La renaissance de ma quête Linux

Mon expérience précédente de Linux s'était faite sur mon portable et c'était une lutte constante contre le problème d'espace disque et contre le bogue étrange de la carte réseau PCMCIA. Cette bataille eut finalement raison de mon intérêt pour Linux et je le désinstallai, Windows 98 occuperait tout le disque et plus tard Windows ME qui ferait du portable une tortue.

Toutefois, avec le Faucon de Fer, il apparaît un nouvel espoir, celui de pouvoir retourner dans le monde Linux. Le bugX constitue à lui seul une raison de réinstaller le système d'exploitation, car l'installer chez moi permettra au moins de le contourner, sinon piocher pour développer (car il faudra coder, je crains bien...) une solution.

Avant de me plonger dans l'installation, il faut bien entendu effectuer certains préparatifs qui consistent à vérifier si mon matériel pourra être supporté par le système. La carte son SB Live! est supportée sous RedHat 6.2, mais il n'en est rien pour la carte graphique ATI! Il faudra donc, si j'installe RedHat 6.2, la distribution que j'ai installée sur mon portable voilà quelques temps, mettre des composants à jour.

Pour ce qui est de la carte graphique, il faut se tourner du côté du serveur X, c'est lui qui s'occupe de l'affichage des différentes fenêtres sous Linux. Une implémentation gratuite du serveur X, partie intégrante de X Window System, se nomme XFree86 et la version 4 (la 3 est livrée avec RedHat 6.2) supporte justement l'ATI Rage 128. L'ATI All-in-Wonder 128 Pro étant justement basée sur le chip Rage 128, ça devrait marcher. Notez le degré d'incertitude de mes propos...

Avec un peu de chance, le modem sera supporté, mais ce n'est pas d'une importance capitale. Le chipset VIA du Mother Board m'inquiète également, je risque de ne pas pouvoir utiliser le Ultra DMA 66 du disque dur, je ne sais pas si le disque supporte le Ultra DMA 100... Pour ce qui est du graveur et du lecteur DVD, je ne suis pas certain non plus...

Si je voulais maximiser les chances de fonctionnement, il me fallait le serveur X le plus récent et aussi le noyau (kernel) actuel, la version 2.4. Toutefois, installer RedHat 6.2 puis ensuite télécharger et mettre à jour constitue une opération longue et complexe, surtout pour ce qui est du noyau. La mise à jour peut exiger plusieurs autres mises à jour, dont peut-être même celle du compilateur GCC et dans ce cas, ce sera long! De plus, il allait falloir tout refaire si je devais par malheur réinstaller.

La solution consistait donc à télécharger RedHat 7.1, la version la plus récente de cette distribution. Pour mener à bien une opération d'une telle envergure, j'estime que la haute vitesse Internet est indispensable. Il faut aussi un graveur, plusieurs CD et beaucuop de gossage! Si on ne peut pas télécharger Linux de cette façon, la seule façon de l'obtenir consiste à l'acheter ou le copier de quelqu'un d'autre qui a réussi à l'obtenir. Linux est gratuit sauf que...

Mardi soir, le 17 avril 2001, ce fut ma première tentative de téléchargement. Je ne parvins pas à me connecter sur ftp.redhat.com, trop de monde, et aucun miroir ne fonctionnait! Le lendemain, j'avais un examen et le soir, je n'avais pas trop la tête à chercher cela. Ce n'est que jeudi, le 19 avril 2001, que je tentai une nouvelle fois le coup. Cette fois-ci, je finis par me connecter sur ftp.redhat.com après plusieurs essais en série. Mais le transfert se faisant à 5k/s, cela allait prendre une éternité. Le temps restant estimé a fini par s'allonger à des jours et choqué, j'ai tout annulé.

J'ai fini par réussir à établir une connexion sur le site de l'université d'Alberta qui hébergeait un miroir RedHat et j'ai amorcé un long téléchargement à 40k/s environ. Un peu mieux, mais ça promettait de prendre cinq heures, et cela juste pour un disque.

En effet, la distribution se compose de cinq disques: deux disques d'installation, un disque de gadgets (powertools), la documentation et le code source. Chaque fichier, une image ISO pouvant se graver sur un CD, a une taille de 650MB environ, ce qui fait un bon 3 GIG de téléchargement si on veut tout!!!

J'ai tout d'abord tenté d'effectuer le travail avec CuteFTP, plaçant les fichiers dans la file d'attente et laissant ça là en espérant que vers la fin de la soirée, une image serait finie. Malheureusement, le logiciel arrêta le premier fichier à moitié et en commença un autre. Je le forçai à reprendre le premier, mais il allait le recommencer du début! Outré et au bord du désespoir, je tentai en dernier recours d'installer GoZilla, un gestionnaire de téléchargements capable de reprendre où il s'est arrêté en cas de problèmes.

Il me fallut user de copier/coller pour donner au logiciel les fichiers à télécharger, mais il commença finalement le travail. Ce jeudi soir, je parvins à transférer une bonne partie du premier disque mais pas tout le fichier.

Vendredi, le 20 avril 2001, ce fut une grosse journée de téléchargements, car je parvins à obtenir toute la première image et les quatre dernières! Durant la journée, le transfert avait accéléré à 70k/s et cela aida beaucoup! Mais je n'étais pas encore au bout de mes peines! Il fallait que ces imags soient correctes. Il m'est déjà arrivé qu'un téléchargement interrompu puis repris n'ait pas fonctionné correctement.

En guise de tests préliminaires, j'ai tenté d'ouvrir les fichiers sous Easy CD Creator. J'activais la commande Créer un CD à partir d'une image puis j'annulais. Le logiciel ne me rapporta d'erreur sur aucune image téléchargée. Je tentai ensuite d'ouvrir les fichiers sous WinImage, le logiciel m'afficha le contenu de ces dernières, attestant qu'elles fonctionnaient.

Samedi, le 21 avril 2001, il me fallut graver les cinq images sur CD-R. Cela se fit sans problèmes et une copie intégrale des fichiers sur le disque dur montra bien que les disques fonctionnaient parfaitement. Reste à installer la bêbite et boguer!