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Le portable est sommes toutes assez standard avec son écran refermable, son clavier et sa tablette servant de souris. Il dispose de tous les ports de connexion habituels et d'un lecteur de cartes 5 en 1. Voici maintenant les particularités de cette machine que j'ai trouvées les plus marquantes. Pour plus d'informations, voir le manuel du propriétaire, en format PDF, qui se trouve installé sur le disque dur de la machine.
À l'avant du boîtier, on trouve sept touches multimédia permettant de régler le volume, de couper le son et de sauter d'une chanson à l'autre lors de l'écoute de CD Audio. De chaque côté de ces boutons se trouvent les haut-parleurs intégrés qui produisent un son sommes toutes très acceptable. On est loin du système de son haute fidélité, mais il ne faut pas s'attendre à trop dans un portable! Depuis que j'ai lu sur le forum de Dell qu'il arrive de temps en temps que le haut-parleur interne de gauche cesse de fonctionner, je le teste de temps en temps avec une légère anxiété. Il faut savoir que Dell ne parvient pas à effectuer correctement la réparation et que ceux qui ont eu ce bogue ont dû bidouiller dans leur machine pour le corriger.
Détails étranges: il n'y a aucune molette pour régler le volume et les touches multimédias ne sont pas directement en connexion avec la puce sonore. Par défaut, l'appui sur une touche ne fait qu'illuminer en bleu les sept touches pendant quelques secondes et diffuser un événement normalement intercepté par un pilote sous Windows qui se charge d'appliquer l'action appropriée, comme régler le volume dans le mixeur logiciel de Windows. Dell QuickSet est le seul pilote spécifique à Dell qui doit s'installer sur la machine; c'est sans nul doute lui qui gère les touches multimédia.
Sous le couvercle se trouvent le clavier, la tablette servant de souris et l'écran. Il n'y a aucune molette de réglage de la luminosité, car la luminosité peut être modifiée dynamiquement par le système lorsque la machine commute entre le mode batterie et secteur. Il est possible d'ajuster la luminosité avec les touches Fn-flèche haut et Fn-flèche bas. Ces touches fonctionnent même sans le secours d'un pilote pour Windows.
Près de l'écran, on trouve trois diodes qui indiquent respectivement l'état d'activité de la machine, l'activité du disque dur et le chargement de la batterie. Il y a aussi des diodes d'état du clavier (verrouillage numérique, des majuscules et du défilement) ainsi qu'une diode d'état de la connexion sans fil.
La souris est pourvue de deux boutons (gauche et droit), le bouton central pouvant être émulé en cliquant sur les deux boutons simultanément. Le pointeur se déplace en faisant glisser son doigt sur la surface de la tablette, mais certaines zones sont dédiées à des fonctions particulières, par exemple le défilement du texte dans un navigateur Web. Il faut dire que le défilement ne fonctionne pas très bien et pratiquement uniquement avec Internet Explorer, ce qui en limite grandement l'utilité. Sous Linux, c'est même encore pire!
Le clavier a quelques particularités bien agaçantes: peu d'espace entre les touches F4 et F5 (j'ai repéré une démarcation en fin septembre 2006), il arrive souvent d'appuyer sur Caps Lock au lieu de Tab, Shift et Enter sont faciles à confondre, etc. Après avoir travaillé suffisamment longtemps avec la machine pour être habitué au clavier, j'ai commencé à entendre de petits craquements lors de l'appui sur certaines touches. J'ai également eu une touche partiellement bloquée en novembre ou décembre 2006, End si je me souviens bien. Lorsque j'appuyais dessus, elle ne renfonçait pas complètement mais provoquait malgré l'action escomptée. J'ai dû appuyer dessus suffisamment fort pour l'enfoncer et cela l'a débloquée. Le manuel de l'utilisateur indique également que les touches du clavier s'enlèvent facilement et les remettre en place prend beaucoup de temps. J'espère ne jamais avoir à expérimenter cela personnellement. Tous ces défauts me mènent à craindre une défaillance éventuelle du clavier et avec un peu de malchance, celle-ci arrivera après expiration de la garantie...
Sur le côté gauche de la machine se trouve une série de trous d'aération et le lecteur optique. Le lecteur s'utilise presque comme un lecteur de PC, à l'exception qu'il faut s'assurer que le disque est bien enclenché avant de refermer le plateau et qu'il a tendance à être bruyant et même à vibrer. Il n'est donc pas très approprié si son usage est destiné à l'écoute de films. Heureusement, ce n'est pas mon cas! Fermer le plateau trop brusquement peut causer divers désagréments. Par exemple, cela m'est arrivé avec mon ancien portable et il était devenu très difficile de faire accepter un CD par le lecteur. Autre désastre envisageable: le tiroir ne tient plus en place et s'ouvre tout le temps. Je ne sais pas si c'est possible en pratique, mais la théorie n'exclut pas cette possibilité. Il vaut mieux utiliser ce lecteur en continu, car il a tendance à stopper sa rotation rapidement pour économiser la précieuse batterie tandis que sa remise en rotation prend plusieurs secondes pendant lesquelles aucune lecteure de données n'est possible. La fonction de gravure du lecteur semble standard puisque CDRecord, sous Linux, détecte l'unité comme un périphérique MMC. Ainsi, il devrait être possible de remplacer Sonic, livré avec le portable, par tout autre logiciel de gravure. Sonic semble par contre pas si mal à prime abord, bien que je ne l'aie pas encore beaucoup utilisé.
Le côté droit de la machine comporte une fente d'expansion pour carte ExpressCard, le lecteur de cartes 5 en 1, les prises audio, deux ports USB et un port Firewire. La fente ExpressCard n'est pas très utile pour le moment, car il n'y a que peu de cartes d'extension ExpressCard disponibles, mais un jour, elle pourrait servir. Par exemple, elle pourrait contenir un lecteur de cartes CompactFlash, format non supporté par le lecteurs 5 en 1 intégré.
Tout ce que je sais à propos du lecteur de cartes 5 en 1, c'est que sa fente est trop large pour un Memory Stick de Sony, mais j'ai pu avec succès lui faire lire une telle carte. Dès l'insertion de la carte, le pilote l'a détectée et a ajouté un nouveau lecteur à partir duquel je pus accéder aux fichiers. Je m'intéresse aux Memory Stick, car mes parents disposent d'un appareil-photo numérique Sony prenant en charge ce type de support. Mon lecteur de cartes pourrait les dépanner en cas de défectuosité de l'appareil: au moins, on pourrait récupérer les photos sur la carte mémoire. Le manuel indique que ce lecteur peut prendre en charge les Memory Stick, les Memory Stick Pro, les cartes Secure Digital, xD Picture et les MultiMediaCard (MMC). Le lecteur devrait aussi pouvoir accueillir les Memory Stick Pro Duo en utilisant un adaptateur Duo. Par contre, rien n'indique si le lecteur peut écrire sur les cartes prises en charge.
Du côté audio, il y a une sortie pour casque d'écoute ainsi qu'une entrée pour microphone. Où est donc l'entrée ligne? Il n'y en a pas, ai-je pensé, jusqu'au jour où j'ai branché mon microphone. Le pilote SigmaTel a alors détecté la connexion et m'a demandé de spécifier si ce que je venais de brancher était un microphone ou une entrée stéréo. Bref, l'entrée peut accepter un microphone, un radio-cassettes, etc.
Du côté USB, j'ai eu des ratés en février 2007: en fin de journée, le port du bas n'acceptait plus ma clé USB SanDisk qui, pourtant, avait fonctionné #1 le matin même. Après plusieurs déconnexions et reconnexions infructueuses, je l'ai insérée dans le port du haut et cela a fonctionné parfaitement. Si je branchais la clé dans le mauvais port, sa diode d'activité s'allumait, s'éteignait et puis plus rien. Si j'enfichais la clé partiellement, j'arrivais à maintenir la diode allumée, mais Linux ne la détectait jamais! Il semblait donc qu'il y ait un problème de contact électrique: le port USB envoyait du +5V mais la liaison de données se rompait. Étant donné que la clé fonctionnait dans un autre port, j'ai cru à un défaut de la carte mère et envisagé avec peu d'enthousiasme la nécessité d'envoyer la machine sur la garantie pendant que c'était encore possible. Avant, bien entendu, je devrais faire des tests additionnels: essayer avec d'autres périphériques USB comme ma souris ou mon scanner, essayer sous Windows, etc. Mais quelques heures après, lorsque j'ai voulu faire ces tests, tout a fonctionné parfaitement, et sous Linux! Je ne saurai sans doute jamais si c'était la carte mère, Linux, le Diable ou tout cela à la fois. Il reste juste à espérer que ce ne sera un bogue intermittent.
En arrière, on trouve l'entrée d'alimentation pour l'adaptateur AC, la prise réseau, la prise modem, deux autres ports USB (qui n'ont pas encore déconné...), la prise VGA, la sortie S-Video et d'autres trous d'aération. La prise d'entrée électrique est destinée à recevoir l'adaptateur AC venant avec la machine et spécifique à Dell. Lorsque l'adaptateur reçoit un courant alternatif correct, une petite diode verte sur son boîtier s'allume. L'adaptateur peut s'accomoder de tous les courants dans le monde, la difficulté étant d'obtenir un cordon d'alimentation compatible avec la prise dans lequel on veut le brancher. En effet, Dell a opté pour un cordon avec un connecteur inhabituel plutôt que permettre le raccordement avec un cordon pour blocs d'alimentation ATX. Il existe heureusement des adaptateurs capables de convertir d'une prise à l'autre sans transformer le courant. Cette transformation n'est en effet pas nécessaire, car l'adaptateur du portable peut la faire lui-même. Évidemment, le portable vient avec un cordon adapté aux prises canadiennes! Les problèmes apparaissent lors de l'utilisation de la machine dans un autre pays, en Europe par exemple.
La prise S-Video, qui permet de brancher le portable sur un téléviseur, a comme particularité qu'il est possible d'y brancher un adaptateur probablement exclusif à Dell fournissant une sortie composite (fil jaune transmettant les trois couleurs) ou composantes (trois fils distincts: Y, Pr, Pb) et S/PDIF. Convertir un signal S-Video en composite ou, à la limite, en composantes Y (vert ou luminosité), Pr (différence entre vert et rouge), Pb (différence entre vert et bleu), est certes faisable de façon générique (peut-être avec perte de qualité), mais le signal S/PDIF exige de faire circuler de l'information audio à travers le port S-Video dédié à la vidéo! Cette transmission est possible, car le port S-Video comporte des connecteurs femelles qui ne correspondent à aucun mâle sur un connecteur S-Video ordinaire. Les adaptateurs de Dell comportent sans doute des connecteurs mâles pour tous les connecteurs femelles du port intégré au portable. L'adaptateur n'est pas essentiel pour une simple sortie S-Video; j'ai pu afficher avec succès une image du Bureau de Windows sur une gros téléviseur de 46" simplement en raccordant le portable avec un fil S-Video ordinaire qui venait avec ma vieille carte ATI All-In-Wonder 128 Pro qui a pris le bord en septembre 2005 et qui dort dans mon placard depuis tout ce temps.
Le dessous de la machine comprend différents points d'accès qui permettent de retirer la batterie, le disque dur, le lecteur optique, etc. Il comporte aussi un bouton pour accéder au niveau de charge de la batterie sans allumer l'ordinateur. Les instructions pour remplacer bon nombre de pièces du portable sont fournies dans le manuel de l'utilisateur et la plupart demandent d'ôter des vis sous le portable.
Le dessous de la machine comprend également des informations précieuses comme l'étiquette de service de Dell pour le support technique et le numéro de série de Windows XP. Ces informations sont écrites en petits caractères et il m'a fallu une loupe pour bien lire le numéro de série de Windows!
À l'intérieur de la machine se trouve la carte mère que le manuel du propriétaire de Dell nomme carte système. Cette carte est le système nerveux de l'ordinateur et doit être traitée avec soin. L'utilisateur peut accéder à cette carte en deux points principaux: par le dessous pour se rendre à la mémoire et à la carte mini-PCI servant de modem et par le dessus en enlevant le clavier. L'accès par le dessus permet de se rendre à la carte mini-PCI de réseau sans fil, l'antenne Wi-fi, la liaison avec l'écran, une pile-bouton maintenant sans doute le CMOS de la machine même en absence de batterie principale et peut-être autres choses. Le manuel n'indique pas où se trouve le processeur Core Duo et je ne me suis pas aventuré à ouvrir le boîtier de cette machine simplement pour essayer de le découvrir; cela n'en vaut pas le coup!
La machine comporte un BIOS, comme n'importe quel ordinateur moderne, qu'il est possible de paramétrer en appuyant sur F2 lors de son démarrage. Les options sont en fait peu nombreuses, la plus importante étant la possibilité de régler la priorité d'amorçage. Il est également possible de désactiver des éléments de la machine comme la carte son, la carte Wi-fi, etc.
Le disque dur de la machine, préconfiguré par Dell, comprend plusieurs partitions que l'utilisateur ne devrait normalement pas, selon Dell, modifier. Bien entendu, les utilisateurs chevronnés comme moi ne manqueront pas de mettre leurs doigts dans l'engrenage... Il y a d'abord une première partition primaire d'environ 50Mo contenant un utilitaire de diagnostics. Cet utilitaire démarre lorsqu'une combinaison de touches (CTRL-F11) est utilisée au démarrage de la machine.
La seconde partition primaire, au format NTFS, occupe à peu près tout l'espace du disque dur et abrite Windows XP. Cette partition abrite aussi les données de l'utilisateur. Donc, si Windows doit être réinstallé, toutes les données sont perdues. Je préfère pour ma part mettre mes données sur une partition séparée, ce qui permet de réinstaller Windows sans les effacer, mais cette organisation est incompatible avec MediaDirect!
La troisième partition primaire contient Dell PC Restore, le moyen par défaut fourni par Dell pour réparer le système d'exploitation en cas de problèmes. Lorsque la combinaison CTRL-F12 est maintenue pendant le démarrage de l'ordinateur, l'utilisateur se voit offert la possibilité de démarrer Dell PC Restore. Cet utilitaire emploie Norton Ghost de Symantec pour restaurer l'état du système à partir d'une image stockée sur la partition de PC Restore. La suppression de cette partition rend impossible la restauration du système. En cas de problème, il faut alors réinstaller Windows XP depuis le CD qui n'est pas livré avec le portable. Il faut le commander par téléphone chez Dell.
L'accès à Dell Diagnostic, à Dell PC Restore ainsi qu'à MediaDirect, une autre fonction particulière du portable qui sera traitée en détails à la section suivante, dépend d'une zone d'amorçage (Master Boot Record, ou MBR) spécifique à Dell qu'il faut recréer en cas de réinstallation de Windows et qui entre en conflit avec les gestionnaires d'amorçage de Linux. Le site Inside the Dell Utility Partition en dit plus long sur ces partitions spéciales de Dell.
Il existe une dernière partition totalement invisible qui contient le logiciel MediaDirect. Ce dernier consiste en une version allégée de Windows qui démarre lors de l'appui sur le bouton MediaDirect du portable. Il permet de lire les fichiers multimédias sur le disque dur, les CD Audio et les DVD Vidéo. En fait, ce logiciel est plutôt limité, car il ne peut lire les fichiers Ogg Vorbis, DivX et probablement bien d'autres formats. De plus, les fichiers doivent se trouvent sur la partition de Windows XP, non pas sur une partition de données secondaire. Étrangement, MediaDirect peut voir les CD, DVD, clés USB mais pas l'ensemble des partitions FAT32 et NTFS du disque dur!
Le fonctionnement de MediaDirect est très obscur et il est possible que seul Dell sache exactement comment cette fonctionnalité est conçue. Sur Dozleng.com, il est écrit que MediaDirect se trouve sur la partition de PC Restore. Par contre, supprimer PC Restore ne perturbe pas MediaDirect. Un autre site indique qu'il est parfois nécessaire de réinstaller MediaDirect après avoir formaté le disque dur et que cette réinstallation exige de laisser 1038Mo non alloués à la fin du disque et qu'il est nécessaire de réinstaller Windows pour réinstaller MediaDirect. Par contre, sur les nouveaux portables Dell, comme le mien par exemple, la partition de MediaDirect n'apparaît pas, car elle est cachée dans une zone protégée (Host Protected Area, Hidden Protected Area ou simplement HPA). Dell stipule qu'il est indispensable d'installer Dell QuickSet pour bénéficier de MediaDirect et propose un utilitaire pour réparer MediaDirect après une réinstallation de Windows. Certains sites parlent également d'un CD d'installation de MediaDirect que je n'ai pas et qu'il est possible de commander pour restaurer le logiciel si sa partition a été endommagée ou absente d'un nouveau disque dur ne provenant pas de Dell. Pour compliquer, les choses, comme l'indique MediaDirect 2.0 Overview, il existe plusieurs versions de CD et une seule version est compatible avec l'Inspiron 6400!
Je ne prétends en aucun cas connaître le secret de MediaDirect, mais je vais essayer ici de spéculer sur son fonctionnement en utilisant les informations que j'ai glanées un peu partout sur Internet et en extrapolant avec ce que je ferais, moi, si je voulais implanter cela et que je disposais de ressources infinies (temps, argent, etc.) pour le faire. Selon moi, MediaDirect a été construit en utilisant une installation de Windows XP. Le CD d'installation de MediaDirect, sur lequel j'ai réussi à mettre la main en utilisant aMule, comporte les fichiers de cette installation. Les fichiers principaux sont répartis dans deux archives auto-extractables au format ZIP tandis que des fichiers additionnels sont spécifiques à la langue d'installation. L'installeur a sans doute besoin d'une installation de Windows pour recopier les informations de license et peut-être d'autres fichiers.
L'utilitaire d'installation de MediaDirect place le logiciel sur une partition ordinaire qu'il cache en lui attribuant le type hexadécimal D7. Par contre, Dell peut, avant la livraison de la machine, supprimer cette partition D7 et plutôt réduire la capacité effective du disque dur: MediaDirect se trouve alors caché dans une zone HPA. J'ai essayé pendant longtemps de trouver comment accéder à cette zone et il ne semble y avoir aucun moyen, du moins générique. Je n'ai trouvé ni utilitaire, ni commande Linux, pour y parvenir. J'ai fini par découvrir que la HPA était gérée par la commande AT SET MAX. Cette commande peut modifier la capacité effective du disque de façon temporaire ou permanente. Seul problème: elle n'est utilisée par aucun utilitaire de partitionnement ou de gestion du disque. Après plusieurs recherches, j'ai heureusement découvert que HDAT2 permet d'envoyer de telles commandes SET MAX.
Dell installe sa propre MBR sur le secteur 0 du disque dur. Cette MBR particulière peut démarrer la partition de diagnostics, Dell PC Restore ou la partition active, c'est-à-dire Windows. Bien entendu, Linux ne figure en aucun cas dans les données du problème! Comme l'explique GooDells, il y a une seconde MBR située sur le quatrième secteur du disque dur (LBA-3) et spécialisée pour le démarrage de MediaDirect.
Lors du démarrage de l'ordinateur avec le bouton normal, la MBR de Dell en secteur 0 est exécutée. Elle vérifie d'abord si la table des partitions a été modifiée par la MBR de MediaDirect et si tel est le cas, elle restaure la table et remet la partition de Windows active. En fait, la MBR se contente de mettre la seconde partition de la table active, supposant que c'est celle-là qui contient Windows. Ensuite, si aucune touche n'est enfoncée, le MBR de Dell (en secteur 0) amorce la partition active, c'est-à-dire celle de Windows XP. Par contre, si CTRL-F12 est enfoncée pendant que le code du secteur 0 s'exécute, la MBR démarre la partition de PC Restore si elle existe.
D'un autre côté, si le bouton MediaDirect est enfoncé, la machine amorce le second MBR (LBA-3) qui parcourt la table des partitions. Si elle localise la partition D7, la MBR la rend active et passe la main à la MBR du secteur 0, ce qui démarre bien entendu MediaDirect. Au prochain démarrage de l'ordinateur, la MBR du secteur 0 restaurera la partition active à celle de Windows. Si aucune partition D7 n'est disponible mais que la capacité effective du disque est réduite, le code en secteur LBA-3 envoie une commande AT SetMax pour déverrouiller la HPA temporairement; au prochain démarrage, la HPA sera de nouveau en place. Il remplace ensuite la dernière partition du disque dur par la partition en HPA et la rend active avant de passer la main au secteur 0. MediaDirect démarre alors sa propre image de Windows.
Par contre, il semble exister de nombreuses exceptions à la règle générale. Par exemple, si jamais l'ordinateur est allumé pour la première fois avec le bouton MediaDirect, la partition Dell Diagnostics est active et MediaDirect amorce cette partition afin que l'utilisateur lise le contrat de license. La lecture du contrat achevée, le code sur la partition de Dell remet la partition Windows active et démarre Windows, ce qui permet à l'utilisateur de le configurer. Un message de Dell QuickSet indiquant que MediaDirect n'a pas pu démarrer finit alors par apparaître. C'est cela qui m'est arrivé, en tout cas. De même, si la MBR en secteur 0 est remplacée par la MBR standard de Microsoft ou celle d'un autre gestionnaire d'amorçage, il semble que la MBR en secteur 3 se contente de passer la main à la MBR en secteur 0 sans faire quoi que ce soit. Ce passage est nécessaire pour expliquer certains dysfonctionnements que j'ai observés au cours de mes analyses.
Au premier démarrage de MediaDirect, l'utilisateur doit attendre que la version allégée de Windows se charge au complet. Les concepteurs de l'application ont fait du bon travail, car ils ont caché le logo de Windows et l'ont remplacé par leur propre message qui invite à patienter. Après un certain temps, MediaDirect est prêt. L'utilisateur peut alors écouter de la musique ou visionner des films. Au moment de quitter, MediaDirect n'éteint pas Windows mais le place plutôt en mode d'hibernation. Ainsi, le prochain démarrage est très rapide, pratiquement instantané.
Dernier détail intéressant: Dell QuickSet peut détecter si l'utilisateur a allumé la machine avec le bouton MediaDirect et, si tel est le cas, il affiche un message indiquant que MediaDirect n'est pas installé. En effet, si MediaDirect est correctement configuré, la machine ne devrait pas aboutir sous Windows après l'appui sur le bouton MediaDirect. QuickSet gère aussi le bouton MediaDirect: à l'appui sur ce dernier, il tente de démarrer Media Experience (pas autre chose!) ou affiche un message d'erreur s'il n'est pas installé. Dans mon cas, je n'ai pu obtenir que le message d'erreur.
Mais si je devais reconcevoir MediaDirect depuis rien, j'opterais pour une architecture beaucoup moins obscure et surtout, je la documenterais! La MBR contiendrait une version modifiée de GRUB, le gestionnaire d'amorçage de Linux, capable de réagir aux touches du clavier. MediaDirect se trouverait sur une partition primaire tout à fait ordinaire qui serait amorcée si GRUB détectait que la machine était allumée avec le bon bouton. Bien entendu, une procédure serait disponible sur Internet pour reconfigurer et même personnaliser le mécanisme. Par exemple, certains pourraient vouloir remplacer la version allégée de Windows par une version allégée de Linux. Cette stratégie pourrait même être employée par une entreprise si l'utilisation d'une version allégée de Windows pose trop de problèmes de license.
Autre solution: intégrer MediaDirect sur une mémoire flash et incorporer le mécanisme de démarrage dans le BIOS. Cela empêche la personnalisation, mais au moins, la solution ne pose aucun problème avec Linux.