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Des problèmes, des problèmes et encore des problèmes

Voici les nombreux problèmes que j'ai eus avec mon HTPC. Il y en a eu assez pour me faire regretter l'installation de la machine, mais je n'ai pas encore pu me résigner à la débrancher.

La gangrène sans fil

Le clavier

Mes deux composantes sans fil ont posé d'innombrables problèmes de stabilité. D'abord, il y a eu le clavier. Chaque fois que j'écrivais une commande, le clavier sautait des touches. Par exemple, pour démarrer la lecture de musique, je devais appuyer sur ALT-F2 pour demander à GNOME d'exécuter une commande, puis je tapais le nom du programme de lecture: audacious. Mais le clavier n'envoyait pas tous les codes de touches, si bien que je pouvais me retrouver avec audcious, acius, etc. C'était rendu qu'il était presque plus efficace de naviguer dans les menus à la souris plutôt que taper des commandes au clavier. J'ai essayé de remplacer les batteries. Ça a semblé mieux au début, mais le problème est revenu.

C'était tellement choquant que j'en suis venu à donner des coups de poing sur le clavier, ce qui a fait partir des touches dans toutes les directions. Quand j'en arrivais là, je devais retrouver les touches enlevées et les remettre en place. Parfois, il me fallait plusieurs minutes pour retrouver une touche par terre, ce qui n'aidait pas trop à me calmer. Ce clavier m'a beaucoup fait regretter l'achat de mon HTPC.

Quand j'avais regardé sur NCIX pour acheter ce clavier, j'avais le choix, dans le domaine du sans fil, entre ce clavier-là et des claviers Logitech pour joueurs valant plus de 200$! Je n'avais pas besoin des touches spéciales de jeux, qui ne fonctionneraient que sous Windows de toute façon, alors je trouvais ce genre de claviers beaucoup trop chers pour rien. Mais ça semblait la seule solution pour que ça fonctionne.

J'ai fini par installer un vieux clavier et une vieille souris avec fil, mais le fil était trop court si bien que je devais mettre le clavier par terre, juste à côté de l'ordinateur; je ne pouvais même pas le mettre sur ma table de cuisine!

Quelques temps plus tard, j'ai trouvé l'emplacement d'un Bureau en Gros au centre-ville, ce qui m'a ouvert de nouvelles possibilités pour cet épineux problème de clavier. Sur le site Web du magasin, je pus trouver des claviers Logitech abordables pouvant potentiellement régler mon problème. Mais en fin de compte, c'est chez Électro-Tel que j'ai trouvé de quoi faire mon bonheur: un clavier sans fil à 20$, avec une souris intégrée. 50$, je trouvais ça trop cher pour un test; en effet, je n'étais pas certain que ça fonctionne. Mais le clavier s'avéra beaucoup mieux que le NMedia!

La carte réseau

La clé USB que j'ai trouvée chez Électro-Tel fonctionnait certes, mais ses performances variaient dans le temps! De temps en temps, la vitesse de connexion réseau était acceptable. D'autres fois, c'était si lent que même afficher la page d'informations du routeur prenait plusieurs secondes. Ça semblait aléatoire, ne dépendre d'aucun facteur comme le micro-ondes ou autre appareil électronique. Ça pouvait devenir si lent que si j'écoutais de la musique sur une radio Internet, ce que j'avais commencé à aimer faire, le son s'arrêtait, repartait, puis s'arrêtait pour ne plus repartir à moins que j'actionne la commande de pause puis de reprise!

J'ai essayé une clé USB 802.11g WUSB54GC de Linksys, une carte PCI de marque TP-Link lorsque je réussis à lui obtenir une antenne sur DealExtreme, tout ça en vain. Le signal était toujours instable, me donnant à croire que Linux était le problème. Il semblait y avoir une dépendance entre la force du signal et l'emplacement de la clé USB. Si je la branchais directement en arrière de l'ordinateur, c'était affreux. Si je la plaçais par terre ou sur la tablette de mon meuble où se trouve mon téléviseur, c'était un peu mieux. Pendant quelques temps, la meilleure solution était un routeur Linksys configuré en tant que pont, mais cela rendait les connexions SSH entre mon ordinateur de bureau et mon HTPC très lentes.

Puis je me suis essayé avec une clé USB 802.11n que je me suis procurée sur DealExtreme. Pour que cela fonctionne enfin, j'ai dû créer un fichier /etc/modprobe.d/blacklist-wifi.conf avec le contenu suivant:

blacklist rt2800usb
blacklist rt2x00usb

J'ai fini par découvrir que sa position était vitale. Il fallait qu'elle soit sur mon meuble de télévision ou par terre, pas entre le système de sons et le lecteur DVD, sinon le signal était super instable! De plus, si je démarre mon four à micro-ondes, rien ne va plus: le signal devient chaotique! Mais ça, je l'ai observé avec tous les adaptateurs wi-fi! Ça veut juste dire de ne pas écouter de la musique en streaming pendant la préparation d'un riz au micro-ondes! Pire encore, le pilote incomplet sous Linux la restreint à 802.11g de sorte que la vitesse n'excède jamais 54 mégabits/s. C'est plutôt triste.

Après tous ces essais infructueux et très frustrants, j'avais bien l'impression de tourner en rond. J'ai fini par essayer un système de home plug networking permettant de faire passer le signal réseau dans le système électrique. J'ai un appareil branché dans le bureau et un autre dans le salon, et les deux unités communiquent entre elles. Ce n'est pas très rapide, le wi-fi est parfois plus vite, mais au moins la vitesse est stable. Que reste-t-il à tenter avant de rendre les armes? Quelques petites choses, mais elles ne sont pas gratuites.

Le son

Comme j'ai écrit précédemment, je n'avais pas de son lors du branchement initial de A.R.D.-NAS, ce qui fut une grande déception. Mon objectif était d'utiliser S/PDIF pour permettre à la machine d'envoyer le son numérique directement à mon ampli-récepteur plutôt que laisser la puce audio intégrée à la carte mère se charger du décodage. Cela permettrait d'utiliser le DSP de mon ampli-récepteur, que je supposais meilleur que celui de la puce audio intégrée à ma carte mère, pour le rendu stéréo mais aussi pour le décodage de flux AC-3 se trouvant sur des DVD. Eh bien, ça ne fonctionna pas avec Linux, si bien que je dus sacrifier S/PDIF pour me rabattre sur la solution que je ne voulais pas: stéréo analogique. J'avais rejeté les laptops justement pour ça, en grande partie.

Bien entendu, je n'en restai pas là. Quelques jours plus tard, je me rendis à La Source près de chez moi et achetai trois câbles minijack vers RCA stéréo. Ce fut une grossière erreur, car ces câbles, je les payai beaucoup trop cher. J'aurais eu un bien meilleur prix sur DealExtreme et même sur NCIX, où j'ai commandé les pièces de mon ordinateur. Mais ça aurait pris plusieurs semaines avant d'avoir les câbles audio. Bon, alors j'utilisai ces câbles pour relier les trois sorties audio analogiques de ma carte mère à mon système de sons. Il y a une sortie pour les haut-parleurs avant, une pour les haut-parleurs arrière, et une pour le centre et le caisson de graves. C'est ainsi que A.R.D.-NAS acquit la possibilité de contrôler tous mes haut-parleurs.

Cette configuration fonctionnait à peu près bien, mais il me fallait souvent faire des ajustements dans les paramètres que je passais à MPlayer pour jouer de la vidéo. Quand le fichier avait un flux audio AC-3 5.1, il n'y avait pas de problème: le flux était décodé et toutes les enceintes jouaient. Par contre, quand j'avais un flux stéréo, je devais reconfigurer MPlayer pour qu'il applique une version basique de l'algorithme Pro Logic, pour qu'il produise du son dans les enceintes arrière. Je devais aussi lui faire appliquer un filtre de fréquences pour qu'il envoie les graves vers mon caisson et un autre filtre pour le centre.

En octobre 2010, il y eut la sortie d'Ubuntu 9.10 qui changea les choses. Peu après l'installation, j'ai découvert avec joie que S/PDIF fonctionnait! Je pus ainsi relier la sortie S/PDIF coaxiale de mon HTPC vers l'entrée du même type sur mon ampli-récepteur, puis reconfigurer GNOME pour qu'il envoie le son à travers le coaxial. Il y a eu des problèmes avec le volume qui se réduisait de lui-même à chaque chanson que j'écoutais, mais c'était dû au fait que j'avais reconfiguré PulseAudio, sous Ubuntu 9.04, pour jouer en 5.1. Il suffisait que je supprime les fichiers de configuration que j'avais créés auparavant. Si j'avais complètement effacé mon répertoire personnel et recommencé à neuf avec de nouveaux paramètres, je n'aurais pas eu ce bogue.

S/PDIF simplifia un peu la lecture de films, à condition d'activer le AC-3 passthrough. Cette fonction fait en sorte que le flux audio AC-3 est directement envoyé à l'ampli-récepteur plutôt qu'être décodé par l'ordinateur. L'ampli peut alors le décoder et restituer du 5.1, ou appliquer du Pro Logic pour convertir de 2.1 vers 5.1. J'ai aussi observé une amélioration notable de la qualité audio. Le problème avec ma configuration précédente, c'était que la puce audio convertissait de numérique à analogique, amplifiait le signal en sortie, et l'envoyait à l'ampli, qui l'amplifiait à son tour. L'ampli ne recevait jamais un signal avec une amplitude dynamique optimale pour lui, contrairement à ce qui s'est passé quand j'ai eu le S/PDIF. L'autre théorie est que le DSP de l'ampli est meilleur que celui de la puce audio intégrée; il me faudrait une carte son dédiée pour tester cela.

Mais ce n'est pas fini! Quelques mois plus tard, après avoir eu d'innombrables problèmes à écouter des films sur mon HTPC (barres horizontales impossibles à enlever, problèmes d'avance rapide ne fonctionnant pas du tout, difficulté à accéder au film en raison de la mauvaise gestion des menus DVD, etc.), j'ai jugé bon remettre mon lecteur DVD dédié en service. Pour cela, j'avais besoin qu'il soit branché en S/PDIF à mon ampli-récepteur, mais il n'avait pas de sortie optique, seulement coaxiale. Mon ampli n'avait qu'une entrée coaxiale, utilisée par A.R.D.-NAS. Je dus alors chercher pour trouver un moyen d'ajouter une sortie optique sans installer une carte son dédiée, qui m'aurait coûté plus cher qu'un nouveau lecteur DVD! Seul eBay m'offrit quelque chose qui a fait mon bonheur: une barrette fournissant les ports optiques et coaxiaux, avec un connecteur s'adaptant à la prise S/PDIF interne sur ma carte mère. Quand j'ai eu la chose, je l'ai branchée et ça a fonctionné. J'ai utilisé la fibre optique que j'avais commandée avec les pièces de mon HTPC et qui n'avait pas encore servi jusque-là! Le lecteur DVD put alors utiliser l'entrée coaxiale de mon ampli, mais je ne me suis jamais résolu à l'utiliser pour écouter un film, préférant taponner jusqu'à ce que ça fonctionne avec mon HTPC.

La machine qui gèle

Un bon soir, tandis que je tentais de refaire fonctionner la connexion wi-fi qui boguait encore une fois, la machine a gelé complètement. J'ai redémarré, regardé dans /var/log/syslog et découvert qu'il y avait un CPU bug! J'en vins à penser que c'était la carte mère qui était défectueuse et cela me tortura l'esprit tout le reste de la soirée et une bonne partie de la nuit qui a suivi. Si c'était vraiment ça, il me faudrait désassembler complètement la machine, retourner la carte mère chez NCIX (plusieurs jours juste pour qu'elle se rende), recevoir une nouvelle carte mère (encore plusieurs jours d'attente), puis l'installer dans la machine. Ça pouvait même arriver que la nouvelle carte mère ne fonctionne pas du tout ou cause les mêmes instabilités. Une autre possibilité était que je sois obligé de passer non pas par NCIX mais par Asus. Un collègue de travail a dû faire ça et il a fallu plus de deux semaines pour qu'Asus lui renvoie une nouvelle carte, et il a dû téléphoner à plusieurs reprises pour savoir ce qui se passait!

Avant d'en arriver là, j'ai fait des tests avec Memtest86, pour vérifier que la mémoire était exempte de tout défaut. Le test s'est exécuté pendant plusieurs heures sans aucun plantage.

Peut-on faire quelque chose s'il y a un bogue avec le processeur? Oui! Le fonctionnement de cette composante dépend d'un microcode qu'il est possible de mettre à jour. Mais il faut le faire à chaque démarrage de la machine. C'est normalement le BIOS qui s'en charge, mais sa mise à jour est plutôt ardue sans lecteur de disquettes. Par mesure préventive, j'ai installé les paquets microcode.ctl et intel-microcode, puis fait en sorte que microcode_ctl s'active au démarrage de la machine. Cela fit en sorte que Linux mettait mon processeur à jour avec son plus récent microcode.

J'ai fini par effectuer une mise à jour du BIOS, en fin août 2010, afin que le microcode soit chargé indépendamment de Linux. Cette précaution était nécessaire, car j'envisageais, fatigué par tous ces problèmes de lecture de DVD et instabilités des logiciels multimédia sous Ubuntu, de migrer vers Windows 7, qui ne dispose pas de l'utilitaire de mise à jour du microcode. Pour mettre le BIOS à jour, j'ai juste eu à copier le fichier ROM sur une clé USB et utiliser l'outil EZ Flash (accessible par ALT-F2 au démarrage de la machine), pas besoin de disquette système ou de CD formaté pour être amorçable! C'était assez simple pour être drôle!

Un téléviseur qui n'aime pas les HTPC

Samedi, 17 avril 2010, ce fut une très très mauvaise soirée. Quand j'ai allumé A.R.D.-NAS pour écouter un peu de musique tout en préparant mon souper, j'ai eu une affreuse surprise: plus de lien entre la machine et la TV. Ma Sony s'obstina à afficher «Aucun signal,» quoi que je fasse. Je passai plus d'une heure et demi à faire des tests tous plus choquants et vains les uns que les autres. Il n'y avait vraiment plus rien à faire avec ça.

J'étais tellement tanné que je n'avais même plus envie de manger. Je songeai ne pas souper et aller me coucher ou encore continuer à piocher jusqu'à temps que ça marche ou que ce soit lundi! Mais j'arrivai vite à court d'idées à essayer. Il ne semblait y avoir rien d'autre à faire que débarquer la machine de là et me résigner à ce que le système de sons ne serve plus à rien. Sans HTPC, j'en revenais aux CD audio, que je n'ai pas en grande quantité; ma collection de musique est principalement sous forme de fichiers MP3.

J'ai eu beaucoup de misère à faire mes tests. Brancher les fils était super chiant. J'essayais d'un côté, gossais, gossais, puis l'autre sens, gossais, gossais. Le fil HDMI posa d'incroyables difficultés, mais aussi le fil VGA. Le câble optique reliant mon ordinateur à mon système de son se débrancha plusieurs fois et était difficile à remettre en place. Ces tests me donnèrent les résultats suivants:

Pendant mes tests, j'ai eu plusieurs fois de petits chocs et le Salvator, dans mon bureau, a de nouveau planté. J'ai commencé à me demander s'il n'y aurait pas un problème électrique dans mon condo: du filage mal fait. Cette idée m'a choqué, car si c'est vraiment le cas, il faudra sans doute tout casser les murs pour remédier à la situation. Cela voudrait dire plusieurs mois de barda, la nécessité de tout reconstruire et repeindre à grandeur et tout ça pour quoi, pas grand-chose, car au final il y aura une autre niaiserie pour nous forcer à tout refaire encore.

J'ai eu de la misère à dormir la nuit qui a suivi, ne cessant de penser à mon problème de TV. Dimanche matin, j'envisageais tester avec un nouveau câble DVI vers HDMI. À La Source, le câble coûtait beaucoup trop cher si bien que je me résolus à prendre le métro pour le centre ville, afin de me rendre chez DanTech où le câble me coûterait beaucoup moins cher.

Après avoir trouvé l'endroit, je suis entré, j'ai présenté mon cas, mais j'ai vite constaté que je n'obtiendrais aucune information, aucune certitude. J'appris une chose pour sûre: mon câble DVI vers HDMI était fonctionnel! Je l'ai amené avec moi et le vendeur l'a testé sur une machine: tout était beau. Il fallait donc agir au niveau de la carte graphique ou de la TV. Je commençai par le plus simple: la carte graphique. Mais ils n'avaient pas ce que je cherchais: seulement des ATI ou des NVIDIA avec ventilateur intégré. Ils pouvaient m'en commander une, mais cela m'aurait forcé à revenir le lendemain, ou un autre moment donné durant la semaine. En plus, il se pouvait que la nouvelle carte graphique, que j'aurais choisi avec sortie HDMI plutôt que DVI, ne règle absolument rien! La meilleure chose à faire, selon le vendeur, c'était de trouver un ami pouvant venir chez moi avec son ordinateur et tester avec cette machine. Je savais qu'il faudrait des mois pour trouver quelqu'un qui aurait le temps de me rendre visite avec sa machine! Si j'avais pu conduire une voiture et me rendre chez quelqu'un avec ma TV, ça aurait peut-être été plus vite, mais je ne pouvais pas faire ainsi, et je trouvais ça vraiment exaspérant.

Je repartis donc bredouille et découragé. Je ne savais plus quoi faire. En chemin vers chez moi, de nouvelles idées germèrent: je l'avais, la machine, pour tester! Il fallait juste que je me résigne à la débrancher et la transporter dans mon salon! En 2012, je relis ces lignes avec consternation et un petit sourire: pourquoi ne pas avoir pensé tout de suite à l'ordinateur que j'avais et avec lequel je pouvais tester, sans attendre que quelqu'un vienne avec sa machine, sans devoir déplacer ma TV chez un ami, ce qui aurait été chiant même si j'avais pu conduire une voiture! De retour chez moi, je fis donc le test avec mon ordinateur de bureau, qui a une sortie DVI lui aussi.

Cela échoua encore. Si ça avait réussi, j'étais pour essayer d'échanger les cartes graphiques. J'aurais eu la GeForce 8 dans le Salvator et ma vieille GeForce 6 dans A.R.D.-NAS, et j'aurais laissé ça de même après. Mais non, aucun signal, encore.

Ne pouvant me résoudre à abandonner et commander une nouvelle carte graphique, pour l'attendre ensuite des jours durant, je repartis pour une nouvelle excursion. Mais avant, je pris soin de téléphoner aux endroits où je pensais aller chercher mes accessoires. Il me fallait tester avec un autre câble, me disant qu'il y avait peut-être de quoi que la TV n'aimait pas dans le mien. Je ne savais plus que faire ni penser, alors toute hypothèse simpliste me semblait valoir la peine d'être testée, tant que ça pouvait se faire à prix raisonnable. Chez Électro-Tel, ils n'avaient pas de câbles DVI vers HDMI, mais à La Source, oui. Par contre, le câble coûtait une fortune.

Je finis par trouver un compromis: ramaser l'adaptateur DVI vers HDMI à 30\$ à La Source, puis un câble HDMI à 10\$ chez Électro-Tel. Le câble serait réutilisable si j'en venais à changer la carte graphique pour une avec sortie HDMI. Je testai le nouveau «câble», mais cela échoua encore.

C'est peu après ce nouvel échec un peu coûteux que je compris que changer la carte graphique ne règlerait rien. C'était vraiment la TV qui refusait le signal provenant d'un ordinateur et rien ne pourrait y changer, à part l'intervention d'un technicien de chez Sony ou le remplacement de la TV. Le vendeur chez Le Mur du Son aurait-il bel et bien raison? Sony en a-t-elle perdu à ce point-là?

Avant de rendre les armes, je songeai rechercher si et comment je pourrais mettre à jour le micro-logiciel de la TV. Je ne pensais pas trouver de quoi sur cette piste-là, car je ne voyais pas comment on pouvait le flasher, mais le port marqué Service à l'arrière était en fait un port USB. Il fallait brancher une clé USB spécialement formatée là-dedans et allumer la TV! Il paraît même que certains ont réussi à recharger un iPod grâce à ce port!

J'ai fini par trouver le fichier à télécharger et le copier, seul, sur une clé USB vide. Mais la TV refusa ma clé. J'essayai avec une autre clé, que je dus descendre chercher dans mon locker (c'était une clé que j'avais cachée là-bas avec des sauvegardes de fichiers). Cela échoua aussi. Je fis plusieurs essais, tentant de formater la clé de maintes façons, mais tout échoua. Par contre, je finis par réussir en prenant ma clé de 8Go (celle du début) et en n'allouant qu'une partition de 1Go dessus. Cela la fit passer pour une clé Kingston de 1Go qui était parmi la liste des clés supportées! Cela passa! Sans ce subterfuge, j'aurais été obligé de commander la clé de Sony par Internet et ça aurait pris des jours. J'étais pour tenter de l'obtenir chez Sony Style, près de là où je travaille, avant de la commander par Internet.

Après cette mise à jour, qui me donna la chienne, j'eus droit à toute une surprise: l'image était revenue! A.R.D.-NAS put de nouveau communiquer avec la TV et j'eus l'image d'Ubuntu, pleine résolution, pas les pâles copies que j'avais avec la connexion VGA ou par composantes! Non, 1920x1080, pleine HD, comme avant!

Après cette victoire, j'ai tenté de remettre en service mon Salvator, partiellement rebranché. Il restait le système de sons à remettre en fonction. Je le fis, mais j'eus de la misère à retrouver le bon agencement de branchements. J'eus aussi encore des problèmes avec le haut-parleur arrière gauche. Bref, c'était toute une galère.

La lecture de vidéos qui devient un art

Il est bien dommage que mon HTPC ait du mal à accomplir la tâche première pour laquelle il était destiné: stocker et lire des vidéos. Les logiciels sous Linux ont beaucoup de mal à effectuer le travail. Parfois même, j'avais l'impression que rien n'avait été testé, tout simplement! Les bogues que j'ai rencontrés étaient si grossiers et choquants que j'en vins à croire ça à bien des moments! Voici un aperçu des horreurs que j'ai rencontrées, à ne pas lire avant de se coucher sous peine de passer une nuit blanche ou peuplée de cauchemars!

Transfert de DVD parfois difficile

J'avais comme projet de transférer tous mes DVD (tous mes films de Star Trek, Starwars, ainsi que quelques autres films) vers le disque dur de A.R.D.-NAS. Malheureusement, le transfert est très long et difficile, car les disques sont cryptés et Linux a du mal à les décoder. J'ai observé qu'il y a moins d'arrêts et de délais lors de la lecture après avoir transféré tout le DVD sur le disque dur en utilisant VOBCopy plutôt que m'acharner à lire le disque directement depuis le lecteur. L'installation de LibDVDCSS permet certes de procéder de cette façon même avec les DVD cryptés, mais leur transfert vers le disque dur pose parfois des problèmes à cause de nouvelles protections contre la copie.

Parfois, la seule solution est de les traiter avec RipIt4Me ou AnyDVD HD, pour Windows seulement. Comme je n'ai pas installé Windows sur mon HTPC et résiste à le faire le plus longtemps que je peux, il faudrait alors que je fasse l'extraction sur mon ordinateur dans mon bureau puis que je transfère les giga-octets résultats par réseau sans fil vers mon HTPC. Vu les problèmes de stabilité wi-fi que j'ai, le transfert promet d'être terriblement long et frustrant.

C'est quasiment plus efficace de télécharger le film en utilisant BitTorrent et en plus, on peut parfois l'avoir en haute définition, contrairement à ce qui se trouve sur les DVD! Mais mon forfait avec Vidéotron me limite à 30Go de transfert par mois si bien que je dois mettre la pédale douce avec BitTorrent. Ça commence à me donner envie de passer à TGV 15 qui me donnerait 60Go de transfert.

Totem: un flop total!

Tous les logiciels de lecture vidéo intégrés avec Ubuntu me posèrent des problèmes. Totem, celui proposé par défaut, arrive généralement à lire les DVD ou les fichiers MPEG, mais certains fichiers, comme ceux que j'enregistre avec mon syntoniseur TV, apparaissent avec des barres noires en haut et en bas qu'il est impossible d'enlever! Totem ne prend pas du tout en charge le AC-3 passthrough si bien que si le DVD joué est encodé en 5.1 numérique, Totem va bêtement réduire le signal à stéréo puis envoyer ça à mon système de sons qui va s'amuser à le recomposer en 5.1; ça ne donne pas des résultats convainquants du tout! En plus, certaines versions de Totem, je ne me souviens plus desquelles, plantaient quand j'avançais ou reculais lors de la lecture d'un DVD.

MPlayer: la référence #1

MPlayer m'a donné les meilleurs résultats avec les fichiers MPEG (par exemple ceux enregistrés par mon syntoniseur TV), mais je devais lui passer des options en ligne de commande variant d'un fichier à l'autre! Par exemple, avec les fichiers produits par mon syntoniseur, j'avais besoin de l'option -vf crop=720:360 pour retirer les barres noires! Je dus rechercher ce facteur, assez contre-intuitif, par essai et erreur! En plus, j'avais besoin d'un fichier ~/.mplayer/config avec le contenu suivant:

monitoraspect=16:9
afm=hwac3
ao=alsa

La première ligne permet de faire en sorte que MPlayer sache que l'écran est 16:9 et non 4:3 tandis que la seconde autorise le AC-3 passthrough. Il fallait aussi que MPlayer envoie le son vers ALSA directement et non pas PulseAudio, car PulseAudio ne prend pas AC-3 passthrough en charge!

Par contre, MPlayer échoua misérablement avec les DVD comportant des menus. Parfois, comme avec Fracture, je pus contourner en forçant MPlayer à jouer la trame principale directement (mplayer dvd://1 par exemple), sans passer par les menus. Mais il me fut totalement impossible de visionner le Labyrinthe de Pan en utilisant ce logiciel! Parfois, je vins même à bout de faire planter le logiciel en lui demandant de lire des DVD! En plus, depuis Ubuntu 9.10, MPlayer a commencé à afficher le pointeur de la souris en permanence pendant la lecture de la vidéo et autorisait l'écran de veille à démarrer!

VLC: la référence #2

VLC m'a donné d'excellents résultats avec le Labyrinthe de Pan, La Menace Fantôme et avec quelques autres DVD, mais pour avoir le AC-3 passthrough auquel je tiens tant, dans les préférences audio, j'ai dû sortir vers ALSA plutôt que PulseAudio et indiquer au logiciel d'utiliser S/PDIF si possible.

Puisque ça fonctionnait bien avec les DVD, je lui ai alors envoyé quelques fichiers MPEG contenant des émissions que j'ai enregistrées à ZTélé. Le logiciel afficha la vidéo sans trop de mal, m'offrit même une option permettant de supprimer les satanées barres noires, mais je finis par découvrir que la fonction d'avance rapide se plantait complètement, sautant à la fin du fichier au lieu de quelques secondes! En plus, les contrôles du logiciel deviennent souvent inaccessibles sans raison apparente pendant la lecture. Il faut alors tenter d'utiliser la souris pour accéder au menu et ça finit par fonctionner.

XBMC: celui qui sauva la mise!

Après tous ces échecs, j'avais quelque peu perdu espoir et écoutais de moins en moins de films. En écrivant ces lignes, je me suis rendu compte qu'il y avait certains DVD que j'avais reçus en cadeau à Noël 2009 que je n'avais même pas visionnés rendu en août 2010. À quoi bon puisque c'était rendu que ça prenait plus d'une demi-heure trouver les paramètres pour démarrer le film convenablement? Par chance, il y a un logiciel qui me sauva la mise: XBMC! Ce dernier peut jouer les fichiers musicaux, afficher des photos et des vidéos! Le logiciel XBMC ne souffre certes pas des bogues grossiers et choquants que j'ai observés dans Totem, VLC et MPlayer, mais il n'en demeure pas moins instable. À plusieurs reprises, il s'est fermé tout seul, d'un coup sec, pendant que j'écoutais de la musique, tandis que d'autres, il a figé, nécessitant un appel à kill depuis la console. Pourtant, un ami l'utilise avec succès, malheureusement sur un Ubuntu 32 bits. Cela me mena à croire, à plusieurs reprises, que j'avais tous ces problèmes à cause de l'utilisation d'une version 64 bits de Ubuntu.

L'affichage des films était aussi très mauvais: une ligne apparaissait tout le temps au centre de l'image. J'ai bien cru que c'était un problème de carte graphique et que j'allais devoir payer pour ne pas avoir voulu essayer une carte de marque ATI (il y en avait des peu coûteuses avec sortie HDMI), une NVIDIA avec ventilateur ou encore débourser 200$ pour simplement la carte graphique. Par chance, désactiver les effets visuels de GNOME a mis Compiz hors service et résolu le problème. Ça fait beaucoup moins mal au portefeuille et au coeur, n'est-ce pas? En plus, je ne pense pas qu'une nouvelle carte graphique, même une à 500$, aurait arrangé les choses; il fallait vraiment désactiver Compiz.

Sous Ubuntu 10.10, j'ai fini par devoir sacrifier les effets sonores sous GNOME aussi. Le problème était que PulseAudio, utilisé par GNOME pour ses effets audio, mobilisait la carte son de telle sorte que la nouvelle version Dharma de XBMC ne parvenait pas du tout à envoyer du son AC-3 directement vers mon système. Par conséquent, quand j'essayais d'écouter un film, je me retrouvais avec seulement du son stéréo ou pas de son du tout, selon les réglages que j'essayais de faire sous XBMC.

Trouver la solution à ce très frustrant problème, que j'ai découvert dimanche, 23 janvier 2011, et qui m'a de nouveau plongé dans la crainte de devoir reformater cette satanée machine pour lui installer Windows, a demandé des heures de vaines recherches sur Google. Mais j'ai fini par l'avoir, donc la voici! Pour réparer le son sous XBMC, j'ai dû accéder, sous GNOME, au menu Système, sous-menu Préférences, commande Son. De là, j'ai choisi l'onglet Matériel et sélectionné un profil n'impliquant aucune sortie numérique, genre Analog Stereo.

Ensuite, sous XBMC, j'ai accédé aux options Système, puis sortie audio. J'ai réglé le type de sortie sur Numérique, pas Optique/Coax ou HDMI, non Numérique. J'ai dû indiquer une sortie audio personnalisée et donner iec958 comme nom de sortie. J'ai utilisé la même sortie pour le pass-through. Après ça, je n'avais plus de son dans les menus de XBMC, mais la musique jouait en stéréo comme avant et les films, en 5.1!

Vendredi, 11 février 2011, je me suis rendu compte que cette solution a malheureusement causé des problèmes avec l'audio pour Flash, ce qui affectait en particulier les vidéos sur YouTube. Pour résoudre cela, j'ai exécuté aplay -l afin d'apprendre que le périphérique 1 de la carte 0 correspondait pour moi au S/PDIF. Fort de cette précieuse information, j'ai placé un fichier .asoundrc avec le contenu suivant dans mon répertoire d'origine.

pcm.!default {
    type hw
    card 0
    device 1
}

Un redémarrage de Firefox plus tard, le son fonctionnait à nouveau sous Flash!

Pour ce qui est des plantages, j'ai observé en examinant les logs qu'ils étaient en grande partie causés par ProjectM, le plug-in que j'utilise pour la visualisation lors de l'écoute de musique. Samedi, 22 janvier 2011, j'ai eu des problèmes de connexion Internet sur mon HTPC et remarqué que plus aucune visualisation ProjectM ne fonctionnait. J'avais un écran noir en permanence lors de l'écoute de musique et ça plantait après deux ou trois chansons. Il a fallu que je désactive temporairement la visualisation pour pouvoir écouter de la musique sans que ça plante tout le temps. Quand j'ai récupéré l'accès à Internet sur mon HTPC, les images sont revenues comme par magie et ça a cessé de planter. Cela me mène à penser que l'instabilité du wi-fi provoque ces plantages occasionnels de ProjectM.

Il y a eu un autre bogue très stupide vendredi, 1er avril 2011. Vraiment, on peut dire que mon HTPC m'a fait un superbe poisson d'avril! Comme ça pour rien, je n'avais plus de son sous XBMC! Je démarrais la lecture de n'importe quel fichier musical et avais l'horrible surprise de constater que rien ne se passait! Ça fonctionnait voilà deux jours et là, plus rien. La vidéo aussi était affectée. Pourtant, sous Audacious et avec mpg123, le son fonctionnait très bien si bien que ce n'était pas un bogue avec ALSA. Pourtant, toutes mes recherches sur Internet ramenaient à un bogue lié à ALSA. Il m'a fallu près de quarante-cinq minutes pour découvrir un menu d'options sonores, accessibles uniquement en mode vidéo, qui contenait un réglage du volume propre à XBMC. Il était au minimum si bien que je l'ai remonté et j'ai récupéré le son. Ce volume est également contrôlable à l'aide de ma télécommande Media Center, qui peut commander XBMC.

MakeMKV: la solution pour lire des DVD sous XBMC

XBMC a beaucoup de mal à lire les DVD vidéos directement. Parfois, il réussit à afficher tandis que d'autres fois, il ne se rend même pas au menu principal. Je dus donc utiliser VLC pour tenter de lire les DVD, comme avant, mais j'ai eu des problèmes de disques qui sautaient. Je dus pour résoudre ça utiliser vobcopy afin de transférer le film vers mon disque dur, puis le lire de cet endroit.

Par contre, je parvins à de biens meilleurs résultats avec MakeMKV, qui peut décrypter le DVD pour le convertir vers le format Matroska. Ce dernier est un conteneur permettant d'encapsuler les données MPEG de la vidéo, AC-3 de l'audio et toutes les structures de contrôle pour la gestion des chapitres. Le fichier Matroska résultant est lisible sous XBMC et préserve même les trames sonores multiples (toutes les langues du film) et les sous-titres (qui ne me sont d'aucune utilité mais bon). La conversion est sans perte si bien que je pourrais revenir vers une structure DVD si je trouvais les bons outils et la volonté de le faire. Par contre, MakeMKV n'est pas complètement à code source ouvert. En plus, seul le traitement de DVD est gratuit. Pour convertir des blu-ray, il faut acheter une licence.

Apparemment, l'outil Handbrake, à code source ouvert celui-là, permettrait de faire un travail semblable. Mais MakeMKV possède un atout dont Handbrake est dépourvu: la possibilité de traiter les disques blu-ray. Grâce à MakeMKV, je suis parvenu à lire mon premier blu-ray samedi soir, 13 novembre 2010, avec une surprenante facilité. J'ai reçu d'autres disques blu-ray à Noël 2010 et suis parvenu à les traiter eux aussi avec MakeMKV. Le coût de ce logiciel est largement compensé par les bénéfices qu'il m'a apporté. Sans cet outil, j'aurais été obligé d'installer Windows sur mon HTPC ou transférer le lecteur blu-ray dans une machine Windows et effectuer de lourds transferts de plusieurs giga-octets pour ramener les films traités!

Solutions alternatives

Que me reste-t-il si absolument rien ne fonctionne convenablement?
Cesser d'écouter des films
Essayer avec une autre distribution de Linux.
Par exemple, je pourrais tester avec Fedora, Debian, voire même Mandriva ou Red Hat! Ça se pourrait que les bogues que j'ai observés soient locaux à Ubuntu et qu'avec une autre distribution, surtout si j'en prends une spécialisée pour HTPC comme LinuxMCE, j'aurais peut-être plus de chance.
Installer Windows sur A.R.D.-NAS.
Cela me permettrait d'utiliser PowerDVD qui est le logiciel de lecture de DVD le plus courant sur PC et Windows Media Center en lieu et place de XBMC. J'ai entendu dire que ce logiciel est beaucoup moins performant que XBMC, mais bon, je pourrais l'essayer avant de renoncer à mon HTPC complètement. Il existe aussi des versions pour Windows de VLC, MPlayer et XBMC; je pourrais essayer ceux-là aussi. Par contre, j'ai entendu dire que la vidéo est saccadée sous XBMC pour Windows, ce qui ne m'encourage pas du tout à essayer.
Remplacer A.R.D.-NAS par un Media Player.
Il faudrait que je choisisse un appareil comme le Prismiq ou la Playstation et en accepter ses limitations, comme la nécessité de faire tourner Windows en permanence sur mon ordinateur de bureau pour rendre les fichiers accessibles au Media Center ou encore contrôler l'appareil avec une manette de jeux plutôt qu'un clavier/souris ou une télécommande.

Le problème de mes dernières solutions est qu'elles sont coûteuses, soit en temps, soit en argent. J'ai déjà beaucoup investi dans A.R.D.-NAS si bien que j'aimerais bien avoir un rendement sans avoir à investir davantage de façon substantielle.