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Que ce soit HTML2LATEX, CDRDAO, une version de Xine supportant le cryptage CSS pour la lecture de DVD, EveryBuddy, il y avait souvent quelque chose à télécharger et à installer, car beaucoup de composantes ne se trouvaient pas sur les trois CD d'installation de RedHat Linux 7.3. Et parlons-en, de ces trois CD! Organisation incompréhensible des fichiers, peut-être des outils pour effectuer des recherches mais accessibles unique depuis GNOME pas même doté d'un raccourci clavier pour accéder au menu principal. Souvent, quand il me fallait installer quelque chose depuis les disques de RedHat, il me fallait les insérer les trois, un après l'autre, puis je me rendais compte qu'un autre élément était requis et se trouvait sur un autre CD! De plus, CDRDAO produisait des CD-R gravés apparemment pas complètement standard avec mon graveur Sony. En effet, un CD en mode 1 produit par mkisofs/cdrdao engendrait un disque illisible dans le lecteur de mon portable Toshiba. Et que dire d'un CD Audio produit par Linux et qui ne se lut pas sur un lecteur de série dans une voiture. Et tout cela sans parler des nombreux bogues avec mon imprimante! La version 8 du système était sortie, mais après un examen des fichiers RPM offerts, je me rendis compte que certaines librairies de décodage MP3 avaient disparu. Il se pouvait ainsi que XMMS n'ait pas son support pour les MP3. Ce qu'il allait falloir installer manuellement par la suite, avec tous les autres logiciels hors de la distribution.
Question support matériel et convivialité, il y avait place à amélioration. De plus en plus, la nécessité d'essayer une autre distribution émergeait. J'avais entendu à plusieurs reprises que Mandrake produisait une distribution plus simple à installer et mieux adaptée à l'utilisation de Linux pour des non-initiés. Si cela fonctionne bien pour des non-initiés, cela sera merveilleux pour moi tant que des limites d'utilisation n'apparaissent pas.
Toutefois, je tenais à mon petit monde RedHat 7.3 qui commençait à être au point. Comme une forme de vie, l'installation Linux de ma machine avait «grandi» et avait atteint une certaine maturité. Ce dont j'avais besoin était là, prêt à servir, prêt à fonctionner. Cela ne me tentait pas non plus d'accomplir de nouveau l'épreuve du téléchargement interminable comme dans le cas de RedHat 7.3.
Un bon jour, quelqu'un me demanda mon aide pour installer Linux chez lui. Il voulait la distribution Mandrake et avait la 8.2 sur CD. Quoique la 9 était sortie, je me disais que la 8.2 ferait son bonheur et je ne me cassai pas la tête à télécharger. Jeudi, le 7 novembre 2002, nous prîmes rendez-vous et il me signala que Mandrake 9 comportait KDE 3 mais pas Mandrake 8.2. Je me rendis alors compte que cela vaudrait la peine de lui obtenir Mandrake 9, ne serait-ce que pour la plus grande probabilité de voir sa carte Sound Blaster Audigy fonctionner correctement, mais puisque nous allions nous voir samedi pour faire son installation, cela ne me donnerait pas beaucoup de temps.
Vendredi, 8 novembre 2002, je tentai toutefois ma chance malgré tout. J'utilisai le logiciel Download Accelerator Plus et je programmai cinq miroirs, cette fois-ci dans plusieurs pays. J'utilisai deux miroirs en allemagne, un en russie, un en espagne et le dernier en italie. J'obtins alors un taux de transfert stable à un peu plus de 300k/s! Grâce à cette tactique distribuée, je parvins à obtenir les trois CD d'installation de Mandrake 9 en une soirée seulement. Quand j'avais téléchargé RedHat, j'avais visé des miroirs aux États-Unis et au Canada.
L'installation de Linux fut difficile chez qui je rendais service. Il y eut de multiples problèmes que je ne détaillerai pas ici, sauf le cas du DVD puisqu'il m'est retombé dessus lors de mon passage à Mandrake. Lors de cette première tentative, des difficultés inexplicables d'installation apparurent. Des erreurs de lecture des fichiers provoquaient un plantage du programme d'installation, si bien que je mettais mes disques en cause. Toutefois, après plusieurs essais, l'installation fut faite. La machine semble la cause du problème, peut-être sa carte Radeon qui bogue le programme d'installation en raison de l'absence du support sous Linux. La carte ATI Radeon est trop récente et certains modèles ne sont pas supportés en standard.
Je m'étais rendu compte que Mandrake proposait des panneaux de configuration pour configurer différentes composantes, que son installation était simple lorsque tout allait bien, mais cela ne valait toujours pas la peine de faire le saut. Les supermounts ainsi que la possibilité de résoudre le problème de lecture des DVD de mon ami m'ont finalement convaincu. Un supermount permet de monter en permanence les lecteurs de CD-ROM et de disquettes. Lorsqu'une tentative d'accès au point de montage (par défaut /mnt/cdrom pour le CD-ROM) est effectuée, le module de supermount se charge de vérifier si un disque se trouve dans le lecteur et d'interdire l'accès si tel n'est pas le cas. Le supermount permet d'utiliser des lecteurs comme on le fait sous Windows, sans monter et démonter.
Dimanche, le 24 novembre 2002, je me décidai à supprimer RedHat Linux 7.3 afin de mettre Mandrake Linux 9 en place. J'utilisai pour ce faire simplement le programme d'installation de Mandrake qui propose un module de partitionnement du disque dur suffisamment complet pour reformater la partition Linux. J'optai cette fois pour le système ext3fs qui offre des fonctions de journalisation des accès, favorisant la tolérance aux pannes.
Lors de l'installation, je sélectionnai plus de packages qu'il ne m'en fallait vraiment afin d'éviter de passer mon temps à installer par après. Je sélectionnai toutes les catégories de packages, espérant que tout serait installé. Je passai même en mode de sélection individuelle des packages et me rendis compte que certains n'étaient pas installés. La liste des packages disponibles étant très longue, je finis par me lasser de la parcourir toute.
L'installation se passa sans le moindre incident ni plantage que ce soit. Je m'étais promis que si cela plantait, j'en concluerais que le problème provient des ISO ou des CD, qu'il fallait acheter Mandrake 9 pour l'obtenir et que dans ce cas, aussi bien m'en passer et revenir à mon bon vieux RedHat 7.3. Le système résultant comportait tous les pilotes de matériel, de la carte son à la carte graphique, en passant par la carte réseau. Le support 3D était là pour l'All-in-Wonder 128 Pro d'ATI, ainsi que, comme je me rendrais compte plus tard, la télévision.
L'imprimante avait été configurée lors de l'installation. Un module se chargeait de la configuration de CUPS et supportait bien entendu ma petite Canon BJC-250, utilisant pour cela une combinaison de GhostScript et Gimp-Print. Après l'installation, je constatai la présence d'un panneau de configuration sous le menu K, sous-menu Configuration. Ce panneau permet de configurer autant l'imprimante que la résolution du système. Il est même possible d'accéder à un module permettant d'installer des nouveaux packages des CD de la distribution sans devoir connaître les emplacements et les dépendances. Lors de l'ajout d'un package, ce module indique sur quel CD le trouver et effectue l'installation!
Le menu K est accessible par la touche Windows du clavier et le clavier français fonctionne très bien. Malgré la version 2.4.19 du kernel, le driver de modem d'Intel théoriquement compatible uniquement avec la 2.4.18 s'installa sans poser problèmes et le petit bidule 56k fonctionna sans peine. Le paradis, quoi? Ne parlons pas trop vite...
Ce premier bogue apparut dimanche, 24 novembre 2002, dès ma première utilisation du panneau de configuration afin d'installer un package. Au lieu d'ouvrir le tiroir du DVD, le module ouvrit celui du graveur; il attendait un CD de Mandrake dans ce lecteur et non dans le DVD que j'utilise comme lecteur plutôt que le graveur. Ce phènomène est dû aux points de montages. À /mnt/cdrom correspond le fichier spécial /dev/cdrom qui est géré sous Mandrake par DevFS et qui pointe sur /dev/cdroms/cdrom0. Ce qui correspond, par résolution du nouveau lien symbolique et par déduction logique, au graveur. Le DVD, lui, est associé à /dev/cdrom1. DevFS gérant les choses, je ne pourrais pas résoudre ce problème de points de montage simplement en inversant les deux liens symboliques comme je l'avais fait sous RedHat.
Je dus donc modifier les points de montage dans /etc/fstab, ce qui se fait très bien avec le module adéquat du panneau de configuration de Mandrake. Malheureusement, dès le premier accès au point de montage, la diode témoin du lecteur ne contenant pas de CD se mit à clignoter sans arrêt. Le module supermount utilisait, sur ce lecteur DVD, l'attente active afin de déterminer si un disque se trouvait dans le lecteur!!! Non seulement c'est la méthode la plus inefficace mais appliquée ainsi, elle risquait de diminuer la durée de vie de mon appareil.
Je dus ainsi désactiver la fonction supermount pour le lecteur. Je fis de même pour le graveur afin de maximiser les chances de fonctionnement de la gravure. Toutefois, si je monte le lecteur sans CD, la diode se remet à clignoter continuellement. Hypothèse: le lecteur est esclave du graveur qui est géré par le module ide-scsi. Le module ide-cd a peut-être besoin d'interroger le maître pour savoir si l'esclave a un disque dans le lecteur, mais le maître est inaccessible puisqu'il est sous la tutelle d'ide-scsi! Toutefois, même en indiquant au noyau d'utiliser ide-scsi pour le lecteur et le graveur, le lecteur réagit toujours de façon indésirable.
De nouveaux problèmes de fontes étaient apparus avec ce Mandrake, et ils étaient plus ardus à résoudre que sous RedHat. Tout commença dimanche, le 24 novembre 2002, avec XEmacs, que j'avais pu faire installer par le programme d'installation. Il offrait moins de fontes que RedHat et je dus chercher longtemps pour en trouver une. Problème similaire avec la Konsole. Pour XEmacs, j'utilisai finalement du Times 23 tandis que sous la Konsole, le choix optimal actuel est le Lucidatypewriter 18.
KDE permet sans problèmes de grossir les fontes, mais il n'en est rien pour GTK+/GNOME! Sous RedHat 7.3, j'avais utilisé gnome-control-center et dans la section des Thèmes, j'avais imposé ma préférence de fonte. Toutefois, si j'agissais ainsi sous Mandrake (qui comporte GNOME 2), KDE devenait inutilisable. Toutes les icônes du Bureau disparaissaient et la touche ALT-F2 n'affichait plus la boîte d'exécution de commandes. Il fallait redémarrer la session et aucun effet n'était ressenti sur les applications GTK+.
Après des recherches, je tentai à la devinette gtkhtml-properties-capplet, mais cela ne fonctionna pas. Il semblait donc impossible d'obtenir des fontes plus grandes que la normale trop petite sous les applications GTK+, ce qui affectait entre autres EveryBuddy, GIMP et XMMS. Chez mon ami, le problème avait été moins prononcé en raison de son écran de 21 pouces. Je me demandai à quelques reprises si la seule solution disponible ne serait pas de me doter d'un écran plus grand. Toutefois, outre le prix du moniteur, je ne suis pas certain que mon bureau pourra accueillir un mastodonte de 21 pouces! Quant aux écrans plats, ils sont fondés sur la technologie LCD que je crains en raison de la possibilité de détérioration de l'image par extinction des pixels et les animations plus floues, ainsi que le prix plus élevé. Le simple déplacement du pointeur de la souris constitue, au sens du terme, une animation et si le pointeur disparaît lors du déplacement, ce qui arrive sur mon Toshiba à écran LCD, l'utilisation de la souris sera tout simplement insupportable pour moi!
EveryBuddy, le tout en un de la messagerie instantanée sous Linux, causa à son tour d'insolubles problèmes. Le logiciel, installé avec Mandrake, fonctionne très bien, mais il ne permet la communication qu'avec les protocoles ICQ et AIM, pas MSN. Toutefois, plusieurs de mes amis utilisent MSN et puisque j'utilise Linux de façon de plus en plus fréquente, le contact avec eux ne sera plus possible en ligne. Je tentai donc d'installer la version de EveryBuddy que j'avais sous RedHat, mais il fallait la compiler puisque le RPM n'avait jamais voulu fonctionner. La compilation échouait, car il manquait un fichier à libtool!
Dimanche, le 24 novembre 2002, je tentai d'utiliser le RPM et il fonctionna uniquement quand je l'installai avec la commande rpm -Uvh --force, car la version de glibc était incompatible. La nouvelle version de EveryBuddy fonctionnait, mais le plug-in MSN recherchait la vieille version de glibc et ne démarrait pas correctement. Il allait donc falloir attendre la nouvelle version de EveryBuddy pour avoir MSN, ICQ et AIM sous Mandrake. Une autre solution semblait de plus en plus nécessaire, soit d'installer Wine ou peut-être même VMWare afin de démerrer les clients originaux MSN Messenger, Mirablis ICQ et AOL Instant Messenger sous un émulateur Windows! Toutefois, rien ne garantissait le fonctionnement d'une pareille solution, encore moins une performance acceptable.
Je décidai de tenter ma chance avec GAIM, dont j'ai entendu parler je ne sais plus comment. Malheureusement, il semblait ne supporter qu'AIM. Toutefois, rpm -qi gaim m'affirmait bien que GAIM supportait ICQ et MSN! Je parvins à activer ces services en accédant à la fenêtre des plug-ins et en chargeant les modules requis qui se trouvaient dans /usr/lib/gaim.
Malheureusement, la connexion était très instable ce dimanche, 24 novembre 2002. Il m'était impossible de me brancher à ICQ, la connexion AIM se coupait après quelques secondes, même chose pour MSN. Soient ils avaient changé les protocoles, soit Vidéotron causait encore problème. En effet, l'accès à Internet était globalement lent.
Le lendemain, la connexion était un peu plus rapide, mais AIM se déconnectait fréquemment et ICQ était difficile à brancher. Je pensai à plusieurs reprises retourner à RedHat 7.3 ou même abandonner Linux à cause des incompatibilités continuelles lors de changements de version. Il me semble de plus en plus que plusieurs logiciels ne se font que refaire parce que les librairies systèmes ne sont pas toujours assez standard et leurs interfaces changent de temps en temps. Un tel état de fait affecte sérieusement l'évolutivité du système et pourrait même dissuader complètement les compagnies de développer pour Linux!
GAIM s'est avéré, plus tard, une excellente solution et les connexions aux trois services sont stables. GAIM offre de meilleures fonctionnalités qu'EveryBuddy, dont l'affichage des alias des noms de contact, l'affichage de l'icône du copain dans le cas de AIM et les accents ne posent aucune problème!
Que ce soit GAIM, que ce soient les menus de Mozilla, tout était trop petit et il ne semblait pas y avoir de façons simples d'obtenir une fonte de taille correcte pour moi. Le changement du thème Mozilla pour Modern au lieu de Classic ne provoqua simplement aucun effet sur la taille des fontes; les menus et boîtes de dialogues demeuraient fatigants à lire.
Lundi, le 25 novembre 2002, dans KDE Control Center, Look & Feel, Color, je tentai de désactiver l'utilisation des couleurs pour les applications non-KDE. Suite à ce changement, si je supprimais le fichier ~/.gtkrc-kde et que je redémarrais ma session, il ne se régénérait plus. Un résultat encourageant: le fond de XEmacs avait changé pour du gris au lieu du blanc; quelque chose se passait!
Afin d'éviter les déconnexions et reconnexions successives à MSN, ICQ et AIM, je testai mes réglages sur une application GNOME arbitraire, à savoir GNumeric, un chiffrier à la Excel qui ne m'a jamais vraiment fasciné. Dans les fichiers ~/.gtkrc et ~/.gtkrc-kde, on trouvait des noms de fontes que je modifiai, remplaçant les 12 par le 14. Il y eut un apparent effet minime lorsque je redémarrai GNumeric, mais ce n'était réellement pas suffisant. Je tentai de monter à 16, mais le système revint à se petite fonte 12 points. Le changement entre 12 et 14 était si minime à mes yeux que je conclus que ma manipulation avait été sans effets!
Je réactivai donc les couleurs pour les applications non-KDE puis le fond de XEmacs redevint blanc, comme avant. Je modifiai uniquement ~/.gtkrc, remis les fontes 14 et obtins le petit effet. Je ne pouvais faire mieux et il y eut un autre problème d'accessibilité: les menus d'Acrobat Reader 5 étaient inaccessibles du clavier; la touche ALT-F n'activait pas le menu File, rien ne se passait quand j'appuyais dessus! Le problème étant insoluble, même après mise à jour, j'ai dû le contourner en utilisant KGhostView pour lire les PDF; il le fait aussi bien, sinon plus efficacement qu'Acrobat!
Je tentai d'utiliser xfontsel afin de trouver une meilleure police à insérer dans .gtkrc, mais cet utilitaire ne se trouvait même pas sur la machine! Par comparaison avec le serveur de l'Université de Montréal qui tourne sous RedHat 7.3, il devait se trouver dans le package XFree86-tools, mais celui-ci ne se trouve même pas sur les CD de Mandrake! La police GTK+ était encore trop petite pour lire de longs textes tels que des courriels. Je tentai d'utiliser xlsfonts et j'appris ainsi que la fonte que je voulais existait en taille 18 mais pas en taille 16. Si on donne une fonte inexistante à une application X, elle utilise une fonte par défaut. En remplaçant les 14 par des 18 dans ~/.gtkrc, j'obtins enfin une fonte de taille correcte!
Je découvris rapidement que Mandrake était loin d'avoir tout installé il en manquait beaucoup. Par défaut, il n'installe même pas LaTeX! Le logiciel a2ps n'était pas installé, de même que l'utilitaire hdparm utilisé pourtant dans les scripts d'initialisation! Cet utilitaire sert, dans ces scripts, à désactiver le DMA (source de problèmes) pour les lecteurs CD, et à configurer le disque dur. J'ai pensé que le problème des supermounts pouvait venir d'une mauvaise initialisation des lecteurs IDE, mais il n'en fut rien. Il fallut installer un grand nombre de composantes dont j'ai oublié l'ensemble, y compris XawTV.
Eh oui, encore cette Canon qui est venue dire son mot pour me demander de réinstaller RedHat! Lundi, le 25 novembre 2002, j'avais déjà découvert que l'impression était lente avec la nouvelle version de CUPS et cette damnée Canon. Que ce soit en 360dpi ou même en 180dpi, le temps était long et je présumais même que la consommation d'encre n'était pas optimale. Aucune combinaison d'options me redonnait une vitesse d'impression égale à celle que j'avais obtenue avec Windows ou TurboPrint.
J'effectuais mes impressions à l'aide de kprinter, une interface KDE qui peut diriger la requête d'impression vers CUPS ou un autre système d'impression. L'application kprinter peut être appelée par la commande du même nom ou par la fonction Print d'une application KDE. Elle permet de paramétrer les options d'impression locales à l'usager dans le cas de CUPS, ce qui m'est très utile pour faire des tests.
Je retournai dans le Panneau de configuration de Mandrake et modifiai l'imprimante afin qu'elle utilise Gimp-Print au lieu de GhostScript+Gimp-Print. Ce qui eut pour effet de perturber tous les réglages de contraste, brillance, densité, ... Et ces réglages étaient inaccessibles depuis le panneau de Mandrake. Je tentai malgré tout d'imprimer, mais il sortit une page noire que je stoppai avant de vider la cartouche. J'utilisai donc l'interface Web sur http://localhost:631 et je pus reconfigurer la Canon comme il se devait. Gimp-Print était presque aussi lent, il n'y avait rien à faire...
Mardi, le 26 novembre 2002, je constatais déjà que, peu importe le réglage, l'impression demeurait trop pâle. M'étant rendu compte de la diminution du poids de la cartouche noire (la seule façon, sur cette Canon, d'estimer très approximativement la quantité d'encre restante!) en la sous-pesant (pas en utilisant une balance pour la peser au gramme près, faut quand même pas exagérer!), j'avais constaté qu'elle s'était vidée beaucoup trop rapidement. La densité à 2 semblait boire deux fois plus d'encre que la normale! Toutefois, encore et encore, avec densité à 1, j'obtenais une impression trop pâle. Avec 1.3, c'était un peu mieux, mais la qualité n'était pas encore bonne.
J'envisageai, ce mardi-là, de ne plus utiliser l'imprimante si la cartouche se vidait dans les jours à venir. Je pensai à un certain nombre de solutions afin de pouvoir terminer mes études sans ce cossin.
Je manipulai les paramètres sans succès puis retournai à GhostScript+Gimp-Print. Je dus pour cela utiliser le Panneau de Configuration de Mandrake et je me rendis compte qu'un bouton Avancé me permettait de régler les paramètres de densité, contraste, brillance, ...
Mercredi, le 27 novembre 2002, j'envisageai l'achat du Universal Inkjet System si la cartouche se vidait dans les jours qui suivraient. Ce système me permettrait de remplir, à moindre coût mais à haut risque de gâchis, la cartouche d'imprimante. Si jamais l'imprimante y passait, encrassée d'encre, eh bien tant pis; elle n'avait qu'à bien fonctionner! Mais pourquoi Gimp-Print ne serait-il pas le fautif dans toute cette affaire? Lorsque j'utilisais GhostScript et LPRng, tout allait bien sauf que je ne pouvais pas modifier mes paramètres d'impression en mode usager. C'est pour cela que j'ai fini par essayer TurboPrint puis CUPS. Toutefois, CUPS offre le support des options de tâches d'impression. Alors, je tentai d'utiliser seulement GhostScript comme pilote CUPS. Avec ma Canon BJC-250, c'est en plein ce qu'il faut! J'obtins ainsi un rendement optimal et plus besoin de régler le paramètre de densité à 2, car ce dernier avait disparu!
Depuis la veille, la procédure de test consistait à imprimer page par page un document qui me serait utile pour mes cours et à tester des réglages sur chaque page. Le document final manquait d'uniformité, était difficile à lire par endroits, mais l'économie de papier était au moins réalisée, à défaut de pouvoir sauver de l'encre. Le test d'impression avec GhostScript seul se fit sur un PDF agrandi de psychologie traitant sur la lecture, et il fonctionna très bien!
Toutefois, ce n'était que partie remise, car lundi, le 2 décembre 2002, la cartouche noire rendit l'âme après un mois d'utilisation seulement! Je décidai d'attendre après les fêtes pour la changer et je devais alors imprimer sur l'Epson. Si la prochaine cartouche se vide en un mois, je prévois cesser d'utiliser la Canon complètement.
Pour imprimer sur l'Epson, encore fallait-il la configurer! L'impression avec SAMBA ne fonctionnait pas du tout, rien ne transitait sur le réseau lorsque j'imprimais. Lors de l'affichage de l'état par l'interface Web ou avec lpstat -p, CUPS indiquait que la connexion à l'imprimante ne pouvait s'établir et qu'il allait essayer de nouveau dans soixante secondes. Je dus reconfigurer l'imprimante en utilisant l'interface Web et je donnai l'URI smb://eric@Buist Group/Buist/Epson, ce qui ne produisit aucun nouvel effet. Je découvris aussi que CUPS, par l'interface Web, ne pouvait configurer GhostScript+Gimp-Print, seulement CUPS+Gimp-Print pour l'Epson. Je modifiai une seconde fois l'URI et cette fois, je mis le mot de passe après mon nom d'usager. Ce qui activa le transfert vers l'imprimante.
Mais horrible fut ma surprise lorsque je constatai que l'appareil était en train de vider sa cartouche dans l'impression assidue d'une affreuse page noire! Avant que la cartouche ne soit effectivement vide ou que la page soit complètement remplie, j'éteignis l'imprimante et démarrai une session sous Windows XP, sur l'ordinateur familial. Je tentai de là la suppression de la tâche fautive, mais elle ne se supprimait pas. Windows ne faisait qu'attendre le Messie. Je tentai de rallumer l'imprimante qui se mit alors à remplir une page de gribouillis et passa à une autre page. Si je ne l'avais pas arrêtée, elle aurait poursuivi ce jeu jusqu'à défaut de fonctionnement!
Il fallut finalement redémarrer Windows XP complètement afin de recouvrer l'usage de l'imprimante. Si bonne cette Epson soit-il, elle semblait ne pas faire le poids sous Linux! Avant de tenter mon coup de nouveau, je vérifiai les paramètres d'impression proposés par CUPS lorsque j'utilisais la commande Print de mon application. Tout était beau, mais je pris la peine d'enregistrer les options. L'impression sortit enfin, mais c'était encore un peu lent. Toutefois, je me rendis compte que l'appareil avait imprimé en bleu plutôt qu'en noir! J'utilisai alors le Penneau de configuration de Mandrake pour remettre en place GhostScript+Gimp-Print puis j'obtins un résultat correct. Avec GhostScript seulement, plusieurs options manquent et la résolution ne peut descendre sous les 360dpi. Avec GhostScript+Gimp-Print, j'ai pu obtenir une qualité correcte même avec une densité de 1. Ce qui fait croire que la consommation d'encre, à long terme, sera correcte. Dans le cas contraire, il me faudra soit n'utiliser cette imprimante que sous Windows, soit réinstaller TurboPrint et tester plusieurs valeurs afin de déterminer un offset qui neutralisera le décalage. J'envisage de plus en plus d'opter pour la première solution, car j'ai assez cherché pour cette tâche élémentaire. Jeudi soir, 5 décembre 2002, j'imprimai un document de trente page en 360dpi plutôt que 360dpi micro-entrelacé, la valeur par défaut. J'obtins alors une performance acceptable, semblable à celle sous Windows. Il n'y eut aucun incident que ce soit lors de cette impression.
Ainsi, pour imprimer avec ma Canon BJC-250, il me faut utiliser GhostScript seulement tandis que dans le cas de l'Epson Stylus Color 660, il me faut utiliser GhostScript+Gimp-Print.
Mardi, le 26 novembre 2002, ma première tentative d'écouter des MP3 se révéla problématique. Dès que GAIM émit un son, la musique se mit à fausser, elle grinçait et cela durait même après le son de GAIM. Je tentai de pauser la musique et la repartir; le son redevint correct. Dès que GAIM émit un nouveau son, XMMS se remit à grincer. Désireux d'optimiser ces choses-là afin de bénéficier de la meilleure expérience auditive possible, j'activai les préférences de XMMS et constatai que malheureusement, XMMS utilisait bien OSS. Le module de carte son était en cause. Jusque-là, je croyais qu'OSS constituait la façon la plus directe, la plus bas niveau, de produire du son sous Linux. Après OSS, c'est le kernel et ses modules. Toutefois, cette connaissance allait changer: OSS n'est pas le seul support du son sous Linux, ALSA constitue une autre solution.
Je tentai toutefois, à tout hasard, d'utiliser aRts, ce qui produisit un son parfaitement acceptable, contrairement à RedHat 7.3. La librairie aRts est utilisée par KDE pour produire ses sons systèmes et est donc chargée avec KDE. Je découvris que Mandrake utilisait ALSA, contrairement à RedHat qui utilise OSS, pour gérer le son. ALSA contient un module qui émule (mal) les fonctions de OSS et qui permet donc de rester compatible. Ce bogue, s'il est réel, pourrait aussi affecter l'audition de disques DVD avec Xine.
ALSA constitue davantage une source de problèmes que de bienfaits, comme j'ai pu le constater vendredi, le 20 décembre 2002. Par erreur, j'appuyai sur CTRL-ALT-Backspace au lieu de CTRL-ALT-+, ce qui ferma ma session X de façon abrupte. aRts, utilisé pour le son sous KDE, garda certaines traces en mémoire et après que j'aie ouvert ma session, je constatai que GAIM n'émettait plus aucun son. Je découvris qu'ESound Daemon, utilisé par GAIM, avait cessé de fonctionner correctement.
Un problème similaire s'était déjà produit un autre jour, mais le son sous KDE avait disparu, contrairement au bogue du 20 décembre. Si je remettais en marche ESD, l'application esd se bloquait et aucun signal, pas même un SIGKILL, ne pouvait lui faire quitter la mémoire. La dernière fois, j'avais même tenté de fermer X, de fermer ALSA, rien à faire.
La seule hypothèse plausible consiste en un sérieux bogue dans ALSA, ou plus probablement dans le module EMU10k1 d'ALSA, module responsable de la gestion des Sound Blaster Live!. Le module fautif alloue une ressource système qui n'est jamais plus libérée et qui empêche ALSA de bien fonctionner par la suite. Il est envisageable que ce bogue se produise avec l'émulation OSS d'ALSA seulement, ce qu'ESD utilise peut-être. La seule façon de retrouver le son a été, dans les deux cas, de redémarrer l'ordinateur! Sous Linux, une telle manipulation est tout bonnement inacceptable.
ALSA constitue à lui seul un bogue qui va m'inciter, à la longue, à revenir à RedHat. L'installation d'OSS serait trop laborieuse pour en valoir le coup. Il faudra retirer ALSA et recompiler le noyau pour y incorporer OSS, encore faudra-t-il que le noyau de Mandrake soit muni d'OSS!
Samedi, 28 décembre 2002, j'effectuai des tests pour tenter de réaliser de la capture vidéo avec ma carte ATI et je me rendis compte, à ma grande déception, que l'enregistrement audio ne fonctionnait pas du tout! Je testai la fonction de façon isolée après avoir constaté l'absence d'outil d'enregistrement dans la distribution et avoir téléchargé yarec. Appelé sans paramètres, yarec se bloqua et cessa de répondre à tout signal, y compris le SIGKILL! Le bogue ALSA avait frappé; ESD non plus ne fonctionnait plus.
Après plusieurs essais infructueux, je tentai de désactiver aRts et obtins enfin un enregistrement audio. Toutefois, la sélection de la source ne fonctionnait pas, car yarec n'enregistrait que du silence. Je dus installer de nouveaux packages, à savoir alsa-utils et libalsa2-devel afin de régler le bogue. L'application alsamixer constitue un mixer ALSA permettant de choisir correctement la source pour l'enregistrement. Je découvris aussi arecord, dans le package alsa-utils, qui effectue l'enregistrement en utilisant ALSA.
Plus tard, je réactivai aRts pour retrouver mes sons KDE et constatai qu'en inhibant le mode full duplex, je pouvais enregistrer sans problèmes. Le mode full duplex mobilise probablement le périphérique d'enregistrement qui ne peut alors plus être utilisé par un autre logiciel. Peut-être le réglage va-t-il aider à enrayer le bogue ALSA.
Le lecture de DVD pose de sérieux problèmes sous Linux en raison du cryptage CSS. Pour lire le contenu des disques vidéo, il est nécessaire d'utiliser une clé pour décrypter le contenu CSS. Malheureusement, une telle clé doit être achetée avec les redevances liées aux différents brevets liés à la technologie du DVD! Aucune compagnie ne s'est jusqu'à présent lancée dans la commercialisation d'un lecteur DVD logiciel pour Linux. Bien que la carte graphique ATI comporte des fonctions de décodage hardware, un logiciel doit être là pour les piloter et ce dernier aussi brille par son absence! La seule solution actuelle consiste à utiliser des décodeurs faisant appel à des librairies fondées sur DeCSS, un utilitaire très controversé de décryptage CSS qui a servi pendant quelques temps à la copie illicite de disques DVD.
Il existe plusieurs lecteurs DVD pour Linux dont Xine, MPLayer et Oggle. J'ai choisi Xine parce qu'il était déjà installé, mais le plug-in CSS ne l'était pas. Sous RedHat 7.3, après de longues et difficiles recherches, je tombai sur un site offrant des versions non officielles du logiciel avec CSS inclus. Je ne peux ici donner l'adresse de ce site, car elle pourrait changer ou disparaître n'importe quand!
Malheureusement, l'usage de cette mise à jour non-officielle ne fonctionnait pas sous Mandrake 9, car la version de libpng était incorrecte. RedHat 7.3 est livré avec la version 1.0 de libpng tandis que Mandrake 9 fournit la version 1.2 qui comporte certaines différences. Xine recherchait libpng.so.2 tandis que Mandrake contenait seulement libpng.so.3. Il allait me falloir installer la vieille version de libpng tout en évitant que cette installation n'affecte les fichiers de la nouvelle version, limitant ainsi les problèmes de compatibilité.
Vendredi, 29 novembre 2002, je téléchargeai libpng 1.0.15 et utilisai les commandes suivantes pour traiter le fichier.
tar -zxvf libpng-1.0.15.tar.gz cd libpng-1.0.15 cp scripts/makefile.linux ./Makefile make
Ce qui amorça la compilation de libpng qui se passa avec succès. Ensuite, après être devenu l'utilisateur root, j'ai recopié la nouvelle librairie et créé le lien symbolique.
cp libpng10.so.0.1.0.15 /usr/lib ln -s /usr/lib/libpng10.so.0.1.0.15 /usr/lib/libpng.so.2 cd .. rm -rf libpng-1.0.15
Grâce à ce réglage, Xine peut charger la vieille version de libpng tandis que les nouvelles applications peuvent charger la nouvelle. Pour installer Xine, il faudra malheureusement forcer l'installation en raison des fichiers déjà en place et de la dépendance au RPM de la vieille version de libpng! Il faudra utiliser, en root, la commande rpm -Uvh --nodeps --force *.rpm à l'emplacement de la version non officielle de Xine. Finalement, je m'assurai que les packages xine-arts, xine-alsa et xine-esd étaient bien installés afin de pouvoir forcer le logiciel à utiliser autre chose qu'OSS. Pour ce faire, je dus démarrer xine --help pour apprendre que l'option audio pouvait supporter aRts. Il me fallut démarrer une seule fois xine -A arts afin d'obtenir le changement de configuration.
Le passage à Mandrake m'a amené bien plus de problèmes que de bénéfices et je ne suis pas certain que, si c'était à refaire, je prendrais la même décision. Il y eut un plus grand nombre de packages à installer après l'installation et ce, même si j'avais demandé à Mandrake de tout installer. Les supermounts n'ont pas fonctionné du tout à cause de ma configuration IDE et j'ai éprouvé de nombreux problèmes supplémentaires avec mon imprimante.
Toutefois, le passage à ALSA offre une architecture de gestion du son plus avancée et le NTFS lecture seule est supporté par défaut. Je peux accéder à ma partition Windows XP depuis Linux, mais je ne peux modifier son contenu. Mandrake propose aussi de nouveaux jeux intéressants tels que Frozen Bubble et Rocks n Diamonds. Ces jeux font appel à la librairie SDL et offrent un niveau de performance tout à fait surprenant, rivalisant même avec les jeux Windows DirectX. Les panneaux de configuration de Mandrake simplifient les tâches comme la définition des points de montage, la configuration du réseau et celle des imprimantes. Contrairement à RedHat 8. Mandrake 9 a GNOME 2 mais aussi le support des MP3.