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Assemblage

J'ai commandé mes pièces sur le site NCIX et reçu le tout dans deux boîtes: une contenant la tour et une les autres pièces. L'assemblage à temps perdu a duré une semaine après quoi la fin de semaine qui a suivi, j'ai réussi à installer Linux sur la machine et à la brancher à mon cinéma-maison. Voici les grandes lignes de cet assemblage, le premier qui fut totalement réussi pour moi.

Le boîtier

Lundi après-midi, 21 septembre 2009, j'ai reçu les pièces pour assembler A.R.D.-NAS. Je dus résister pour ne pas céder à la tentation de laisser mon travail en plan pour ouvrir les boîtes, mais après le souper, je l'ai fait, bien que la sagesse me dictait d'attendre la fin de semaine suivante. J'ai commencé avec celle du boîtier. Je me suis installé sur ma table de cuisine pour avoir de l'espace tandis que chez mes parents, j'aurais fait ça par terre, dans ma chambre. J'ai sorti le boîtier de la boîte.

J'ai examiné mon boîtier puis installé le lecteur DVD et le disque dur dedans. J'ai passé un temps fou à chercher comment installer le lecteur et à aligner les vis correctement. Mais j'ai fini par l'avoir. Après ça, j'avais des émissions de télévision que je ne voulais pas manquer si bien que je laissai la machine de côté.

La carte mère

Après mes émissions, je suis revenu à la charge et commencé à regarder la carte mère. J'ai vite constaté que la plaque de recouvrement des connecteurs était mal foutue comme celle de mon Salvator: il y avait des petits bouts de métal qui dépassaient. J'ai essayé de les replier, mais ça risquait d'obstruer des connecteurs comme l'autre fois. Alors, j'ai gossé pour arracher les bouts qui dépassaient. J'ai essayé avec mes doigts, mais ça n'allait pas bien et je risquais de me blesser. C'est finalement avec une pince que je suis venu à bout d'arracher ça. En utilisant la pince, j'ai plié et déplié les bouts jusqu'à ce qu'ils cassent.

Mardi soir, 22 septembre, j'ai installé la carte mère dans mon boîtier, mais seulement à 22h, après mes émissions. Ce fut un cauchemar. J'eus du mal à trouver les trous sur la carte mère et à faire entrer les vis dedans. Je craignais avoir brisé la carte mère à force de gosser avec des vis.

J'avais aussi des doutes quant à l'installation de mon processeur. Mais pour le dissipateur de chaleur, cela se passa très bien. Je me retrouvai certes comme en 2005, avec l'impression que je n'entendrais pas les quatre clics lors de l'installation des clips, à moins de pousser jusqu'à craquer la carte mère. Mais là, je poussai et j'entendis les clics.

Le lendemain matin, après une nuit agitée, je me suis levé vers 6h30 et j'ai terminé les branchements sur ma carte mère pour réussir un amorçage minimal: installation de la mémoire, raccordement des fils des boutons et mise en place du bloc d'alimentation. Les fils des boutons ne causèrent pas beaucoup de problèmes, car Asus fournit à présent un connecteur dans lequel on peut les brancher, avant de brancher le connecteur au complet sur la carte mère. Quant au bloc d'alimentation, cela se passa à peu près bien, à part quelques difficultés avec une vis qui entre croche. La machine amorça! Le coeur de A.R.D.-NAS battit donc mercredi matin, 23 septembre.

Le soir même, j'ai effectué d'autres branchements dans A.R.D.-NAS. À la fin de la soirée, mon bébé donnait des coups de pied: la carte graphique était installée, le disque dur et le lecteur DVD étaient branchés et la machine était raccordée à mes périphériques d'entrées/sorties. Je l'ai allumée et j'ai vu une image! J'étais bien content, oui, mais la fatigue et le doute m'empêchèrent d'apprécier mon sentiment de victoire. La fatigue, parce que j'avais mal dormi la nuit précédente, excité par cet assemblage de machine. Le doute, car je craignais que la machine ne devienne instable et ne se mette à planter tout le temps.

Ubuntu

Vendredi soir, 25 septembre, j'ai installé Ubuntu sur A.R.D.-NAS avec succès. La machine fonctionnait super bien. On aurait même dit qu'elle était plus rapide que le Salvator! La pièce la plus bruyante était le disque dur, à présent, pas un ventilateur. J'ai fait tourner le processeur à fond la caisse et il se contentait de passer de 32 à 50 degrés avec une légère augmentation du bruit du ventilateur. Je commençais à être de plus en plus confiant dans mon assemblage et j'avais hâte d'installer mon bébé dans mon meuble de cinéma-maison.

Wi-fi

Samedi matin, 26 septembre, j'ai installé la carte wi-fi dans A.R.D.-NAS. C'est là que les choses ont commencé à se gâter. La carte, bien que dite compatible par Linux-wireless, ne fonctionna pas du tout! J'eus beau tout essayer, et j'y passai pas mal la journée outre un petit break quand je suis allé chez Pro Gym. Rien n'y a fait. Ce fut une journée très frustrante. J'ai fini par découvrir qu'il fallait installer un paquet Ubuntu additionnel pour que le firmware soit disponible pour cette carte Broadcom. Malheureusement, le pilote natif ne permettait que le 11 mégabits/s! Il fallait que j'installe le pilote Windows, via NDISWrapper, pour avoir 54 mégabits/s. J'ai fini par essayer, mais cela échoua, peu importe avec quel pilote (64 bits) je procédai.

Il n'y avait rien à faire, à part choisir entre me débarrasser de la machine, en faire ma machine de travail (qui serait branchée dans mon bureau par Ethernet) ou encore lui installer Windows XP et passer mon temps à attendre après la machine! L'installation initiale de Windows XP est certes satisfaisante au niveau de la vitesse, mais après quelque mois, le système devient extrêmement long à démarrer; on dirait que les mises à jour Windows s'accumulent et restent toutes installées simultanément.

Heureusement, dimanche après-midi, 27 septembre, j'ai fini par trouver une autre carte wi-fi, USB cette fois, qui a fonctionné. Je l'ai eue chez Électro-Tel, un magasin près de chez moi qui vend des appareils électroniques et informatiques. C'est tenu par un algérien et c'est un peu bric à brac, mais il y avait là ce dont j'avais besoin. La carte a fonctionné #1.

Pendant cette fin de semaine de tests, j'ai découvert qu'un des ventilateurs intégrés au boîtier émettait un bruit agaçant. Je l'ai débranché, tout simplement, et la machine ne s'en est pas plus mal portée! Je ne l'ai jamais remis en service.

Qu'ai-je fait de la carte wi-fi Asus non fonctionnelle? Eh bien, je l'ai essayée dans l'ordinateur de ma soeur, qui avait besoin d'une carte wi-fi lui aussi. Quand la carte était enfichée, la machine refusait de démarrer, tout simplement. J'en vins à penser que la carte était défectueuse, ce qui expliquait pourquoi je n'ai jamais pu la faire fonctionner. Je l'ai donc retournée. Pour ça, j'ai dû créer un RMA sur NCIX et expédier la carte via UPS, en utilisant le numéro de transit qu'ils m'ont fourni. Par chance, j'avais une succursale de UPS près de chez Nuance, où je travaille.

Premier test sur mon cinéma-maison

Après avoir mis le wi-fi dans A.R.D.-NAS, j'ai installé la machine dans mon salon. Elle est entrée dans le meuble, mais j'ai été obligé de sacrifier la liaison numérique entre mon DVD et mon ampli. Le lecteur DVD n'avait que la sortie coaxiale tandis que j'étais persuadé qu'il avait aussi une sortie optique. Mon ampli, lui, n'avait qu'une entrée coaxiale en plus de deux optiques. Mon ordinateur, aussi, n'avait que le coaxial. Je fus ainsi limité par les connexions offertes par mon ampli, mais je pus contourner. A.R.D.-NAS devait supplanter mon lecteur DVD, de toute façon, alors qu'il soit relié en stéréo ne changeait pas grand-chose.

Le raccordement effectué et la machine allumée, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de son du tout, en raison de problèmes avec le pilote sous Ubuntu 9.04. Il fallait recompiler un pilote propriétaire de Asus ou de Realtek et d'après les forums que j'ai consultés, la procédure ne fonctionnait même pas sous Ubuntu. J'ai laissé tomber, tanné, et j'ai branché ça en stéréo.

J'ai certes pu écouter un peu de musique le soir de l'inauguration, mais l'utilisation de la machine était plutôt difficile: le clavier répondait mal, il sautait des touches régulièrement si bien que c'était très difficile d'entrer des commandes. En plus, l'affichage était minuscule. J'ai dû grossir les caractères au maximum que GNOME me permettait, mais même avec ça, c'était tannant à lire sur la résolution 1080p.

Ajout d'un lecteur blu-ray

En fin octobre 2010, j'ai commencé à envisager équiper mon système pour la lecture de blu-ray. Jusque-là, je n'avais aucune source de matériel haute définition outre mon terminal Illico. Par contre, je ne voulais pas payer plusieurs centaines de dollars pour un lecteur qui risquait d'être inutilisable sous Linux à part pour lire des disques de données. J'ai envisagé l'achat d'un lecteur indépendant, qui pourrait aussi lire les DVD, mais depuis que je me suis installé un magnétoscope/DVD, il ne reste plus beaucoup d'espace dans mon meuble de cinéma-maison.

J'ai fini par commander un lecteur/graveur blu-ray LG sur NCIX et je l'ai eu mardi, 2 novembre. L'appareil se présente comme un lecteur/graveur DVD conventionnel: il s'ajuste à une baie 5" 1/4 et se branche sur la carte mère par un port SATA. Ça avait l'air d'être standard si bien que je ne pensai pas une seconde qu'il pourrait y avoir des difficultés majeures à lire des disques sous Linux.

Mercredi soir, 3 novembre 2010, je me suis essayé à installer mon nouveau jouet, ce qui fut une regrettable erreur. La fixation du lecteur à A.R.D.-NAS s'est certes bien passée. Il m'a suffi d'ouvrir le boîtier une nouvelle fois, retirer la cage des lecteurs, enlever les vis retenant mon graveur DVD, le remplacer par le blu-ray, puis remettre les vis. J'ai ensuite réinstallé la cage des lecteurs, puis l'ai vissée en place. C'est après que les problèmes ont commencé.

Le boîtier de mon HTPC n'est pas pouvru d'une fente rectangulaire ordinaire par laquelle sort tout le lecteur. Non, c'est plutôt une porte qui s'ouvre pour laisser passer le tiroir du lecteur seulement. Le bouton du lecteur est actionné par un levier commandé par un bouton à l'avant du boîtier. Ça a fonctionné avec mon graveur DVD, mais avec le blu-ray, le bouton du lecteur ne s'alignait pas avec le mécanisme du boîtier. Si j'appuyais sur le bouton à l'avant du boîtier, il ne se passait donc rien. Je n'avais donc aucun moyen d'ouvrir le tiroir du lecteur.

J'ai essayé à plusieurs reprises de retirer et réinstaller le lecteur de façon légèrement différente: en vain. J'ai passé près de deux heures là-dessus. J'ai fini par découvrir que la cage dans laquelle sont vissés le lecteur blu-ray et le disque dur peut être fixée à différentes distances du panneau avant du boîtier. J'ai donc déplacé la cage jusqu'à ce que le bouton d'éjection fonctionne à peu près bien (je ne suis jamais arrivé à un résultat parfait), puis j'ai vissé ça en place.

Le lecteur blu-ray, par chance, fonctionna très bien pour les DVD. La connexion SATA ne posa aucune difficulté pour Linux. Après avoir niaisé à ce point-là juste pour installer le lecteur, je n'avais quasiment plus envie de m'essayer à lui faire manger des disques blu-ray. J'avais bien peur de rencontrer de nouvelles difficultés et d'être pris, au final, à installer Windows pour pouvoir écouter un film avec ça! Il n'en fut rien, comme on verra plus loin.