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Mac OS X sur le Drake

L'installation de Linux sur le Drake fut certes plus pénible qu'elle n'aurait dû l'être. Celle de Mac OS X, je dirais qu'elle fut pire encore! Juste l'obtention de la clé USB d'installation a déjà été une aventure rivalisant avec une chasse aux trésors. L'installation avec ce médium s'est certes bien passée, mais rendre le système complètement fonctionnel a demandé quelques tours de passe-passe.

Facile à installer, mais basse résolution et pas de son

L'installation de Mac OS X sur une véritable partition de mon second SSD, sur le Drake, a eu lieu dimanche, 30 septembre 2012. Du moins, la première tentative d'installation eut lieu ce jour-là. La première tentative pour créer la partition d'installation a échoué, mais un second essai a réussi.

J'ai commencé la configuration le soir même, après avoir soupé et écouté un peu la TV. Après mes émissions, j'ai installé les mises à jour d'Apple, ça a jammé, j'ai été obligé de redémarrer la machine de force, puis j'ai installé MultiBeast. Cela a rendu le système amorçable depuis le disque dur, mais totalement inopérant! Il me sortait un kernel panic dès le début: impossible d'aller plus loin. Pire encore: aucune touche du clavier ne permettait de sortir de ce mauvais pas; il fallait redémarrer avec le bouton reset! Sur ma maudite tour CoolerMaster, il faut un stylo pour appuyer sur ce bouton, que j'ai dû utiliser souvent pendant cette pénible installation.

J'ai alors tenté de déboguer ça, à plus finir, mais en vain. J'ai pioché après ça, cherché sur Internet, en vain. J'ai fini par tester le CD de Fedora, qui a démarré en UEFI. J'ai pu faire des recherches sur Internet depuis la session live. Je suis tombé sur un très bon tutoriel expliquant comment déboguer le démarrage de Mac OS X.

Il était près de minuit lorsque je sortis de la douche après tout ça. Mais je me sentais trop tendu pour pouvoir dormir. J'ai alors fait quelques recherches avec ma tablette au sujet de rEFInd et quelques autres petits cossins au sujet du AppleCPUPowerManagement, qui semblait causer le plantage.

Je me suis couché à 1h et ne pus pratiquement pas dormir. Vers 6h30, je rallumais le Drake pour tenter de bâtir une ISO d'Ubuntu avec tous les paquets mis à jour. J'ai ensuite fait quelques tentatives pour ressusciter mon Mac: en vain.

Tanné, j'ai fini par me décider à tout réinstaller. Au moment d'appliquer Multibeast, je testai avec d'autres options, que j'avais vues sur un forum la veille à minuit (avec ma tablette). En vain, cela péta un autre coup. Il fallait donc tout réinstaller encore.

Sur l'heure du midi, j'ai allumé mon Mac sous VirtualBox et j'ai transféré un petit morceau: NullCPUPowerManagement, un kext que Multibeast m'avait installé puisque j'avais utilisé le mode EasyBest plutôt que UserDSDT. Je l'ai mis sur une clé USB. Cette extension permet de désactiver la gestion de l'énergie du CPU telle que supportée par Mac OS X. Il se pouvait fort bien que Mountain Lion ne prenne pas en charge mon processeur particulier et que ça cause le crash.

En fin de journée (longue, fatigante, mais bonne), j'ai démarré l'installeur de Mountain Lion. De là, j'ai ouvert un terminal et j'ai copié le kext dans le répertoire /System/Library/Extensions sur ma partition Mac. Il n'y était pas. J'ai alors pu démarrer ma machine!!! Eh oui! Et j'ai le soir même trouvé comment résoudre le problème pour avoir la résolution native de mon écran. Pour y parvenir, il m'a fallu modifier /Extra/org.chameleon.Boot.plist pour qu'il ressemble à ceci:

<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?>
<!DOCTYPE plist PUBLIC "-//Apple//DTD PLIST 1.0//EN" "http://www.apple.com/DTDs/PropertyList-1.0.dtd">
<plist version="1.0">
<dict>
        <key>EthernetBuiltIn</key>
        <string>Yes</string>
        <key>GenerateCStates</key>
        <string>Yes</string>
        <key>GeneratePStates</key>
        <string>Yes</string>
        <key>GraphicsEnabler</key>
        <string>Yes</string>
        <key>Graphics Mode</key>
         <string>1680x1050x32</string>
        <key>Kernel</key>
        <string>mach_kernel</string>
        <key>Kernel Flags</key>
        <string>darkwake=0</string>
        <key>Legacy Logo</key>
        <string>Yes</string>
        <key>Timeout</key>
        <string>2</string>
        <key>UseKernelCache</key>
        <string>Yes</string>
</dict>
</plist>

Les éléments importants sont les options GraphicsEnabler, Graphics Mode. Il faut aussi absolument modifier les paramètres du BIOS pour fixer la taille de la mémoire vidéo à 64Mo, car le pilote Intel de Mac OS X prend pour acquise cette taille!

Quand cette taille était réglée à Auto (valeur par défaut), les ajustements précédents produisaient un affichage complètement mauvais. J'ai alors, à tâtons, ajouté l'option au noyau PciRoot=1. Cela a apparemment corrigé le problème, mais au prix le plus élevé: désactiver l'accélération graphique, complètement! J'ai découvert cela dimanche, 2 décembre 2012, en exécutant le benchmark CineBench.

Qu'en est-il de l'audio? Eh bien l'installation de MultiBeast m'a fourni le pilote nécessaire si bien que le son fonctionnait à présent!

Ce fut une grande victoire, mais d'autres obstacles étaient à venir. Je ne pouvais pas écrire sur mes partitions NTFS, ce qui serait nécessaire dans le futur. J'ai eu des difficultés avec les vidéos YouTube, mais le logiciel MediaTube me permet de les lire, donc ce n'est pas le pipeline graphique. J'avais la roulette de la souris qui fonctionnait dans tous les sens. Des fois, il fallait défiler vers le haut, d'autres vers le bas. ça va finir que ça va mieux aller avec les barres de défilement.

Une installation fragile qui brise à rien

Samedi, 6 octobre, j'ai fait des progrès du côté Linux. Par contre, du côté Mac OS X, ça n'allait pas très bien. Le système s'est mis à planter au démarrage, me forçant à faire des reset en série. Le bouton reset de cette damnée tour ne va pas bien, exigeant un stylo pour être enfoncé! Le bouton power de la tour risquait lui aussi de rester coincé pratiquement une fois sur dix.

Je suis venu à bout, en fin de journée, de repartir le Mac, mais ça a été de haute lutte et a pris beaucoup de temps. En plus, je n'arrivais pas à amorcer Mac OS X depuis GRUB ou rEFInd, que j'ai fini par installer pour essayer. Le problème est que Chameleon, qui sert à démarrer Mac OS X sur PC, fonctionne en BIOS tandis que le reste roule en UEFI. Je ne suis pas parvenu à démarrer un truc BIOS depuis le mode UEFI. rEFInd permet de démarrer une partition du disque dur en mode BIOS, mais une partie de Chameleon se trouve sur la MBR du disque tandis que l'autre, sur le premier secteur de la partition de Mac OS X. Pour le moment, la seule façon de démarrer Mac OS X est d'appuyer sur F8 et choisir le deuxième SSD dans la liste.

Conflit horaire

Un petit problème d'apparence bénigne a bien failli faire cafouiller mon système à amorçage multiple. Windows et Mac OS X ne considèrent pas, par défaut, le temps donné par l'horloge système de la même façon. Sous Windows, l'horloge est initialisée à l'heure courante tenant compte du fuseau horaire. Par contre, sous Mac OS X, l'horloge est en UTC et le système applique un décalage. Ainsi, quand je démarrais Mac OS X après être passé sous Windows, il était quatre heures plus tard sur le Mac! De retour sous Windows, l'heure était de nouveau incorrecte.

Que se passe-t-il sous Mac quand on installe Windows? Eh bien Boot Camp fait un peu de magie pour que l'horloge de Windows soit elle aussi en UTC. Je dus ainsi appliquer cette magie-là manuellement. Par chance, j'ai trouvé une passe-passe de base de registre me permettant d'arriver à mes fins. Depuis RegEdit, sous la clé HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\TimeZoneInformation, j'ai créé la valeur RealTimeIsUniversal et lui ai associé le DWord 1. Un redémarrage plus tard, Windows 7 considérait l'horloge en UTC. Pour ce qui est de Ubuntu, je ne sais pas ce qui s'est passé exactement, mais ça cohabite avec Windows sans problème.

Quelques progrès

Lundi, 8 octobre, j'ai rallumé ma machine sous Mac OS X et commencé à rebâtir le setup que j'avais dans VirtualBox. iTunes, cette fois, fonctionnait super bien. J'ai pu écouter de la musique avec ça. J'ai eu du trouble avec le NTFS, car le logiciel NTFS-3G existe mais date de 2010 et a des problèmes de performance en raison de la façon qu'Apple gère les entrées/sorties. La seule solution pour que ce ne soit pas lent à mort est d'y aller avec Tuxera NTFS for Mac, qui est encore un autre logiciel payant. Je décidai de l'essayer pendant 15 jours puis ensuite décider de soit l'acheter, tenter ma chance avec NTFS-3G, reformater la partition de données ou oublier le Hackintosh.

J'ai tenté de transférer mes photos prises la veille et ça a fonctionné #1. J'ai réussi à les visualiser dans le Finder, puis j'en ai transféré sur Facebook. Je me suis aussi amusé à faire des captures d'écran de gros plans d'icônes. De proche, les icônes d'Apple sont pas mal cool. En voici quelques exemples.

Par contre, ça a moins bien été quand j'ai voulu reconfigurer Emacs. Je voulais me servir du fichier que j'avais monté sous VirtualBox, mais je ne pus jamais retrouver le fichier et je ne pus pas non plus accéder à mon image VirtualBox. Il aurait fallu que j'aie construit un fichier VDI de taille fixe pour pouvoir le monter sous Mac OS X. N'ayant pas copié le fichier ou noté les changements apportés, j'ai été obligé de redémarrer la machine sous Windows pour pouvoir partir VirtualBox et de là ramasser le foutu fichier!

Synchronisation de fichiers: plus difficile que prévu

Pendant la fin de semaine du 13 et du 14 octobre, j'ai utilisé Mac OS X avec succès pour écrire une partie de ce site et pour écouter de la musique. Je commençais enfin à apprécier quelque peu ma nouvelle machine et sentir que mes efforts étaient enfin couronnés de succès.

Mais dimanche après-midi, il y a par contre eu des ratés quand j'ai été prêt à téléverser le fruit de mon travail vers mon hébergeur. Le logiciel LFTP, que j'utilisais habituellement pour cela puisqu'il permet de transférer les fichiers modifiés seulement, brillait par son absence et il ne semblait exister aucune version Mac officielle. Je n'ai rien trouvé pour synchroniser autre que SSHFS combiné à RSync. La commande RSync toute seule se plantait, car HostPapa ne permet pas d'accès SSH direct.

Malheureusement, installer SSHFS fut aussi difficile. Je suis tombé sur un truc intéressant, MacPorts, permettant d'installer plusieurs logiciels open source. Je l'ai installé, mais c'est vite devenu un foutoir. Il y avait tellement d'options et d'éléments à configurer que ça semblait plus compliqué encore que compiler LFTP depuis le code source!!! Et comment venir à bout de compiler quand GCC manque à l'appel? Probablement la même chose que iLife: ne vient pas avec Mac OS X mais est livré avec un Mac flambant neuf. Ainsi, j'allais me faire bloquer et pincer de toutes parts.

J'ai fait d'autres recherches pour tomber sur une page expliquant comment installer SSHFS en le combinant avec Fuse4X et Homebrew. Fuse4X est une autre implémentation de FUSE pour Mac OS X tandis que Homebrew est un clone de MacPorts ou quelque chose de similaire. Il me fallait donc encore remplacer des composantes mal choisies (FUSE for OSX et MacPorts) par d'autres), ou tout installer ça en même temps et risquer que ça cafouille solide encore plus. Outre faire ainsi, je pouvais toujours essayer avec Transmit ou Yummy, mais il faudrait payer pour faire de quoi que je pouvais accomplir sous Linux gratuitement.

J'ai songé installer une machine virtuelle sous Mac. Mais là, si je pars dans cette direction, je me retrouverai avec un VirtualBox sous Windows, Linux et Mac! Chacun des VirtualBox aura une VM des deux autres systèmes! Tant qu'à faire ainsi, ce qui sera un travail de configuration colossal, autant investir dans deux autres ordinateurs et avoir trois machines indépendantes! Mieux encore, rendu à ce point-là, autant tout éteindre ça et réfléchir à fond pour déterminer le dénominateur commun, et ne conserver uniquement lui.

J'ai tenté ma chance avec MacFusion, combiné à la couche de compatibilité MacFuse de FUSE for OSX. Eh bien, il ne fonctionna jamais, se contentant sans cesse de se plaindre que mon mot de passe était invalide.

En fin de compte, la solution était sur le wiki de FUSE for OSX. Ils listaient les systèmes de fichiers les plus courants et il y avait SSHFS, une version pour FUSE for OSX. Je l'ai installée et ça a fonctionné. J'ai alors pu monter mon espace Web dans un répertoire local de la machine, ce qui m'a permis d'utiliser RSync pour synchroniser ce répertoire virtuel avec la version mise à jour de mon site, sur mon disque dur. Par contre, la synchronisation avec RSync fut longissime et échoua encore: il n'y eut apparemment aucun fichier copié! J'ai donc fini par devoir copier manuellement les fichiers qui avaient changé. Il y en avait deux cette fois, donc ce fut facile.

Plus tard, j'ai découvert un guide pour démarrer avec MacPorts. Les commandes de base sont très simples. Autre élément important pour que ça fonctionne: installer XCode et ses outils en ligne de commande. Cela permet d'obtenir GCC qui est nécessaire pour compiler des machins-trucs de MacPorts. Ensuite, on installe les logiciels comme des packages et ils se compilent automatiquement. MacPorts résoud les dépendances et télécharge ce qui manque. Je l'ai utilisé avec succès pour obtenir WGet, LFTP et il semble même possible d'avoir TeXLive de cette façon! C'est dingue! Là enfin, j'ai commencé à avoir du fun.

J'ai dû mettre ce projet d'exploration sur la glace, car la machine est devenue instable par la suite. Il y a eu des ratés avec Ubuntu et finalement des problèmes avec le bloc d'alimentation, peut-être la carte mère ou le SSD. Mon installation de Mac OS X était aussi fragile. Je ne savais même pas, après avoir réussi à installer Ubuntu, si elle n'était pas bousillée, mais je savais que réparer cela me prendrait des heures et des heures. Ainsi, les systèmes d'exploitation se nuisaient mutuellement de plus en plus, me menant à croire que je serais peut-être aussi bien acheter une machine par système, ou choisir un système. mais Mac OS X n'est pas suffisamment versatile pour mes besoin, et difficile à utiliser en plus. Ce ne sera pas lui qui va gagne; ce sera Linux ou peut-être même Windows, s'il ne doit en rester qu'un.

GNU Emacs qui pose encore des problèmes

Dimanche, 11 novembre, après presque trois semaines d'interruption, je suis retourné sous mon environnement Mac. Par chance, rien n'a été endommagé par mes essais et erreurs avec Ubuntu! Je n'ai donc pas perdu une journée à galérer comme un porc pour réparer l'amorçage Mac.

Pour rappel, j'ai déjà eu beaucoup de difficultés à faire fonctionner GNU Emacs sous Mac OS X virtualisé. Eh bien les problèmes ont continué sur mon «vrai» Mac! Dimanche, 11 novembre 2012, je ne pouvais plus démarrer GNU Emacs du tout: je me retrouvais avec une fenêtre blanche.

J'ai cherché longtemps pour celle-là, et fini par découvrir qu'il fallait que je maximise la fenêtre de GNU Emacs pour ensuite la redimensionner manuellement en utilisant le coin inférieur droit de la fenêtre, pas un autre coin et pas les bordures. C'est un bogue dans GNU Emacs qui, à la réception de l'événement de redimensionnement, renvoie de nouvelles dimensions à la fenêtre, ce qui déclenche un nouvel événement et cause toutes sortes de problèmes. Ils ont fait la même erreur sous X11 et ne semblent pas pouvoir facilement corriger cela sous Cocoa. Toute tentative pour obtenir une version X11 de GNU Emacs a échoué.

Écriture NTFS

Dimanche, 11 novembre, comme ça pour rien, je ne pouvais plus écrire sur mon disque dur de données. Submergé par mes difficultés avec GNU Emacs, j'avais oublié que Tuxera for NTFS, en mode démo depuis trois semaines, s'était désactivé dans mon dos. J'ai été obligé d'acheter une clé d'activation et l'insérer dans le logiciel.

Malheureusement, il y a eu des problèmes pour recevoir la clé par e-mail, car l'application Mail de Mac OS X avait planté! J'ai dû la tuer de force, en cliquant du bouton droit sur son icône dans le Dock et en appuyant sur Alt, ce qui a changé la commande Quitter en Forcer à quitter. Puis j'ai redémarré Mail.

Activer Tuxera m'a aussi posé des difficultés. D'abord, il fallait trouver où procéder à l'opération. C'était par le biais d'une icône ajoutée dans les Préférences systèmes. J'y suis allé et j'ai constaté que je ne pouvais même pas entrer mon code. Par chance, j'ai remarqué le petit cadenas en bas à gauche. En cliquant dessus et en entrant mon mot de passe, j'ai pu déverrouiller le panneau et entrer mon code!

Mais même le logiciel activé, je ne pouvais toujours pas écrire sur mon disque dur! Il semblait falloir redémarrer la machine pour remonter les disques, mais au lieu de faire ainsi, j'ai tenté d'éjecter le disque. Cela l'a fait disparaître du Finder purement et simplement. Mais j'ai pu le retrouver dans l'Utilitaire de disques et le remonter. Là, je pouvais y écrire!

LFTP fait des siennes

Après mes difficultés avec GNU Emacs et le NTFS, j'ai eu des problèmes de synchronisation avec mon espace Web. Le logiciel LFTP, eh bien il ne fonctionnait pas. La commande mirror que j'espérais utiliser ne trouvait pas mon répertoire de données sur le disque dur. Plutôt qu'utiliser mon script habituel, j'ai été obligé de démarrer LFTP manuellement et entrer lcd <répertoire> pour m'en aller vers le bon répertoire, suivi de mirror -R . ~/www pour enfin démarrer le processus!

Le jour où Mac OS X finit par tout casser!

Jeudi après-midi, 27 décembre 2012, j'ai allumé mon ordinateur sous Mac OS X et vécu plusieurs difficultés. D'abord, j'ai découvert l'absence de iDVD sur l'App Store: plus moyen de construire des DVD vidéos avec Mac OS X comme on pouvait le faire sous Snow Leopard, à moins de se rabattre sur une alternative et comme dans le monde Windows, aucune solution ne se démarque par rapport aux autres. Elles sont soit trop coûteuses (par exemple Final Cut) ou très difficiles à mettre en oeuvre (par exemple DVDAuthor). On peut par contre installer iMovie qui permet de faire du montage vidéo de base pour une distribution via le Web.

Je voulais aussi savoir s'il me serait possible d'installer une version d'essai de Reason Essentials et éventuellement en faire l'achat. J'avais aussi trouvé une application sur le App Store fournissant des didacticiels au sujet du logiciel Reason; ça pourrait donc être intéressant de travailler avec le logiciel sous Mac pour le jumeler avec cette application. Malheureusement, le logiciel se comporta plutôt mal. D'abord, il n'émettait absolument aucun son. Ensuite, il contribua au problème qui a tout cassé: Mac OS X commençait à me dire que sa partition était presque pleine! Déjà!

Le problème audio a été terriblement frustrant à traiter, car toute recherche sur Google n'apportait strictement aucune solution. Le site de Propellerhead indiquait que des plantages avaient été observés sous Mac OS X 10.8 et pour toute solution, la firme proposait de reculer à Mac OS X 10.7. Mais je ne peux pas reculer, bon sang, parce que j'ai besoin de 10.8 pour la prise en charge de l'Ivy Bridge! De toute façon, ce n'était pas un plantage que j'observais mais l'absence de son. Tout portait à croire que mon problème était non répertorié, probablement spécifique à la gestion audio de mon Hackintosh.

De temps en temps, Chrome se bloquait: bouton précédent cessant de fonctionner, recherche très lente, caractères vraiment trop petits, etc. Bref, chaque fois que je me fixe un but précis sous Mac OS X, ça devient très difficile. Je ne sais pas exactement comment j'ai pu réussir à avoir le son. J'ai fait plusieurs essais et erreurs avec la sortie audio dans le logiciel, mais rien n'y faisait. Un moment donné, plusieurs redémarrages et peut-être la fermeture de iTunes plus tard, j'avais ENFIN le son!

Mais je n'avais plus le temps de m'amuser avec le logiciel, souhaitant travailler aussi dans mon univers imaginaire Minecraft que je partage avec un ami. Pas de problème: on va démarrer Minecraft sous Mac OS X! Eh non! Bien que le jeu soit en Java, il fait appel à une bibliothèeque OpenGL apparemment non compatible avec Mac OS X, probablement encore quelque chose qui fonctionne sous Snow Leopard et pas Mountain Lion! Toute recherche sur Google me donna des atrocités avec des traces de piles d'exécution native ou Java, sans aucun indice valable pour me sortir de ce guêpier. J'ai fini par laisser tomber et me résoudre à redémarrer sous Linux pour accéder au jeu. Pourquoi pouvais-je accéder au même univers Minecraft depuis Windows, Linux et Mac? Eh bien parce qu'un serveur Minecraft s'exécutait sur mon vieil ordinateur!

Idéalement, il aurait mieux valu tout abandonner ça là et laisser tomber Mac OS X. Mais je ne pouvais le faire, trouvant inacceptable qu'un système d'exploitation me résiste. J'ai déjà suffisamment de limitations dans le monde réel à cause de ma déficience visuelle. Il n'est pas question qu'Apple m'en impose une infranchissable dans le monde virtuel, mon monde! Je savais aussi que si je capitulais, je serais tenté, semaine après semaine, de reprendre le combat... sur un vrai Mac! Ce sera pire, avec ça, car j'aurai toujours la nette impression d'avoir perdu plus de 2000$ tant que je n'aurai pas dompté la bête; ce sera une pression supplémentaire.

Pour poursuivre l'exploration (ou la bataille...), j'avais besoin de résoudre le problème d'espace disque. Je me disais pouvoir le faire en réaménageant un peu les partitions sur mon deuxième SSD. En utilisant GParted, j'ai alors supprimé la partition de Fedora, fait passer mon répertoire d'origine sous Linux de 30Go à 15Go et déplacé la partition HFS+ de Mac OS X vers le haut du disque. Cela permit de libérer 35Go d'espace que je voulais réallouer à Mac OS X. Mais GParted refusait d'agrandir la partition HFS+! Pas de problème, pensai-je, on va le faire avec l'Utilitaire de Disques sous Mac OS X!

L'opération de réorganisation se passa très bien et assez rapidement puisque c'était sur un SSD. Je redémarrai la machine avec la clé USB d'installation obtenue via UniBeast (de haute lutte, rappelons-le) et passai le contrôle à l'Utilitaire de Disques. Eh bien celui-là non plus ne pouvait pas agrandir ma partition! J'ai fait des recherches sur Google, appris que GParted pouvait le faire, mais il fallait désactiver la journalisation du système de fichiers. Je l'ai fait, mais ça n'a rien changé.

D'autres résultats de recherche parlaient d'une commande diskutil offrant une option pour redimensionner les partitions. Je l'ai essayée depuis un terminal démarré sous l'installeur de Mac OS X, me disant que jamais ça n'allait fonctionner sur un volume monté. Eh non, encore une autre erreur, indiquant que le système de fichiers n'était pas supporté! En réactivant la journalisation, je suis allé plus loin! Le programme diskutil commençait à vérifier le disque puis se plantait avec une erreur indiquant que la partition avait été endommagée! Il se peut que Linux, en montant le volume HFS+ en écriture pour me permettre de corriger un kernel panic causé par une expérimentation passée n'ayant rien à voir avec le problème présent, ait saboté la structure du système de fichiers.

De retour sous l'Utilitaire de Disques en mode graphique, j'ai tenté de réparer la partition. Malheureusement, quelque chose de cochon s'est passé qui a sélectionné le SSD de Windows au lieu de la partition supposément endommagée! Je ne me rappelle plus si j'ai cliqué sur Vérifier ou Réparer, mais j'ai eu un message d'erreur indiquant que ce disque n'avait pas de ESP. En fait, le disque n'avait plus de ESP... Je n'avais aucune idée du drame que ça allait engendrer plus tard! Pensant que Mac OS X n'avait rien touché, j'ai continué à m'acharner sur la partition endommagée et suis venu à bout de la réparer. J'ai alors tenté ma chance avec diskutil: encore la même erreur, et la partition était de nouveau diagnostiquée comme endommagée par l'Utilitaire de Disques!

Ainsi, il n'y avait plus rien à faire avec ça, à moins de tout réinstaller! Je pourrais toujours essayer de recopier les fichiers sur un autre disque, recréer la partition, puis remettre les fichiers à leur place, mais je me doutais que je risquais de perdre des méta-données vitales pour le fonctionnement du système.

Tanné, je voulus mettre tout ça de côté pour aller rejoindre mon ami dans Minecraft. Mais malheur: plus aucun moyen d'atteindre Ubuntu ou même Windows! rEFInd, encore en place sur le deuxième SSD, n'affichait plus l'icône de Windows. Il y avait encore une icône pour Fedora et pour Ubuntu, mais aucune des deux ne fonctionnait! Celle de Fedora était brisée depuis des semaines tandis que celle d'Ubuntu se référait à un autre disque sur lequel j'avais essayé d'installer Ubuntu pendant mes tentatives de débogage, pour un autre problème de plantages n'ayant aucun lien avec Mac OS X.

Que se passait-il donc? L'utilitaire de Disques m'avait tout simplement supprimé l'ESP de mon premier SSD, nécessaire pour démarrer les deux systèmes en mode UEFI! Reconstituer l'ESP s'avéra tout simplement impossible. J'y passai des heures à essayer, refusant de réinstaller Ubuntu et surtout Windows pour si peu.

Pour Linux, j'ai essayé toutes sortes de choses depuis le live CD. J'ai d'abord recréé une partition FAT32 avec GParted et l'ai marquée comme Boot. Cela, espérai-je, allait rebâtir l'ESP. J'ai ensuite tenté de trouver comment contraindre GRUB à se réinstaller là-dedans, mais les instructions que je trouvai s'appliquaient à la version MBR de GRUB! Tout ce que je trouvais par rapport à GRUB EFI exigeait de compiler l'outil depuis le code source! Pourquoi avais-je à tout recompiler tandis que l'installeur peut effectuer la configuration automatiquement? J'ai trouvé un utilitaire que j'ai essayé, en vain encore.

Ce qui a fonctionné est bien simple en fait. Dans le répertoire /boot/grub, il y avait un fichier grub.efi. Je l'ai recopié dans mon ESP, sous le nom de grubx64.efi, dans le répertoire EFI\ubuntu. J'ai copié le fichier dans l'ESP de mon deuxième SSD, remplaçant la version non fonctionnelle du second SSD. Au démarrage suivant, rEFInd affichait le logo d'Ubuntu et l'icône fonctionna!

Il se peut que ce fichier soit apparu suite à d'innombrables manipulations effectuées. La plus prometteuse était la suivante:

sudo -i
mkdir /mnt/ubuntu
mount -t ext4 /dev/sdb3 /mnt/ubuntu
mount --bind /dev /mnt/ubuntu/dev
mount --bind /dev/pts /mnt/ubuntu/dev/pts
mount --bind /proc /mnt/ubuntu/proc
mount --bind /sys /mnt/ubuntu/sys
chroot /mnt/ubuntu
apt-get install --reinstall grub-efi
exit

Il faut bien entendu remplacer /dev/sdb3 par l'identifiant de la partition sur laquelle se trouve installé Ubuntu! Avouons que ce n'est pas trop intuitif et plaisant à écrire, et récrire pour essayer des variantes de ça. Cette complexité contribua largement à rendre cet exercice excessivement frustrant.

Mais ce n'était que le début. Avec Windows, ça a été pire! Bon, on va y aller avec l'intution Microsoft: exécuter l'assistant de réparation proposé sur le DVD d'installation de Windows 7, démarré en mode UEFI. L'outil s'exécuta et s'avoua vaincu dès le début, refusant de reconstituer l'ESP. Il semblait falloir tout réinstaller!

Bon, il suffit d'avoir bootmgfw.efi, non? Mais où le trouver? Toute recherche sur le DVD d'installation échoua. Il m'a fallu piocher dans le fichier install.wim et même le dézipper au complet avec 7-Zip (il fallut donc que mon Ubuntu fonctionne pour pouvoir essayer ça!) pour enfin avoir le fichier. En vain: j'avais le logo Windows dans rEFInd mais un message d'erreur au démarrage. Même après restauration partielle de l'ESP, Windows 7 refusait de réparer l'amorçage!

Il ne restait plus qu'un recours avant d'avoir à opter entre tout réinstaller ou amener la machine dans un magasin d'informatique dans l'espoir qu'un technicien, avec un logiciel spécialisé que je n'ai et ne connais pas, puisse réussir à faire un miracle (mais cela allait me priver du Drake pour tout le temps des fêtes, peut-être pas une mauvaise chose à bien y penser mais bon). Cette solution, c'était une sauvegarde intégrale de mon premier SSD, que j'avais tenté d'effectuer avec CloneZilla un dimanche matin, juste avant d'entreprendre un voyage sous Windows 8. La frustration causée par la lenteur du processus de sauvegarde m'a finalement dissuadé d'essayer Windows 8 ce jour-là (j'ai préféré relaxer et garder mon énergie pour la semaine de travail qui allait suivre) et j'ai par la suite lu de très mauvaises choses sur ce système. Mais il n'en demeure pas moins que c'est la possession de Windows 8 et le désir naissant de l'essayer qui a engendré la création de cette sauvegarde intégrale. Et cette sauvegarde qui, ce jeudi-là, allait tout sauver!

J'ai d'abord tenté d'extraire l'ESP depuis les fichiers créés par CloneZilla, en installant l'utilitaire PartClone. Mais ce dernier m'affichait qu'il fallait 45Go de mémoire pour effectuer l'extraction, n'importe quoi!!! J'ai fini par redémarrer la machine sous CloneZilla et tenté la restauration partielle. Je me suis alors fait servir un message d'erreur supposant que ma sauvegarde était elle aussi endommagée! Là, j'en eus tellement assez des fichiers endommagés que j'ai tenté le tout pour le tout: restauration intégrale du premier SSD. Ça a fonctionné!

Que s'est-il passé exactement? La recréation de l'ESP a créé un volume /dev/sda3 au lieu de /dev/sda1 et CloneZilla se plaignait à cause de ça. Il y aurait peut-être eu moyen de contourner en changeant les options passées à la commande de bas niveau, mais fatigué par tous ces échecs et ayant quelque peu perdu espoir d'une solution simple, j'ai tenté la restauration totale. Par chance, elle a fonctionné et ne m'a pas fait perdre trop de données. Après tout, les données étaient sur un disque dur de 1To séparé, relativement à l'abri de cette catastrophe.

Après cette restauration, je pouvais démarrer Windows, Ubuntu et Mac OS X! J'ai joué un peu à Minecraft, puis suis retourné sous Mac OS X pour vérifier que ça démarrait encore. Eh oui! J'ai alors tenté une dernière manipulation: diskutil resizeVolume /dev/disk1s5 limits, comme ça, sous Mac OS X, partition Mac OS X montée! Pourquoi est-ce que ça a fonctionné? Je ne sais pas, mais cela m'a permis d'apprendre que je pouvais agrandir mon volume jusqu'à 66.3G. Je le fis, avec diskutil resizeVolume /dev/disk1s5 66.3G, et ça fonctionna enfin! Bien entendu, pour appliquer cette formule magique, il faut trouver le nom de la partition. Une façon d'y parvenir est d'utiliser df -H et prendre celle qui correspond à /.

C'est ainsi que je suis parvenu à réparer mon système et rendre possible la poursuite de mon exploration de Mac OS X sans l'achat d'un vrai Mac. Je me résolus à actualiser mes sauvegardes CloneZilla régulièrement et envisageai l'achat d'un nouveau disque dur externe dédié au stockage de plusieurs versions de ces sauvegardes. Outre la migration vers trois machines différentes, une par système, c'était la seule façon pour solidifier ma configuration et la rendre plus étanche aux erreurs de manipulation ou interférences dévastatrices entre systèmes.

La souris qui disparaît et qui devient folle

Samedi matin, 11 mai 1013, j'ai eu des problèmes avec mon Mac quand j'ai allumé ça pour essayer d'installer Clover EFI, qui était susceptible d'améliorer l'efficacité de l'amorçage.

Premier problème: la souris, sous Mac OS X, ne fonctionnait plus du tout! J'ai en effet dû remplacer ma souris voilà quelques temps et la nouvelle, un truc cheapo trouvé dans un magasin près de chez moi, fonctionnait sous Windows, sous Linux mais pas sous Mac! C'était bien surprenant, parce que la gestion de la souris est standard HID! Eh bien pour la faire fonctionner, j'ai été obligé de brancher une vieille souris temporairement et d'installer un autre logiciel, qui remplace le pilote de souris par défaut de Apple! Le premier que j'ai essayé, USB OverDrive, ne fonctionnait pas du tout, ne produisant aucun effet positif. Le deuxième, SteerMouse, a fonctionné, mais c'était un partagiciel qui allait fonctionner seulement quelques jours, après quoi je devrais cesser d'utiliser mon Mac, trouver une autre souris ou acheter le logiciel.

Le lendemain après-midi, j'ai commencé à avoir d'autres problèmes avec la souris: le pointeur sautait d'une position à l'autre de l'écran chaque fois que je déplaçais la souris pendant quelques secondes. Le seul contournement consistait à régler la vitesse à une valeur très basse, rendant l'utilisation de la machine très fastidieuse. Plusieurs recherches me menèrent à des solutions ne fonctionnant que sous Snow Leopard, encore! Par chance, il existait un logiciel très simple pour m'aider: Decelerate. Il fallait encore l'acheter, App Store a rechigné avec mon mot de passe, a voulu me le faire réinitialiser ENCORE (ça fait des dizaines et des dizaines de sites qui me font ça, il faudrait que je passe mes fins de semaine à me brancher continuellemnt sur des sites pour maintenir des comptes actifs!), mais une autre tentative plus tard et tout était OK. Decelerate m'a permis de désactiver l'accélération du pointeur de souris, adaptée au trackpad de Apple mais ne fonctionnant pas bien du tout avec une vraie souris. Il a fallu que je désactive l'accélération pour trackpad et pour souris, sinon mon ajustement n'avait aucun effet. De plus, j'ai découvert qu'il faut redémarrer l'utilitaire Decelerate au début de chaque session, car son effet n'est pas permanent. Enfin, j'ai troqué SteerMouse pour une autre vieille souris de laptop que j'avais, et qui, elle, a fonctionné sous Mac!

Problèmes avec le son et l'affichage!

Les difficultés avec la souris avaient une cause bien définie: le remplacement de la souris par un autre modèle. Mais tandis que je déboguais ce problème de souris pas mal stupide, eh bien j'ai découvert que le son ne fonctionnait plus, encore. Et effectivement, plus de sortie audio dans les préférences systèmes. Ça n'avait absolument rien à voir avec la souris et je n'ai aucune idée de la cause. Pour tenter de résoudre ce nouveau bogue, j'ai réinstallé MultiBeast. Ça s'est bien passé, mais après, plus moyen de démarrer la machine; ça affichait des gribouillis multicolores et plus rien!

Encore une fois, j'étais choqué, découragé et il était déjà midi. J'ai perdu presque tout un avant-midi avec le problème de souris précédent et cette nouvelle niaiserie avec le son! Et en plus, ça n'avait rien à voir avec Clover. Si j'avais seulement allumé mon Mac pour m'amuser un peu, j'aurais quand même buté là-dessus. J'étais assez tanné que j'ai songé supprimer Mac OS X de la machine, voire même Ubuntu tant qu'à faire puisque lui aussi a eu des problèmes de pilote la semaine précédente.

La première façon que j'ai trouvée pour débloquer mon sytème Mac en mauvaise posture, c'était de démarrer en utilisant l'installeur de Mountain Lion, construit de haute lutte avec Unibeast, mais l'opération nécessitait beaucoup trop de temps: plusieurs secondes d'attente pour que la maudite machine finisse son POST et me laisse appuyer sur F8 pour atteindre le menu d'amorçage, plusieurs secondes pour amorcer depuis la clé USB et enfin, la perspective qu'il faille répéter le processus des dizaines de fois pour enfin trouver ce qui cloche et le réparer! Peut-être, effectivement, le problème vient de ma clé USB qui est trop lente ou des ports USB avant sur mon boîtier qui sont trop lents, mais là, j'en avais plus qu'assez de tout le temps me tromper lors de l'achat de pièces et étais en train, progressivement, de perdre confiance en moi à cause de toutes ces difficultés qui n'en finissaient plus. Et ce maudit bouton power, sur ma tour, coinçait maintenant à tout coup, me mettant à la torture!

Depuis Ubuntu, j'ai localisé le fichier d'amorçage qui semble avoir été réinitialisé par MultiBeast. Pour cela, j'ai monté ma partition Mac OS X et trouvé /Extra/org.chameleon.Boot.plist. Il manquait la résolution que GraphicsEnabler devait passer manuellement au pilote capricieux de Apple. Il fallait donc que je modifie ce fichier d'une façon ou d'une autre avant de pouvoir redémarrer mon Mac.

J'ai essayé de procéder au correctif en passant par le pilote HFS+ de Linux, mais ce dernier ne permettait de rien faire à moins que le système de fichiers soit reconfiguré, depuis Mac OS X que je ne pouvais plus démarrer, de façon à désactiver la journalisation! J'ai lu qu'on pouvait le forcer à monter le disque en lecture/écriture quand il est journalisé, mais maintenant, peut-être en raison d'un nouveau bogue mineur sous Ubuntu, le montage en écriture ne fonctionnait plus! Comme solution de rechange, outre essayer avec une autre distribution de Linux, je pouvais tenter ma chance avec NTFS&HFS Express de Paragon qui va affecter le NTFS en plus du HFS+, s'incruster dans le noyau et risquer de causer des problèmes pour mes trois systèmes!!!! Il y avait aussi MacDrive de Media Four, sous Windows, mais c'était encore un produit commercial qui allait me coûter plusieurs dizaines de dollars. Ces solutions me semblaient trop coûteuses et trop risquées pour l'intégrité de ma configuration déjà trop fragile pour le temps et l'énergie que je suis prêt à lui consacrer. Il ne semblait rester que la solution consistant à démarrer l'installeur de Mountain Lion depuis la clé USB.

Plutôt que faire ainsi, j'ai démarré Chameleon et de là, j'ai trouvé que je pouvais passer "Graphics Mode"="1680x1050x32" directement au noyau. Cela a permis de corriger le bogue temporairement, me donnant accès au système. Puis j'ai réparé le fichier de configuration de Chameleon pour rendre le correctif de nouveau permanent.

Clover, pour rendre l'installation native UEFI

J'en avais un peu assez de devoir appuyer sur F8 au bon moment pour démarrer Mac OS X sur mon système, en passant par le menu propre à ma carte mère. Je ne voulais pas employer le correctif simple universellement proposé sur les forums consistant à tout formater et réinstaller Windows et Linux en MBR pour que tous les trois systèmes démarrent avec Chameleon. Je trouvais ça aberrant qu'il y ait une technologie UEFI dont le seul rôle est de faire perdre du temps et obliger à refaire l'installation deux fois, la première pour essayer UEFI, la seconde pour remettre ça comme avant en MBR.

Clover EFI semblait offrir la solution à mon problème. Malheureusement, l'installation a loin d'avoir été simple. J'ai eu des difficultés à tester le logiciel sur une clé USB, j'ai eu de la misère à le configurer, il y a eu des problèmes d'amorçage du noyau de Mac OS X et des difficultés avec la carte graphique. Enfin, je me demande encore si la configuration résultante sera stable ou si je ne vais pas ravoir des problèmes de redémarrages comme j'avais sous Ubuntu au début.

Samedi, 11 mai 2013, j'ai d'abord téléchargé une archive ZIP qui m'a donné un fichier PKG. Que faire avec cela? J'ai découvert qu'il fallait l'exécuter sous Mac OS X. Je l'ai fait, j'ai choisi comme support d'installation une clé USB vierge là uniquement pour faire des tests, puis j'ai personnalisé un peu la configuration pour indiquer que je voulais une installation pour cartes mère à base de EFI. Eh bien l'installation a échoué encore! J'ai fini par tenter ma chance avec une installation de base, sans personnalisation, et ma clé USB s'est vue peuplée de fichiers, dont le précieux répertoire EFI dont ma carte mère aurait besoin pour tenter un amorçage.

J'ai redémarré la machine, accédé au menu d'amorçage et indiqué à ma carte mère d'amorcer la clé USB en UEFI. J'ai eu le menu de Clover dans lequel j'ai pu choisir ma partition Mac. Il y a eu quelques lignes de texte qui se sont affichées, puis j'ai eu une erreur fatale indiquant que la mémoire ne pouvait pas être allouée pour charger le noyau. Merde.

Pour aller plus loin, j'ai dû me rendre sur le wiki de Clover. J'y ai trouvé une très intéressante page donnant des idées pour résoudre les problèmes d'amorçage. L'idée consistant à ajouter des pilotes, chargés dans l'UEFI par Clover, pour patcher l'environnement afin de le rendre compatible avec le noyau de Mac OS X! Pour faire fonctionner l'amorçage, j'ai dû ajouter les pilotes OsxLowMemFixDrv-64.efi et OsxAptioFixDrv-64.efi. Ces fichiers ne se trouvaient pas sur la clé USB initialisée par l'installeur de Clover si bien que j'ai dû télécharger la version ISO, la décompacter avec 7-Zip puis y piger les fichiers manquants!

La chose faite, j'ai enfin vu le noyau s'amorcer et il m'a craché plusieurs logs. Puis l'écran est devenu noir avec un rectangle blanc en haut et ça s'est terminé là. Il y avait un problème de gestion de la puce graphique, encore! Décidément, ça ne fonctionne vraiment pas très bien avec ces Intel HD 4000.

J'ai bien cru que ça allait s'arrêter là, car au moins une heure de recherche me ramenait toujours à des discussions très techniques au sujet de patch à appliquer dans les données PCI retournées par l'UEFI patchée à Mac OS X et un fichier boot.log que je n'avais pas.

Par chance, j'ai trouvé une page d'instructions d'installation très complète qui m'a enfin aidé! Il m'a fallu ajouter quelques lignes dans le fichier config.plist pour enfin débloquer les choses. D'abord, il fallait que j'active le GraphicsInjector pour injecter à Mac OS X les informations graphiques. J'ai aussi injecté l'EDID de l'écran, ce qui a enfin débloqué les choses et permis à Mac OS X de démarrer, en UEFI natif!

Voici le fichier de config final.

<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?>
<!DOCTYPE plist PUBLIC "-//Apple//DTD PLIST 1.0//EN" "http://www.apple.com/DTDs/PropertyList-1.0.dtd">
<plist version="1.0">
<dict>
        <key>PCI</key>
        <dict>
                <key>USBInjection</key>
                <string>Yes</string>
                <key>USBFixOwnership</key>
                <string>Yes</string>
                <key>InjectClockID</key>
                <string>Yes</string>
        </dict>
        <key>SystemParameters</key>
        <dict>
                <key>boot-args</key>
                <string>-v npci=0x2000 slide=0 NoKexts</string>
                <key>prev-lang:kbd</key>
                <string>en:0</string>
                <key>InjectSystemID</key>
                <string>Yes</string>
                <key>LegacyBoot</key>
                <string>PBR</string>
        </dict>
        <key>Graphics</key>
        <dict>
     <key>GraphicsInjector</key>
     <string>Yes</string>
                <key>PatchVBios</key>
                <string>No</string>
      <key>InjectEDID</key>
      <string>Yes</string>
        </dict>
</dict>
</plist>

Lorsque l'amorçage a enfin réussi depuis la clé USB, j'ai recopié le répertoire CLOVER dans mon ESP et utilisé EFIBootMgr pour ajouter Clover dans la NVRAM. J'ai ainsi évité tout dommage à Chameleon et le reformatage de mon ESP en HFS+, que l'installeur de Clover aurait bien pu essayer! J'ai alors eu le menu de Clover au démarrage de ma machine. Je pouvais démarrer Windows, Ubuntu et Mac OS X depuis ce menu!

Malheureusement, j'ai eu d'autres difficultés. La machine détectait un second écran et étendait le bureau sur ce dernier. J'ai dû activer la recopie vidéo pour contourner ce problème de détection. J'ai aussi eu un redémarrage spontané de la machine qui m'a bien découragé, mais c'est probablement une tentative de mise en veille automatique qui a échoué à cause de ma carte mère.

Cul-de-sac: la mort de mon Mac

La fin de semaine du 8 au 9 juin 2013, j'ai encore eu beaucoup de problèmes avec mon maudit Mac. D'abord, sans raison logique, une simple mise à jour de iTunes a bousillé le KEXT (module de noyau) pour l'audio. Résultat: plus de son. iTunes devrait logiquement être une application, ne pas contenir de pilotes en soit! Et pourtant...

Samedi, je fis des recherches dans le but de trouver un moyen de recopier le module audio à chaque démarrage de la machine. Comme ça, le problème ne serait plus! C'est là que je me suis rendu compte que les boutons latéraux de ma souris Microsoft Comfort 4500 ne fonctionnaient pas. Pour le son, je n'ai rien trouvé à part réinstaller Multibeast chaque fois qu'il cesse de fonctinner. Faudra peut-être le faire après chaque mise à jour de iTunes ou peut-être même de n'importe quelle application!!!

Alors la souris, il n'y avait pas grand-chose à faire sans l'installation de SteerMouse ou, ai-je découvert, ControllerMate. Ben oui, SteerMouse n'est peut-être plus le bon, maintenant, il faut en prendre un nouveau! Mais plutôt que payer 25$ pour encore un autre cossin stupide qui devrait être intégré au système, j'ai installé le pilote IntelliPoint de Microsoft. Avec un peu de bidouille, il a fonctionné sous Mountain Lion et amélioré la prise en charge de la souris au point de ne plus nécessiter le démarrage de Decelerate en début de session. Le seul problème était que l'utilitaire IntelliPoint ne démarrait pas automatiquement. C'est sur un post de forum que j'ai trouvé comment faire démarrer IntelliPoint avec la session.

Durant l'après-midi, après avoir fait des commissions, j'ai gossé sur l'adaptateur wi-fi obtenu de chez DealExtreme et destiné à étendre la portée de mon routeur. J'ai eu énormément de misère, l'appareil semblait défectueux, l'ordinateur ne le détectait pas, etc. J'ai fini par réussir à le configurer, mais il m'a fallu redémarrer sous Ubuntu pour enfin réussir! En effet, Mac OS X, lui, s'est tout mélangé et ne voulait plus se brancher à Internet. J'ai cru que c'était encore le routeur qui avait perdu les pédales, mais non, il était hors de cause.

Mac OS X m'a fait chier à MORT! Chaque fois que j'essayais de faire de quoi, je me faisais bloquer ben raide. La touche Commande-W ne ferme pas toujours la fenêtre en cours, Commande-Tab ignore les frontières mises en place par les bureaux multiples et change de fenêtre comme si tout était sur le même plan de travail, les caractères sont trop petits et le système n'arrête jamais de me faire perdre du temps à zoomer en me posant des questions stupides. Tanné, en intense furie, au point de jeter la machine à bout de bras, j'ai redémarré sous Linux et là, la connexion Internet est revenue. Puis ça a débloqué pour le routeur wi-fi.

Dimanche, j'ai allumé ma machine sous Mac et tenté de jouer à Minecraft un peu. Quelques semaines plus tôt, j'avais réussi à faire fonctionner le jeu en mettant LWJGL à jour vers la version 2.9. Mais ce dimanche, encore, le jeu boguait. Maintenant, l'affichage est à l'envers et il n'y a AUCUNE solution! J'ai cherché en vain sur les forums et sur Google, je suis apparemment le seul aux prises avec ce problème, peut-être le seul tentant de jouer sous Mac OS X. J'ai tenté ma chance avec Java 6 au lieu de Java 7, en vain encore une fois. J'ai fini par envoyer un ticket de support technique aux gens de Feed The Beast, mais plusieurs jours plus tard, tout ce qu'ils avaient comme solution était de réinstaller le jeu encore, ce que j'avais déjà fait.

Pour essayer de régler le problème de taille de caractères lors de l'envoi de courriel, j'ai tenté d'installer Thunderbird au lieu d'employer Mail de Apple. Eh bien Thunderbird ne m'offrit aucune solution: IMPOSSIBLE de grossir les caractères. CTRL-+, utilisé sous Windows et Linux, ne faisait rien. Commande-+ faisait comme un Tab! Fou furieux, vraiment à bout, constatant qu'absolument AUCUN, mais AUCUN programme n'offrait de moyen de grossir les caractères, j'ai fini par baisser la réolution de l'écran. Rendu à ce point, j'étais profondément découragé, autant sinon plus encore qu'après une longue journée de travail ponctuée de dizaines de problèmes différents sans solution correcte!

Mais à bien y penser, Mac est un système d'exploitation parmi tant d'autres. Il y a plein de systèmes comme ça qui sont utilisés par une minorité de gens et qui ne fonctionnent que sur certaines machines, que pour des usages très spécifiques, genre FreeBSD, Solaris, OS/2 et toutes sortes de variantes de Linux comme Gentoo, Arch, Slackware, etc. Vais-je faire une crise existentielle pour chacun d'eux, parce que je ne peux pas les dompter? Ouin... L'objectif Mac est atteint, maintenant. L'idée était de savoir si ça valait la peine d'acheter un Mac et si je pouvais travailler sur Mac OS X. La réponse à la première question est Non, puisque je ne peux pas expoiter Mac OS X à fond. La réponse à la deuxième question est Oui, mais à condition de baisser la résolution ou de travailler pas mal juste avec le terminal, Emacs et Chrome.

Il me fallut plusieurs semaines pour me décider, mais samedi, 13 juillet 2013, j'ai entamé le début de mes vacances par la salvatrice suppression de Mac OS X de mon ordinateur. Voilà qui faisait une source de stress de moins! J'ai constaté avec le temps que ce système était en train de devenir un vrai catalyseur de burn out et une gangrène pour ma machine que j'allais finir, dans un coup de folie, par lancer à bout de bras du haut de mon balcon! Une copie de sauvegarde de mon installation faite avec CloneZilla dort sur un disque dur externe en cas de nostalgie, mais pour le moment, c'est sans regret.

Est-ce que ça aurait été mieux avec un vrai Mac?

Oui et non. Le vrai Mac, séparé de mon PC, m'aurait permis de simplifier certaines choses. J'aurais pu accéder à mes données par réseau, donc pas de problèmes avec le NTFS, et je n'aurais pas eu autant de misère à obtenir et configurer Mac OS X!

D'un autre côté, avec un PC rapide prêt à me dépanner à tout moment, j'aurais été porté à transférer toute tâche posant des difficultés sous Mac vers Windows ou Linux. Je n'aurais peut-être pas été assez patient pour chercher un moyen d'accomplir la tâche difficile sous Mac OS X. Le fait qu'un redémarrage soit nécessaire pour me dépanner avec Windows ou Linux m'a obligé à rechercher des moyens d'accomplir la tâche sous Mac. L'objectif, après tout, n'était-il pas d'explorer la plate-forme Mac?

Alors peut-on affirmer que le Hackintosh m'a permis d'explorer Mac davantage qu'un vrai Mac? Oui et non, encore une fois! Le Hackintosh m'a empêché d'avoir, sous la main, un système Windows ou Linux en parallèle avec le Mac, me forçant à trouver des moyens de me débrouiller sous Mac. Mais avec un vrai Mac, j'aurais bénéficié de l'aide des Genius de l'Apple Store qui m'auraient possiblement orienté vers les bonnes façons de faire.

Est-ce que tout cela valait la peine? C'est à se demander. Je me pose la question encore.