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En février 2004, j'ai appris que la version 9 de la distribution Red Hat constituait la dernière. Une visite sur le site de Red Hat me confirma bel et bien qu'il n'y a plus que des produits pour entreprises, des versions payantes de Linux. Outre Red Hat Enterprise Linux, une alternative constitue Fedora qui constitue en quelque sorte le successeur de Red Hat Linux. Je lus toutefois sur le site de la distribution que cela constituait une plate-forme de test pour le noyau 2.6 et cela me dissuada de l'essayer. Je laissai les choses sur la glace afin de donner priorité à ma seconde session de maîtrise qui me donnait beaucoup de travail, mais je me disais qu'éventuellement, il allait probablement falloir mettre mon Linux à jour et changer de distribution. Mon périple Linux atteignait un point tournant à partir duquel plusieurs choix s'offraient à moi.
Je pensai à Debian, car on m'a dit de bonnes choses sur le système de mises à jour Apt, mais j'appris qu'il était ardu à installer. Le programme d'installation ne détecte que le strict minimum du matériel et plusieurs éléments sont à configurer manuellement. Il se peut même qu'il faille recompiler le noyau avant de parvenir à une configuration fonctionnelle. Tout ceci est faisable, mais il faut avoir le temps et la patience de mener à bien la configuration. Quant à Mandrake 10, son intérêt réside dans le noyau 2.6, KDE 3.2 et GNOME 2.4. Mais les bogues dans la version 9, une tentative de résoudre un bogue réseau chez un ami qui avait la 9.2 et le MandrakeClub qui crée une division parmi les utilisateurs Linux Mandrake me dissuadèrent d'essayer cette distribution.
Jeudi, 15 avril 2004, je découvris un bogue étrange et fâcheux sous Linux. L'horloge de mon système prenait du retard. Si je laissais ma machine allumée pendant quelques heures, elle pouvait décaler de quelques minutes. Par exemple, sous KDE, c'était écrit 11h tandis qu'en fait, il était 11h10! Je pensai longtemps que c'était la batterie RTC de ma carte mère ou le connecteur ATX de mon power supply, mais en fait, c'était Linux! L'horloge système ne fonctionnait plus correctement. Il se peut que ce bogue soit apparu durant l'été 2003, après le transfert de disque dur qui en a fait voir de toutes les couleurs à mon système Linux. Cette fois-ci, il n'y avait aucune solution à part réinstaller. Bien entendu, je ne voulais pas réinstaller Red Hat 9, car il me faudrait réinstaller ALSA ainsi que beaucoup d'autres mises à jour. Je voulais aussi obtenir le noyau 2.6 afin de bénéficier de meilleures performances.
Il semblait bien que Mandrake 10 constituait la distribution la plus puissante du moment et après quelques temps, je me décidai à commencer les recherches.
Sur le site de Mandrake, j'avais vu pour la version 9.2 des fichiers BitTorrent (extension .torrent) permettant de télécharger les ISO. Je me suis dit que ce devait être plus rapide qu'avec FTP et je pouvais en plus éviter d'avoir à faire le download avec Windows; je n'aurais pas besoin de Download Accelerator Plus. J'eus quelques problèmes à faire fonctionner BitTorrent et lorsque j'y parvins, je découvris que sur le site de Mandrake, il n'y avait pas les .torrent pour la version 10. Pire encore, il n'y avait pas les ISO! Tout ce que je pus trouver, c'est un mirroir FTP qui offrait la distribution sous la forme d'un gigantesque ensemble de fichiers séparés.
Je découvris ainsi la tactique du MandrakeClub. Mandrake offre la version 10 officielle uniquement aux membres du club et les autres doivent attendre, s'abonner ou acheter la version commerciale. Il semble aussi possible d'installer la distribution par le biais d'Internet, mais une telle installation aurait mobilisé ma machine pendant des heures, voire des jours. Pendant le téléchargement, si Linux fonctionne, cela ne m'empêche pas de travailler sur la machine. Mais si Linux s'installe et télécharge à la fois, la machine est inutilisable pendant toute l'opération. La version commerciale coûte plus de cent dollars et vient avec sept à huit CD. Plusieurs logiciels sur ces disques ne me serviront à rien et l'installation sera très longue, soit parce que la sélection des paquetages le sera, soit parce que j'aurai installé beaucoup d'éléments. Par exemple, que puis-je faire avec un logiciel tel que StarOffice s'il prend plus de quinze secondes à démarrer parce qu'il tente d'immiter le Bureau et le menu Démarrer de Windows? OpenOffice a le mérite de se comporter davantage comme une application classique. Je suppose que la version PowerPack de Mandrake contient StarOffice, ainsi que d'autres logiciels à code source fermé tels que RealPlayer, Netscape 7, Acrobat Reader, J2SDK, ... La plupart de ces logiciels sont disponibles sur Internet, d'autres ne me sont que peu utiles. Peut-être le PowerPack me ferait découvrir un puissant logiciel que j'adorerais par la suite, mais il est possible qu'il faille plus de 20G pour faire tenir le tout, ce qui impliquera de longues manipulation de réaménagement de mon disque dur. Avec un 120G, cela commence à être suffisamment long pour faire réfléchir... Il existe en plus plusieurs versions commerciales. La version Discovery semble s'adresser aux non initiés, comme une première distribution Linux. Il risque de manquer des éléments et je n'aimerai pas. La version PowerPack semble le meilleur compromis, mais je n'étais pas certain d'avoir Samba puisqu'ils mentionnent Samba comme point important dans la PowerPack+. Samba permet la communication avec les machines Windows et m'est utile pour effectuer la sauvegarde des fichiers de l'ordinateur familial à partir de ma machine. Payer pour un téléchargement ne me semble pas une bonne idée, car rien ne me dit si cela va vraiment fonctionner. Si la vitesse nominale se trouve sous les 3k/s, cela n'en vaut pas le coup!
Sur le site de Mandrake, il était écrit que les images ISO seraient disponibles en début mai. Toutefois, serait-ce vraiment le cas? J'effectuai des recherches sur Internet à maintes reprises à ce sujet, toujours rien. Plusieurs personnes demandaient, sur différents forums, où trouver ces images ISO. Cette pratique diminua mon intérêt pour Mandrake, mais j'aimais mieux essayer Mandrake 10 qu'une autre des options imaginées. J'entamai des recherches pour télécharger Mandrake 10 par FTP et reconstruire les images ISO, aussi bien en mode CD qu'en mode DVD. Vendredi, 23 avril 2004, je découvris comment faire fonctionner le script MakeCD sous Red Hat 9. Ce script permet de reconstruire les images ISO Mandrake à partir des fichiers. J'utilisai pour le test un CD de Mandrake 9.1 trouvé dans un livre voilà quelques temps. Je me disais que si cela avait fonctionné avec la 9.1, il en serait de même avec la 10. Je n'ai pas construit les ISO, juste démarré le script.
Je prévoyais attendre à la mi-mai, après quoi je tenterais d'obtenir les fichiers si les images ISO n'étaient toujours pas disponibles. Si rendu en juin 2004, je ne pouvais toujours pas obtenir Linux, je me replierais vers une solution consistant à réinstaller Red Hat 9 ou n'utiliser que Windows XP.
Samedi, 1 mai 2004, j'en eus assez d'attendre après ces images ISO et tentai quelque chose pour obtenir Linux. Sur le site de Mandrake, je sélectionnai un mirroir et copiai son adresse dans XEmacs. Je souhaitais passer l'adresse de ce serveur FTP à l'utilitaire Wget afin d'effectuer une copie des fichiers de la distribution sur mon système. La commande utilisée fut wget --mirror <emplacement>/i586. Je la plaçai dans un petit script plutôt que l'écrire sur la console afin de pouvoir la retaper au cas où je devrais arrêter puis reprendre le téléchargement. Je testai si la reprise fonctionnait et oui! Wget recommence le fichier incomplet créé lors de l'interruption et ne refait pas les téléchargements déjà effectués. Le téléchargement atteignit une vitesse de plus de 300k/s, ce qui me surprit agréablement. Malheureusement, après quelques minutes, je découvris que le fichier VERSION contenait Mandrake 10.0 Community! Ce n'était pas la bonne version! Je supprimai les fichiers puis tentai de trouver un second mirroir. Par chance, il y en a d'autres et j'en trouvai un dont le fichier VERSION contenait Mandrake 10.0 Official. Le téléchargement reprit.
Je découvris toutefois, dans le répertoire Mandrake, des liens symboliques: RPMS2 et RPMS3. Ne connaissant pas la distribution, je voulus les rendre valides et je dus effectuer du téléchargement additionnel. Il me fallut télécharger contrib/jpackage/i586 et contrib/RPMS qui est un lien symbolique vers contrib/i586. Cela dura jusqu'au lendemain et totalisa plus de 6G de fichiers! Avant de faire quoi que ce soit avec les fichiers, je les gravai sur deux DVD-R de sauvegarde. Ainsi, dans un accès de colère et de lassitude, je ne supprimerais pas le fruit de ce téléchargement pour ensuite avoir une idée de génie et le refaire pour la tester!
Dimanche, 2 mai 2004, je me battis avec MakeCD qui bogua, bloqua, mais ne voulut jamais me fabriquer un jeu complet d'images ISO. Je finis par supprimer les fichiers et me résoudre à réinstaller Red Hat 9 au cours de l'été. Il me fallut une semaine pour parvenir à obtenir un disque DVD de Mandrake 10. Mercredi soir, le 5 mai 2004, j'en avais un, mais lors de mon test, le programme d'installation afficha Mandrake 10.0 Community. Ce qui fit vite retomber mon enthousiasme. Tout m'indiquait que c'était la bonne version, sauf le programme d'installation. Je trouvai toutefois des screenshots, sur le site de Mandrake, affichant Community, si bien que j'en conclus que c'était cela.
Vendredi soir, 7 mai 2004, le moment de l'installation arriva. J'avais bien hâte de voir si mon DVD fonctionnerait vraiment et si la mise à jour serait profitable. Il n'y eut aucun problème technique lors de l'installation, mais la sélection des paquetages fut assez difficile. Le programme ne voulait pas installer tous les paquetages, aucune option ne permettait cela. Le pointeur de souris était très petit et se déplaçait très vite, si bien que j'avais du mal à sélectionner les paquetages. Après presque une demi-heure de préparatifs, l'installation put enfin démarrer et se poursuivit sans aucune difficulté. Le programme d'installation a même détecté mon modem. Il m'afficha qu'il me fallait un pilote propriétaire que je pourrais peut-être trouver sur Linux Winmodem Support. Lorsque l'installation fut terminée, je démarrai sous X et je dus passer par quelques boîtes de dialogue avant d'aboutir à KDE. Tout semblait fonctionner, mais les fontes étaient très petites.
Changer la fonte sous KDE fut très facile, mais il n'en fut pas de même pour GTK+ 1 et 2. Je dus encore une fois modifier les fichiers ~/.gtkrc et ~/.gtkrc-2.0 comme je l'avais fait sous Red Hat 9. XEmacs aussi me posa quelques problèmes, car je ne parvenais pas à obtenir de nouveau la fonte Lucida 23 ou 24. Si j'augmentais la taille à 23 ou 24 points, je ne pouvais qu'obtenir des fontes fixes pas très belles. Samedi, 8 mai 2004, je finis par solutionner le problème en ajoutant la fonte Arial de Windows par le biais de l'outils d'ajout de polices de Mandrake. Mozilla posa problème, car changer la fonte de GTK+ ne lui suffisait pas. Il fallait encore modifier userChrome.css comme sous Red Hat 9. Par chance, j'avais noté les modifications à effectuer! J'éprouvai bien entendu des difficultés avec les curseurs de souris et la modification de .Xresources ne fonctionna pas. KDE semblait reprendre le contrôle du curseur et me remettait sa petite affaire de rien au lieu du mien. Il me fallut finalement en choisir un parmi les thèmes prédéfinis. Par chance, le choix est plus vaste que sous Windows et le thème YCursor fournit des curseurs suffisamment gros pour mes besoins.
Samedi, 8 mai 2004, j'ai dû faire face à de nombreux bogues Linux dont certains furent matériels. D'abord, le TV Tuner de ma carte graphique ne fonctionnait pas. Je découvris que XawTV n'était pas installé, l'installai, puis constatai que cela ne fonctionnait pas du tout. Mandrake n'a pas intégré ATI.2, car il ne fonctionne qu'avec le module DRM de GATOS. Ce dernier module, que j'ai tenté de télécharger, ne fonctionne qu'avec le noyau 2.4. Toute tentative de compilation dans le noyau 2.6 fut vaine. Il me faudra sans doute attendre des mois avant de pouvoir utiliser le tuner sous Linux de nouveau, à moins de retourner à Red Hat 9, ce que je ne veux pas faire. Il se peut que cela ne fonctionne jamais, car le projet GATOS se concentrera sans doute sur les cartes Radeon plutôt que les vieilles Rage 128. Quant à changer ma carte graphique, ce n'est pas une bonne idée. Ce sera coûteux et il se peut que même le 2D ne soit pas supporté si ma carte trop récente possède un chipset non pris en charge. Ceci pourrait me décourager suffisamment pour que je renonce à Linux pour quelques temps. Mon modem 56k ne fonctionne pas pour une raison semblable. Intel ne maintient plus le pilote Linux de ce modem et pour l'utiliser, je serais donc confiné au noyau 2.4. La mise à jour du pilote exigerait la recompilation de sa partie binaire, ce qui est bien entendu pratiquement impossible. Pour effectuer le portage du pilote, il faudrait comprendre le fonctionnement des modules sur noyau 2.4, ceux du noyau 2.6, puis porter la partie source. Ensuite, il faudrait désassembler la partie binaire et effectuer un fastidieux travail de reversed engineering afin de retrouver le mode de fonctionnement du modem pour produire un code assembleur compatible 2.6 qui devrait ensuite être réassemblé. Je ne me crois pas incapable d'un pareil exploit, mais je n'en ai pas le temps et la motivation. De plus, ces manipulations de code binaire constituent sans doute une violation de license et pourraient en plus me valoir, si je réussis et que je mets le code à disposition de tous, un procès dont je n'ai nul besoin. Si j'effectue le portage et je le garde pour moi seul, j'aurai perdu beaucoup de temps pour peu de choses.
Ma clé USB posa quelques problèmes, car Mandrake semblait ne pas la détecter. Je me rendis compte que usbview n'affichait même plus le scanner et aucune imprimante n'apparaissait dans /dev lorsque je l'allumais. Je tentai de modifier /etc/sysconfig/usb afin de mettre STORAGE à yes puis je tapai /etc/init.d/usb restart. En vain. Je finis par devoir rebooter et la clé fonctionna, de même que l'imprimante.
Je dus ajouter la ligne
/dev/sda /mnt/usbkey vfat umask=0,iocharset=iso8859-1,codepage=850,user,quiet,noauto 0 0
dans /etc/fstab afin de pouvoir utiliser la clé en mode utilisateur. Les options iocharset et codepage ont été inspirées des autres lignes de /etc/fstab.
La lecture depuis le lecteur DVD s'avéra étrangement lente par moments. Pour tenter de solutionner ce bogue, je désactivai les supermounts, mais il semble qu'en fait, ce soit dû à la fonction de complétion de Bash.
CDRecord ne voulait tout simplement pas fonctionner. La commande cdrecord -scanbus affichait
Cdrecord-Clone 2.01a27-dvd (i686-pc-linux-gnu) Copyright (C) 1995-2004 Jörg Schilling Note: This version is an unofficial (modified) version with DVD support Note: and therefore may have bugs that are not present in the original. Note: Please send bug reports or support requests to <warly@mandrakesoft.com>. Note: The author of cdrecord should not be bothered with problems in this version. scsidev: 'ATA:1,0,0' devname: 'ATA' scsibus: 1 target: 0 lun: 0 Warning: Using badly designed ATAPI via /dev/hd* interface. Linux sg driver version: 3.5.27 Using libscg version 'schily-0.8'. cdrecord: Warning: using inofficial libscg transport code version (warly-scsi-linux-sg.c-1.80-mdk '@(#)scsi-linux-sg.c 1.80 04/03/08 Copyright 1997 J. Schilling'). scsibus1: 1,0,0 100) 'PIONEER ' 'DVD-RW DVR-107D' '1.09' Removable CD-ROM 1,1,0 101) * 1,2,0 102) * 1,3,0 103) * 1,4,0 104) * 1,5,0 105) * 1,6,0 106) * 1,7,0 107) *
Je tentai cdrecord dev=1,0,0 -checkdrive et j'obtins des erreurs. Après plusieurs recherches, j'appris qu'il fallait utiliser cdrecord dev=ATA:1,0,0 -checkdrive. Toutefois, les fichiers de configuration dans /etc/default étaient ignorés et la seule façon de rendre la commande plus conviviale fut de définir un alias afin d'éviter d'avoir à donner dev=ATA:1,0,0 driveropts=burnfree lors de chaque appel.
J'eus également de la difficulté avec CDRDAO, car cdrdao scanbus n'affichait plus rien. Il semble falloir utiliser /dev/hdc comme périphérique pour effectuer la gravure. Ces variations sont dûes au noyau 2.6 dont le module IDE-SCSI n'est plus nécessaire pour graver des CD.
Lors de ma première gravure de CD, j'ai constaté que CDRecord gravait non pas à 4x mais à 0.5x! La gravure sur CD-RW était déjà plutôt lente... Toutefois, d'après le temps pris pour la gravure, cela correspondait à du 4x. Lors de la gravure d'un CD-R à 24x, CDRecord afficha 3x. Il semble que le programme affiche les vitesses en mode DVD. Ceci pourrait être dû au fait que c'est une version patchée pour supporter le DVD. Avec cette version, nul besoin de CDRecord-ProDVD que je croyais nécessaire avant dimanche soir, 16 mai 2004. C'est en écrivant cette section de cette page que je découvris la version patchée!
Dimanche, 9 mai 2004, j'éprouvai des difficultés à effectuer mes sauvegardes hebdomadaires. Pour mes propres fichiers, cela se passa très bien. Toutefois, pour l'accès réseau, rien ne fonctionnait plus. Samba affichait une erreur d'ouverture de session et toute recherche sur Internet fut vaine. La commande smbclient se connectait sans difficulté à l'ordinateur familial sous Windows XP tandis que sur une picouille Windows 95, rien à faire. Après plusieurs tentatives de débogage, je découvris que le service winbind posait des problèmes de compatibilité Son déchargement fit en sorte que je pouvais me brancher à la picouille mais pas à la machine XP. Je ne me souviens plus exactement comment je parvins à refaire fonctionner le branchement à la machine XP, je crois que ce fut une affaire de mots de passe.
Samedi, 8 mai 2004, je tentai d'installer JDK 1.4.2 sur ma nouvelle installation Mandrake. Le programme d'installation afficha des . de progression puis stoppa là sans afficher quoi que ce soit. J'essayai plusieurs fois sans résultats puis je dus télécharger une nouvelle fois JDK 1.4.2 sur le site de Sun. Cette fois-ci, je pris la version JDK sans NetBeam et cela fonctionna. Malheureusement, le plug-in Mozilla ne fonctionnait pas. La version Mozilla 1.6 Mandrake semblait incompatible avec ce plug-in, à moins peut-être d'utiliser la version Blackdown de JDK. Heureusement, il n'en fut rien. Le lendemain matin, je découvris que le lien symbolique que j'avais créé pour le plug-in était incorrect et ceci réparé, cela fonctionna. Il y eut des problèmes avec le plug-in Flash que je dus télécharger de nouveau.
Mandrake 10 constitue, somme toute, une très bonne distribution Linux. Son installation est facile et tout le matériel supporté est détecté et pris en charge. Seuls mon TV Tuner et mon modem ne purent fonctionner et aucun moyen alternatif sur Internet ne m'offrit une chance d'y remédier. La configuration de Mandrake 10 tient compte de plusieurs détails qui font la différence. Le fichier /etc/fstab contient dès l'installation terminée des points de montage pour toutes les partitions des disques durs de la machine. Dans le cas de partitions FAT32 et NTFS, des options sont ajoutées pour indiquer un encodage ISO 8859-1, ce qui garantit un bon support des noms de fichiers avec des accents. L'option quiet pour le FAT32 permet d'éviter de répétitifs messages d'erreur au sujet des permissions.
Le thème Galaxy 2 unifie l'apparence des applications, qu'elles soient GNOME ou KDE. Bien que certaines personnes ne le trouvent pas beau, il est toujours possible de le changer. Même les menus se trouvent gérés par un système commun. Pour chaque entrée de menu, un fichier est créé dans /usr/lib/menu et le script update-menus configure els menus pour tous les Window Manager.
J'ai aussi apprécié le fait que DevFS soit installé. Plutôt que disposer d'un répertoire /dev rempli de fichiers parfois inutiles, /dev est construit et mis à jour dynamiquement et ne contient que des liens vers des périphériques existants. Malheureusement, l'écriture n'est pas permise et il ne m'a pas été possible d'inverser cdrom et cdrom1. En effet, je voudrais que la commande eject sans argument ouvre le tiroir de mon lecteur plutôt que mon graveur.
Le noyau 2.6 procure une amélioration notable de la performance. Bien que cela ne me soit pas utile pour le moment, USB 2 et FireWire se trouvent parfaitement supportés. L'incorporation d'ALSA plutôt qu'OSS facilite la configuration de cartes sons modernes à canaux multiples, comme la Sound Blaster Live! 5.1 et Audigy. Ma carte son a fonctionné aussitôt l'installation terminée et tout était bien configuré, y compris les canaux arrière et centre.
Le logiciel Xine, pour la lecture de DVD, est installé et semble pouvoir lire les DVD Vidéo sans problèmes. Mandrake 10 vient avec plusieurs autres logiciels comme MPlayer, Totem et X Movie. Il comporte aussi Audacity, un logiciel d'édition audio qui semble potable.
Un ajout intéressant constitue la complétion programmable de Bash. Sous le shell, lorsque la touche TAB est utilisée, les premières lettres d'un nom de fichier sont lues et Bash tente de trouver le nom complet. Par exemple, si le répertoire courant contient un fichier du nom de Test, la séquence ls Te suivie de TAB complètera le nom de fichier et ls Test sera affiché. Si la complétion ne peut pas se faire de façon non ambigüe, Bash complète le plus loin qu'il peut et un second appui sur TAB fait surgir une liste de suggestions de noms. Mandrake a configuré Bash de façon à aller plus loin. Selon la commande tapée, des complétions différentes seront proposées. Par exemple, latex Te suivi de TAB ne proposera que Test.tex (s'il existe) et non pas Test.dvi, Test.aux, Test.log, Test.bbl, ... Cela fonctionne pour latex, dvips, acroread et même javac! Dans le cas de java, il ne complète pas le .class, il affiche uniquement le nom de la classe. Au lieu d'afficher des noms de fichiers, une commande telle que killall provoque l'affichage de noms de processus! Ces modifications sont dûes au fichier /etc/bash_completion et au répertoire /etc/bash_completion.d qui ont été repris par Mandrake du code source de Bash.
Le plus grand défaut de Mandrake réside à mon avis dans sa mauvaise sélection de paquetages installés et la difficulté à modifier cette sélection pendant l'installation. Mandrake Linux semble adopter un profil bureautique, écartant des outils tels que Gnuplot et n'incluant même pas Octave. Bien que j'aie explicitement demandé à Mandrake de m'installer tous les paquetages XMMS, vendredi, 21 mai 2004, je me suis rendu compte que le plug-in DiskWriter n'était pas présent, bien qu'inclus sur le DVD que je m'étais construit. L'outil RPMDrake prend au moins trente secondes pour démarrer et quand il faut le démarrer régulièrement pour compenser les mauvais choix initiaux de l'installer, cela devient agaçant. J'ai songé tenter rpm -Uvh *.rpm depuis le répertoire Mandrake/RPMS de mon DVD, mais j'estime que cela risque davantage de prendre de longues minutes avant de m'afficher dix pages de messages d'erreur (paquetages en conflit, signatures invalides, installation impossible pour je ne sais quelles raisons, ...) plutôt que d'effectuer quoi que ce soit d'utile.
Je trouve aussi les menus de Mandrake trop profonds pour le mode de navigation offert. Quand les menus sont parcours à la souris, cela ne cause aucun problème, mais j'aime bien naviguer avec le clavier. Lorsque le pointeur de souris se trouve à un endroit dans le menu, il a priorité et la sélection change, des sous-menus ouverts se referment et il faut recommencer après avoir déplacé le curseur de souris. Parfois, ce problème rend même difficiles de simples tâches comme quitter KDE.
Au point de vue technique, Mandrake 10 apporte peu de nouveautés. Ce qui ne fonctionnait pas sous Red Hat 9 ne fonctionne pas sous Mandrake 10, aussi simple que ça. Le module NTFS du kernel est toujours en lecture seule, l'écriture UDF n'est toujours pas supportée de façon standard et les utilitaires pour écriture de CD-RW en mode incrémental ne sont toujours pas présents. Ces lacunes ne sont pas dûes à Mandrake mais sans doute plutôt au manque de développeurs capables de les combler et possiblement à la difficulté d'accès à certaines spécifications. Mandrake a accompli un bon travail et, après avoir fait mon deuil de mon TV Tuner et de mon modem, et constaté les meilleures performances du noyau 2.6, j'ai décidé de conserver Mandrake 10 et ne pas revenir à Red Hat 9.