Adapter: ISA adapter
Algorithm: ISA algorithm
CPU core:  +1.72 V  (min =  +1.67 V, max =  +2.49 V)
+2.5V:     +0.17 V  (min =  +2.24 V, max =  +2.74 V)   ALARM
I/O:       +3.20 V  (min =  +2.95 V, max =  +3.62 V)
+5V:       +4.62 V  (min =  +4.47 V, max =  +5.49 V)
+12V:     +11.98 V  (min = +10.79 V, max = +13.18 V)
CPU Fan:  5625 RPM  (min = 3000 RPM, div = 2)
P/S Fan:     0 RPM  (min = 3000 RPM, div = 2)
SYS Temp:  +53.5°C  (limit =  +45°C, hysteresis =  +40°C) ALARM
CPU Temp:  +37.0°C  (limit =  +60°C, hysteresis =  +55°C)
SBr Temp:  +24.0°C  (limit =  +65°C, hysteresis =  +60°C)

Selon ces relevés, tous mes voltages semblaient erronés et il semblait décidément nécessaire que j'ajoute une fan à mon boîtier puisque la carte mère était beaucoup trop chaude, plus chaude que le CPU! Les valeurs données dans le BIOS, par contre, étaient correctes! Le BIOS indiquait que le CPU était plus chaud que la carte mère. Plus tard, je découvris l'existence du fichier /etc/sensors.conf. Ce fichier est divisé en sections qui permettent de configurer la librairie qu'utilise sensors selon le chip utilisé. Dans la section chip "via686a-*", je me rendis compte qu'il était possible que la température du système et du CPU soient inversés et j'intervertis donc les étiquettes. Ainsi, j'obtins

    label temp1 "CPU Temp"
    label temp2 "SYS Temp"
    label temp3 "SBr Temp"

Les températures correspondaient davantage à celles données par le BIOS après ce réglage. Le voltage 2.5V était inutile, car il ne correspondait à rien sur ma carte mère, si bien que je l'inhibai avec la ligne

    ignore "2.5V"

Ensuite, restait à calibrer les voltages de façon à les faire matcher avec ceux dans le BIOS. Les commentaires du fichier de configuration indiquaient à cet effet la recette à employer. Pour les voltages positifs, ceux qui sont affectés, on a la formule R1 = R2*(vs/vin - 1)R1 et R2 sont des résistances, vs est le voltage lu et vin, le voltage sur la pin. En manipulant cette formule, j'obtins que vs=vin*(R1/R2+1), ainsi il y avait une relation linéaire entre le voltage lu directement du senseur et celui donné par le BIOS. Je pus ainsi calculer des facteurs de correction, mais il me fallut les ajuster empiriquement pour obtenir des voltages approximativement identiques à ceux du BIOS. Les lignes suivantes effectuent ces conversion.

  compute "12V" 12.6*@/12.3 , 12.3*@/12.6
  compute "5.0V" 4.76*@/4.60 , 4.60*@/4.76
  compute "3.3V" 3.28*@/3.20 , 3.20*@/3.28

Ensuite, il me fallait faire disparaître les fausses alarmes reportées par sensors en ajustant les minimums et maximums pour le VCore CPU et les températures. Il me fallut en effet inverser les limites pour temp1 et temp2 afin de les faire correspondre avec le CPU et le système.

    set temp1_hyst 55
    set temp1_over 60
    set temp2_hyst 40
    set temp2_over 45
    set temp3_hyst 60
    set temp3_over 65

    set in0_min 1.634
    set in0_max 1.806

J'ai obtenu ces dernières valeurs en multipliant 1.72 par 0.95 et 1.05. Ainsi, le voltage au CPU a une marge d'erreur de 5%.

Pour activer ces dernières modifications, il me fallut finalement appeler sensors -s en root et je plaçai cette commande dans /etc/rc.d/rc.local. Ce fichier est également chargé de charger les modules pour les senseurs.

/sbin/modprobe i2c-viapro
/sbin/modprobe i2c-isa
/sbin/modprobe eeprom
/sbin/modprobe via686a

/usr/bin/sensors -s

Après ces réglages, le relevé devint approximativement correct. Voir la bombe du power supply pour plus de détails à propos de la déviation de la normale des voltages.

eeprom-i2c-0-50
Adapter: SMBus Via Pro adapter at 0400
Algorithm: Non-I2C SMBus adapter
Memory type:            SDRAM DIMM SPD
SDRAM Size (MB):        256

eeprom-i2c-0-51
Adapter: SMBus Via Pro adapter at 0400
Algorithm: Non-I2C SMBus adapter
Memory type:            SDRAM DIMM SPD
SDRAM Size (MB):        512

via686a-isa-0c00
Adapter: ISA adapter
Algorithm: ISA algorithm
CPU core:  +1.72 V  (min =  +1.61 V, max =  +1.79 V)   
I/O:       +3.28 V  (min =  +3.02 V, max =  +3.71 V)   
+5V:       +4.78 V  (min =  +4.63 V, max =  +5.68 V)   
+12V:     +12.33 V  (min = +11.05 V, max = +13.50 V)   
CPU Fan:  5532 RPM  (min = 3000 RPM, div = 2)          
P/S Fan:     0 RPM  (min = 3000 RPM, div = 2)          
CPU Temp:  +54.6°C  (limit =  +60°C, hysteresis =  +55°C) 
SYS Temp:  +37.7°C  (limit =  +45°C, hysteresis =  +40°C) 
SBr Temp:  +23.8°C  (limit =  +65°C, hysteresis =  +60°C) 

Problèmes divers

Samedi, 19 avril 2003, j'éprouvai un problème lors de la gravure d'un CD. Pendant la fermeture de la session, CDRecord afficha un message d'erreur, mais le disque fonctionna malgré tout. Je pensai que c'était l'Autorun de KDE et le désactivai en supprimant la commande dans ~/.kde/Autostart. Après ce changement, je n'éprouvai plus aucun problème de gravure.

Le jour même, j'éprouvai des problèmes lors de l'impression avec CUPS. Lorsque je déclenchais l'impression, rien ne se passait. Je localisai le problème au niveau de CUPS en tentant, en root, echo "Bonjour!" > /dev/lp0, ce qui imprima le texte. Je dus modifier le fichier de configuration de CUPS pour augmenter le niveau de la journalisation (LogLevel) à debug puis je parvins à découvrir, en examinant le fichier /var/log/cups/error_log, qu'il invoquait le pilote GhostScript bjcgray qui n'existe pas. Avec l'utilitaire redhat-config-printer-gui, je modifiai le pilote bjc250 pour bjc600 puis cela fonctionna merveilleusement!

Comme je m'en étais rendu compte le premier soir de l'installation, apm -s plongeait la machine en état de veille, stoppant le disque dur et l'écran et ralentissant le ventilateur à CPU. Sous Mandrake 9, après avoir plongé en veille, il revenait instantanément et jamais je n'étais parvenu à savoir pourquoi! Lundi, 21 avril 2003, je découvris que le réseau se désactivait lorsque je revenais de veille APM. Je dus modifier, dans /etc/sysconfig/apmd, NET_RESTART pour la fixer à "no". Je fixai également RESTORESERVICES="named network smb". Après ces modifications, la veille fonctionnait parfaitement.

Ce même jour, je parvins à installer Xine en téléchargeant une nouvelle version depuis un site offrant une version en code binaire. Je découvris ce site par le biais du site officiel de Xine, section Downloads. Il me fallut bien entendu créer /dev/dvd par un lien symbolique sur /dev/cdrom.

Certains logiciels sous RedHat Linux sont malheureusement configurés pour imprimer en format A4. Ce qui se traduit par un décalage du contenu imprimé qui est inesthétique et qui, parfois, provoque des pertes d'informations. Par exemple, l'en-tête et les premières lignes d'une page pouvaient être perdues et ce, sans aucune raison apparente. L'anomalie est traîtresse, car elle ne se manifeste qu'à l'impression! Ce bogue touche principalement A2PS et DVIPS. Pour corriger le cas de A2PS, j'ai dû modifier le fichier /etc/a2ps-site.cfg. Dans la ligne contenant Option: --medium=_glibc, il m'a fallu remplacer _glibc par Letter. Le même résultat peut être atteint pour un utilisateur individuel en créant le fichier ~/.a2ps/a2psrc et en y plaçant au moins la ligne Option: --medium=Letter. Pour ce qui est de DVIPS, il m'a fallu modifier le fichier /usr/share/texmf/dvips/config/config.ps. À la fin du fichier, j'ai placé la commande @ letterSize avant les autres afin que le papier lettre US soit utilisé par défaut et non A4. Un utilisateur sans pouvoir peut effectuer la manipulation pour son compte particulier en créant un fichier ~/.dvipsrc. Le fichier devra contenir une ligne contenant le symbole @ seul, ce qui indique à DVIPS d'éliminer les formats de papier précédemment mémorisés. La ligne sera suivie d'une copie des formats de papier (toutes les lignes qui commencent par @) du fichier config.ps. Il sera alors possible de déplacer le format US pour le mettre en première place, après la ligne contenant le symbole @ seul, donc par défaut.

Conclusion

Pour son interface graphique unifiée (thème BlueCurve pour GTK+ et QT) et sa plus grande stabilité que Mandrake, le passage en valait la peine. Je n'ai perdu aucune fonctionnalité après l'aventure de la configuration, exception faite du TV Tuner ATI. Les pilotes GATOS ont depuis longtemps été en version alpha et cela n'avait jamais fonctionné parfaitement depuis le début! Plusieurs étapes de cette configuration portaient sur des bagatelles qui ne sont pas absolument nécessaires. La distribution, en somme, fonctionne plutôt bien.